Destitution de Trump : la fureur du président, le bruit des marchés
Une étape importante de la procédure de destitution du 45e président des Etats-Unis s’est terminée jeudi dernier. Près de deux semaines d’auditions publiques organisées par la Chambre des représentants auront donné lieu à un feuilleton aussi haletant que complexe – vu le tableau foisonnant des témoins passés à la barre, son contexte géopolitique, sa chronologie, ses potentielles ramifications avec l’ingérence russe de la campagne présidentielle de 2016, l’autre « grande affaire » de l’investiture Trump, sans compter l’avalanche de réactions quotidiennes de Trump et de sa garde rapprochée.
Initié le 24 septembre par la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, l’impeachment du Congrès américain doit juger si le président des Etats-Unis s’est adonné à des actes de trahison, de corruption (ou criminel) dans le cadre de ses récentes relations diplomatiques avec l’Ukraine.
En l’espèce, le camp démocrate espère prouver que le locataire de la Maison Blanche a fait pression sur le gouvernement de Kiev pour qu’il enquête sur l’un de ses principaux adversaires politiques, Joe Biden, et de son fils, Hunter, sous peine de suspendre l’aide militaire qu’il lui fournit via une enveloppe de plusieurs millions de dollars. Si le Congrès juge l’existence d’un tel chantage (« quid pro quo » en anglais), le 45e président des Etats-Unis sera démis de ses fonctions pour trahison et corruption.
La question du quid pro quo
Cette procédure de destitution a été engagée après qu’un lanceur d’alerte – un ex-agent de la CIA sous couvert d’anonymat – a déposé une plainte relative à une conversation téléphonique tenue le 25 juillet entre Donald Trump et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Dans cet entretien, le président américain avait demandé à son interlocuteur d’enquêter sur son potentiel futur rival démocrate à la présidentielle de 2020 et son fils, membre du conseil d’administration de la société gazière ukrainienne Burisma lorsque son père était lui-même vice-président des Etats-Unis.
Après les révélations du lanceur d’alerte, la Maison Blanche avait pris les devants en déclassifiant et rendant public la transcription de l’échange. Cette requête avait été présentée par Washington comme une initiative dans sa lutte contre la corruption, Burisma ayant été dans le collimateur de l’UE et de Kiev pour ses accointances avec la Russie : Donald Trump accuse notamment Joe Biden d'avoir été, en 2015, à l’origine du limogeage du procureur général ukrainien pour protéger les intérêts de son fils.
Mais outre l’abus de pouvoir qu’elle sous-tend, cette demande d’enquête a d’autant plus alerté les parlementaires démocrates qu’elle a été formulée quatre jours avant la suspension d’une aide militaire américaine à l’Ukraine d’un montant de près de 400 millions de dollars.
Présidées par le président de la commission du renseignement, le démocrate Adam Schiff, et son rival républicain, Devin Nunes, huit journées d’auditions publiques étalées sur deux semaines ont vu passer en une trentaine d’heures d’entretien une douzaine de témoins.
Bill Taylor, chargé d’affaires en Ukraine, George Kent, secrétaire d’Etat adjoint en charge des affaires européennes et eurasiennes, et l’ancienne ambassadrice en Ukraine, Marie Yovanovitch, ont été les premiers à témoigner.
Face au Congrès, George Kent a notamment accusé l’avocat de Donald Trump, Rudy Giuliani, d’avoir mené une campagne pour salir plusieurs officiels américains en faisant pression sur le président ukrainien ; Bill Taylor a mis en lumière l’existence de « deux canaux parallèles de la diplomatie américaine en Ukraine » aux « intérêts divergents », « l’un régulier, l’autre irrégulier ».
La mémoire retrouvée de Sondland
Mais c’est surtout le témoignage de Gordon Sondland, actuel ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, qui était très attendu : généreux donateur de la précédente campagne électorale de Trump (il a participé à ses dépenses à hauteur d’un million de dollar), celui-ci s’est entretenu directement et à de nombreuses reprises avec le président des Etats-Unis. Au début du mois, le diplomate avait par ailleurs attiré l’attention des parlementaires en modifiant son premier témoignage au cours de l’enquête préliminaire.
A sa première déposition au mois d’octobre, Gordon Sondland avait assuré ne pas avoir participé à des actions visant à faire pression sur Kiev, mais il avait aussi éludé un ensemble de questions en déclarant ne pas « se souvenir » de certains événements. Or, début novembre, le diplomate a finalement transmis un complément écrit à ce témoignage, dans lequel la mémoire lui est revenue sur ces faits, notamment celui d’avoir échangé avec un conseiller de Trump lui déclarant que la reprise de l’aide militaire ne se concrétiserait probablement pas avant que l’Ukraine fournisse « une déclaration publique contre la corruption dont nous parlions depuis de nombreuses semaines ».
Lors de son audition la semaine dernière, Gordon Sondland a finalement reconnu que les Etats-Unis avaient imposé à l’Ukraine un quid pro quo. Ce dernier affirme que Washington a conditionné une visite du président Zelensky à la Maison Blanche à l’ouverture d’une enquête sur la corruption incluant les Biden. Ce donnant-donnant lui a été personnellement formulé par Rudy Guiliani « à la demande expresse de Donald Trump » a-t-il expliqué.
« Au début, la requête était très générale concernant une enquête sur la corruption. Au fur et à mesure, des points plus précis ont été ajoutés au menu, dont Burisma et l'ingérence dans l'élection de 2016, le Comité national démocrate, et pendant ce temps il devenait de plus en plus difficile de garantir une rencontre à la Maison-Blanche parce que des conditions supplémentaires étaient ajoutées » a précisé le diplomate devant les élus américains.
Il a également affirmé que les membres les plus hauts placés de son administration, dont le vice-président des Etats-Unis Mike Pence, le chef du bureau de la Maison Blanche Mick Mulvaney, et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo – étaient tous au courant de ces pressions d’investigation.
Suspension de l’aide militaire
En revanche, l’ambassadeur américain n’a pas pu apporter la preuve solide que ce chantage diplomatique a également concerné l’aide militaire américaine à destination de l’Ukraine. « En l'absence d'explication crédible pour sa suspension [de l’aide militaire], je suis parvenu à la conclusion que la reprise de l'aide sécuritaire n'interviendrait pas tant qu'il n'y aurait pas une déclaration publique de l'Ukraine s'engageant à mener les enquêtes », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que « le président Trump ne m'a jamais dit directement que l'aide était conditionnée. L'aide était ma déduction personnelle basée sur le principe que deux plus deux font quatre […] C'était clair pour tout le monde qu'il y avait un lien ».
Début septembre, lors d’un échange téléphonique, le président lui avait en outre tenu des propos ambigus : « Je ne veux rien, je ne veux pas de quid pro quo. Dîtes à Zelenski [le président ukrainien] de faire ce qu’il faut ».
Employé de l’ambassade américaine à Kiev également entendu en audition publique, David Holmes a pour sa part rapporté que Sondland avait échangé par téléphone avec Donald Trump depuis un restaurant de la capitale ukrainienne, le 26 juillet, au lendemain de la conversation téléphonique entre le président américain et son homologue ukrainien épinglée par le lanceur d’alerte. « J'ai entendu le président Trump demander : alors, il va lancer l'enquête ? ». Une question à laquelle l’ambassadeur aurait répondu au président : « Il va le faire, il fera tout ce que vous lui demandez ».
Cette conversation du 25 juillet entre Trump et Zelenski semble avoir embarrassé plusieurs témoins : mardi 19 novembre, Alexander Vindman, officier américain né en Ukraine, a pour sa part assuré avoir alerté sa hiérarchie après avoir entendu l’échange au cours duquel le président des Etats-Unis demandait à son homologue ukrainien d’enquêter sur les Biden. Mais le témoignage de Vindman a été particulièrement malmené par les élus républicains lors de son audition, qui l'ont destabilisé en indiquant que ses collègues le soupçonnaient d’avoir fait fuiter des informations. De son côté, la Maison Blanche n’a pas hésité à mettre en doute son discernement sur twitter alors même que Vindman était en audience publique.
Le témoignage accablant de Fiona Hill
Sans apporter davantage de preuve concrète de ce « donnant-donnant », le dernier témoin de cette phase d’audition a piqué au vif le président des Etats-Unis en dénonçant l’une de ses manœuvres d’appareil.
Ancienne haut fonctionnaire du Conseil de sécurité nationale, Fiona Hill a accusé le président des Etats-Unis et son entourage, sans directement les nommer, de nourrir une propagande russe particulièrement répandue au sein de la mouvance conspirationniste américaine. Une rumeur qui attribue à l’Ukraine la responsabilité du piratage des emails du parti démocrate lors de la présidentielle de 2016. Mais tout autant le rapport Mueller qu’encore très récemment les services de renseignement américains, ont confirmé que le piratage des emails démocrate était bien une initiative du Kremlin.
«Certains d’entre vous semblent croire que la Russie et ses services de sécurité pourraient ne pas avoir mené de campagne contre notre pays, et que peut-être, pour d’autres raisons, l’Ukraine l’a fait. C’est une fiction qui a été créée et propagée par les services de sécurité russes eux-mêmes » a ainsi dénoncé publiquement l’ex-conseillère à la Maison Blanche.
S’échinant depuis l’enquête Mueller sur l’ingérence russe de 2016, à dénoncer le « harcèlement » de ses opposants, mais aussi du FBI, Donald Trump est resté sur une ligne de défense identique pour dénigrer la procédure d’impeachment dont il fait l'objet.
Depuis le début des auditions, Trump n’a cessé de dénoncer dans un déluge quasi-ininterrompu de tweets quotidiens la « chasse aux sorcières » lancée à son endroit par les « do nothing democrats », les démocrates « tire-au-flanc ». Et avec beaucoup de bruit et de fureur, sa grande spécialité stylistique : lors de la seule première journée d’auditions, mercredi 13 novembre, le locataire de la Maison Blanche aura publié pas moins de 34 tweets et retweets pour bien faire passer son message.
Pour riposter à la clôture des auditions, il aura accordé un entretien téléphonique fleuve de près de cinquante minutes à l’émission Fox & Friends, au cours duquel, dans un discours à la limite de la cohérence, il n’aura pas cessé d’insulter les parties prenantes démocrates de l’impeachment, accusant Adam Schiff de « corrompu », Nancy Pelosi de « folle », dénonçant l'espionnage du FBI pendant sa campagne de 2016, et revenant sur l’origine « ukrainienne » du hacking des emails du parti démocrate, ce même hoax pointé du doigt la veille par Fiona Hill.
Car Donald Trump l’a bien compris : en pleine campagne pour sa réinvestiture, c’est tout autant l’opinion publique qu’il faut emporter et convaincre que le Sénat à majorité républicaine, qui a la main sur le vote final de la procédure de destitution.
Le barrage du Sénat républicain
Côté démocrate, la culpabilité de Trump ne fait aucun doute : les témoignages obtenus ces derniers jours ont convaincu Nancy Pelosi et Adam Schiff que les faits reprochés au président des Etats-Unis sont « bien plus graves qu’un cambriolage de bas étage d’un QG de campagne démocrate », en référence au président Nixon et au Watergate, dont la procédure d’impeachment initiée en 1973 l’avait mené à démissionner un an plus tard.
Si elle aboutit, la destitution du 45e président des Etats-Unis mettra un terme brutal à sa campagne pour la prochaine présidentielle de 2020. Mais si elle échoue, son issue devrait conforter l’assise politique de Donald Trump avant d’entrer dans le dur de sa campagne. Et c’est bien ce dernier scénario qui reste de loin le plus probable.
Le camp démocrate espère encore décrocher un témoignage clé et direct d’un membre du premier cercle du Président qui ferait basculer l’opinion. A cette fin il tente notamment de parvenir à celui du « faucon » John Bolton, ex-conseiller de la sécurité nationale de Trump, remercié en septembre dernier.
Ses adversaires politiques ont bien conscience que les chances sont minces que la garde rapprochée de Trump accepte de témoigner en sa défaveur. Comme le rappelle le Washington Post, contrairement au Watergate, la procédure d’impeachment du 45e président des Etats-Unis n’est pas doublée d’une enquête judiciaire.
Or, c’est la coexistence de cette enquête qui avait permis il y a 45 ans de forcer la main de l’entourage direct de la Maison Blanche (en premier lieu son avocat John Dean) en négociant des allègements de peine en échange de leur témoignage et d’éléments de preuve à l’encontre de Richard Nixon. Le camp républicain a aussi davantage à perdre en 2019 car le contexte est très différent : contrairement aux impeachment de Nixon et de Clinton, celui-ci intervient en pleine campagne de réinvestiture présidentielle pour son principal intéressé.
Il semble en tout cas que ni le camp Trump, ni celui des Démocrates n’ait pour l’heure remporté la bataille de l’opinion. Profondément divisée sur la question en amont de ces témoignages publiques – un sondage préalable montrait que 47% des Américains étaient pour une destitution, et 43% contre – elle le reste tout autant après : les dernières enquêtes d’opinion réalisées ces derniers jours dessinent une tendance quasi-identique dans un pays fracturé entre d'une part, un parti républicain dominé par une idéologie néo-conservatrice et conquérante, et d'autre part, un camp démocrate qui a radicalisé sa ligne après l’échec d’Hillary Clinton.
Un facteur de risque globalement ignoré par les marchés
Last but not least, le risque que représente l’impeachement de Trump pour les marchés financiers semble – à défaut d’être sous-évalué – pour le moins ignoré. Dans une récente enquête réalisée auprès d’un panel d’analystes pendant ces deux dernières semaines d’auditions publiques, CNN relève que l’écrasante majorité de Wall Street considère cet épisode comme « beaucoup de bruit pour rien ». New York est persuadée que la procédure est déjà tuée dans l’œuf dans la mesure où le Sénat républicain ne votera jamais pour la destitution de son président.
CNN relève ainsi que lors de la première journée d’auditions, le S&P 500 et le Dow Jones étaient toutes voiles dehors, leur boussole 100 % calée sur l’évolution du dossier commercial entre la Chine et les Etats-Unis. Mais malgré cette désinvolture apparente, les incertitudes de l’impeachment et la possibilité d’un renversement de l’exécutif figurent tout de même au top 5 des 20 principaux risques des marchés en 2020 établis par l’économiste en chef de Deustche Bank, Torsten Slok, derrière l’affaiblissement du dollar, le dossier commercial ainsi que l’accroissement des inégalités de patrimoine, de salaire et d’accès aux soins médicaux…
En dehors de Torsten Slok et en cherchant bien, CNN a quand même trouvé un observateur des marchés plus attentif à la procédure de destitution de Trump. Otavio Costa, gérant chez Crescat Capital, voit l’impeachment comme un « potentiel élément déclencheur (trigger) supplémentaire d’un retournement de cycle ». « Les marchés peuvent continuer d’ignorer la macro et les données fondamentales, cet épisode politique ajoute un nouveau degré de risque à un environnement économique déjà fragile », a-t-il déclaré à CNN, considérant que le décalage trop important entre la progression des indices et les bénéfices des entreprises dresse déjà un tableau très risqué.
Le scénario Warren et ses effets sur les actions US
Pour sa part, une note de la banque canadienne RBC Capital Markets rapportée par Barron’s dresse un scénario d’anticipation des réactions de marché si jamais Donald Trump était effectivement destitué. Selon son analyste, Lori Calvasina, cette destitution pourrait donner de grandes chances à Elisabeth Warren,d’accéder à la Maison Blanche en 2020. L’arrivée de la démocrate, qui est de loin la candidate la moins « market friendly » de la primaire, pourrait provoquer quelques remous sur les marchés actions US.
Son programme politique devrait pénaliser fortement le secteur de la santé (l’un des chevaux de bataille de la sénatrice démocrate est la guerre des prix des médicaments), mais également les FAANG, logiquement dans le viseur des démocrates après l’affaire Cambridge Analytica. Un risque qui pèse aussi sur les entreprises des secteurs des finances, de l’énergie, des services de communication et de la consommation discrétionnaire, « les principaux bénéficiaires des baisses d’impôts [issue de la réforme fiscale de Trump] et de niveaux records de rachats d’actions », estime la stratégiste.
A contrario, un tel scénario pourrait bénéficier aux investissements orientés RSE, mais aussi aux utilities et à l’immobilier, deux secteurs sous-valorisés qui pourraient se présenter comme un bon pari si le contexte politique favorise la distribution des dividendes au détriment des rachats d’actions.
La surprise Bloomberg
RBC Capital Markets relativise toutefois les effets d’une telle élection. Si la course à la présidentielle et ses incertitudes devrait sans surprise accroître pour un temps la volatilité des marchés, « les marchés actions ont toujours tendance à s’apprécier dans le temps, quelle que soit le paysage politique des Etats-Unis, même lorsque les Démocrates avaient le contrôle à la fois de la Maison Blanche et des deux Chambres du Congrès », observe Calvasina.
Publiées le mois dernier, ces anticipations de scénario n’ont pas pu prendre en compte la nouvelle donne de la campagne présidentielle de 2020 : même extrêmement tardive, l’investiture du Michaël Bloomberg annoncée ce week end pourrait mettre un coup de pied dans la fourmilière de la primaire démocrate : beaucoup plus riche que Donald Trump, issu du sérail de Wall Street avec une vision politique plus centriste que ses autres collègues démocrates, le multimilliardaire de 77 ans a déjà annoncé un investissement de 31 millions dollars en publicité dans les premiers Etats à organiser la Primaire démocrate… de quoi rebattre quelque peu les cartes de la future présidentielle, et des effets d'un potentiel impeachment de l'actuel président des Etats-Unis.
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