Actions bancaires : un consensus pessimiste pour BNP Paribas et Crédit Agricole
L’état des comptes de Societe Generale SA au premier trimestre, révélé la semaine dernière, a sonné comme un oiseau de mauvais augure pour ses concurrentes du CAC 40, BNP Paribas SA et Crédit Agricole.
Les deux établissements français, qui publieront leurs résultats ces prochaines 48h (demain matin pour BNP Paribas, mercredi pour Crédit Agricole), font l’objet de prévisions pessimistes de la part du consensus.
Le pool des analystes relevé par FactSet anticipe pour BNP Paribas un résultat net de 908 millions d’euros, soit plus de deux fois moins qu’au premier trimestre 2019 (1918 Md€), pour une baisse de ses revenus plus modeste de 3,2% à 10,79 Md€. Au début du mois d’avril, Bloomberg avait par ailleurs révélait que la banque avait déjà souffert de 200 millions d’euros de pertes sur ses activités de trading en dérivés actions.
Le produit net bancaire de Crédit Agricole devrait pour sa part se maintenir dans le vert, à 4 956 Md€ (+1,1%) mais son résultat net se contracter de 36% à 490 M€.
Effondrement des activités de trading de Société Générale
Jeudi dernier, Société Générale a fait état de revenus en baisse de 15% à 15,2 milliards d’euros et d’une perte nette de 326 millions d’euros. La banque a été principalement pénalisée par ses activités de trading et produits structurés, sa spécialité : leurs revenus se sont effondrés de 99% à 9 millions d’euros, entraînant son pôle financement et investissement à accuser une perte nette de 537 millions d’euros.
L’impact de la crise du coronavirus sur ses revenus de trading était attendu des bureaux d’analyses, mais pas son intensité. A l’origine de cette déconfiture, la conjonction d’un ensemble d’éléments : la chute des marchés actions, la forte volatilité, les suppressions de dividendes, les défauts de paiement, la forte exposition du groupe à cette source de revenus et l’accroissement des provisions (820 millions d’euros) l’ont pénalisé sévèrement.
Un coût du risque exceptionnel pour traverser la crise
Si le coût du risque de Société Générale reste inférieur à d’autres établissements européens (Santander a ainsi provisionné 3,9 milliards d’euros), celui-ci a tout de même doublé par rapport à l’année dernière, la banque française mentionnant notamment « deux dossiers exceptionnels de fraude », dont l’un d’eux serait la faillite de Hin Leong Trading, une société singapourienne de trading en pétrole.
En révélant 800 milliards de pertes qu’elle avait préalablement passé sous silence, la structure a fait faillite avec plus de 3,8 milliards de dollars de dettes : Société Générale est exposée à hauteur de 240 millions de dollars, et Crédit Agricole de 100 millions de dollars.
Sur le premier trimestre, selon les données compilées par Bloomberg, les établissements bancaires européens ont augmenté leurs provisions d’environ 269% par rapport au 1er trimestre 2019, pour un total de 16 milliards d’euros. Aux Etats-Unis, les provisions des géantes américaines ont explosé de 350% pour atteindre 25 milliards de dollars.
Mais le plus fort de la crise est encore à venir : sur l’ensemble de l’année 2020, Société Générale anticipe 3,5 à 5 milliards d’euros de coût du risque, et prévoit 600 à 700 millions d’euros de baisses de coûts, qui passeront par le gel des recrutements mais pas de suppressions d’emploi, promet l’établissements. Ses ratios de fonds propres devraient en revanche rester dans le vert (CET1) à 11-11,5%.
En fin de matinée lundi, sur un CAC 40 en retrait de 4,5% - plombé par de nouvelles tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis – les valeurs bancaires sont en souffrance : BNP Paribas cède plus de 5,6%, Crédit Agricole décroche de plus de 6,65% et Société Générale cède 6,7%. Depuis le début de l’année, les trois titres ont chuté de 47% à 57%.
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