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Ken Hu, le président de Huawei, a assuré lors d’une conférence de presse tenue mardi au siège du groupe, qu’il n’y avait « aucune preuve que Huawei menace la sécurité nationale de quelque pays que ce soit ».
Premier fournisseur mondial d’équipements de réseaux de télécommunications et deuxième fabricant de smartphones, Huawei est confronté depuis plusieurs mois à des soupçons d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois, largement alimentés par les Etats-Unis. Le groupe a dû faire face au rejet de plusieurs marchés : les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle Zélande, la France, l’Allemagne, et depuis lundi, la République Tchèque, qui a estimé que les logiciels et équipements de Huawei étaient une menace pour la sécurité sociale du pays.
Arrestation au Canada
La pression de Washington est montée d’un cran début décembre. Sur son injonction, le Canada a procédé à l’arrestation de Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei, soupçonnée d’avoir dissimulé des liens existants entre l’entreprise chinoise et une firme tentant de contourner les embargos commerciaux contre Téhéran. Face à la colère de Pekin et ses menaces de « conséquences graves » formulées à l’encontre du Canada, Meng Wanzhou a été relâchée la semaine dernière sous caution.
L’affaire Huawei est une illustration emblématique des tensions commerciales et du bras de fer politique larvé que mènent depuis des mois les Etats-Unis avec la Chine. Beaucoup de spécialistes voient en ce conflit une vaste campagne de déstabilisation de la part des USA, tentant d’affaiblir un concurrent redoutable sur le prometteur marché de la 5G. Un rapport du Sénat américain rendu public en novembre avait d’ailleurs souligné la domination chinoise sur le marché de la 5G, et l’importance pour les Etats-Unis de surpasser Pekin dans ce domaine.
L’utilisation des futurs réseaux 5G représente un enjeu économique de taille pour les deux parties. Ces réseaux sont attendus comme les moteurs de la transition numérique des économies, dont l’intelligence artificielle et les véhicules autonomes, des secteurs stratégiques pour Pékin. Lors de sa conférence de presse, Ken Hu a indiqué que Huawei comptait actuellement plus de 25 contrats commerciaux de téléphonie 5G. Le groupe table sur un chiffre d’affaire de plus de 100 milliards de dollars, en hausse de 8,7 % par rapport à l’année dernier.
Pour tenter de retrouver la confiance des opérateurs, Huawei leur donne notamment accès à ses équipements dans des laboratoires dédiés, où ils peuvent les démonter et accéder à leur code source. L’un de ces « centres pour la transparence et la sécurité » ouvrira à Bruxelles, en Belgique, au 1er semestre prochain.