Marchés : retour sur les sommets… ou entrée dans une phase consolidante ?
Alors que le Nasdaq a réussi à revenir sur son sommet historique et même à le franchir pendant quelques jours, l’hypothèse d’un « FOMO » débridé permettant à l’ensemble des principaux indices de revenir sur les sommets a traversé les esprits… mais le retour soudain de la volatilité après une phase prolongée de rebond des indices ouvre la voie à une phase plus consolidante sur les marchés financiers, avant de retrouver les sommets.
Alors qu’elle évoluait à 24 il y a quelques jours, la volatilité sur le SP500 a bondi à 44 en fin de semaine dernière soit une hausse de 80% en l’espace d’une semaine. Certes, nous sommes encore loin du pic de stress de mars (le VIX avait alors atteint 85) mais cette nouvelle poussée de fièvre sur les marchés a effacé une bonne partie de la dernière vague de hausse qui s’est étalée de la mi-mai à début juin.
La phase de rebond de la plupart des indices boursiers en Europe et aux Etats-Unis s’est décomposée en trois vagues : une première vague dynamique à partir du point bas de mars, une seconde vague plus latérale qui s’est étalée sur avril-mai et une troisième vague puissante qui s’est mise en place, notamment en Europe, après les premières annonces d’un plan de relance par le couple franco-allemand, puis quelques jours plus tard par la Commission Européenne. Cette dernière vague a permis à plusieurs indices majeurs, comme le S&P 500 ou le Dax, de revenir à moins de 6% du sommet historique.
Scénario à peine croyable alors les entreprises du SP500 devraient publier des bénéfices en baisse de 43% au 2ème trimestre par rapport au 2ème trimestre 2019 (selon FactSet), soit la plus forte baisse depuis le 4ème trimestre 2008 où les bénéfices s’étaient repliés de 69% par rapport à la même période l’année précédente. L’expansion du bilan de la Fed sur les trois derniers mois explique en très grande partie cette phase d’expansion des indices (le bilan de la Reserve Fédérale a progressé de plus de 70% entre mars et mai, soit 3000 milliards de dollars de plus ou l’équivalent de 14% du PIB américain !).
Cette liquidité abondante mais également certains chiffres macroéconomiques moins mauvais que prévus aux Etats-Unis ont été de puissants catalyseurs. Mais depuis quelques jours la réalité rattrape les marchés, et notamment celle décrite par le président de la Fed, qui a dressé un tableau particulièrement pessimiste de l’évolution à venir du marché du travail aux Etats-Unis, considérant que des millions d’américains peineront à retrouver un travail même lorsque la reprise sera là. Et semblant donc écarter l’hypothèse d’une reprise en « V » de l’économie alors que des conseillers économiques de la Maison Blanche et le président américain lui-même évoquaient déjà ce scénario d’une reprise dynamique.
La confiance des consommateurs américains est également venue refroidir les ardeurs. Même si elle s’est redressée ces deux derniers mois (78.9 en juin), elle reste toutefois très en dessous des niveaux du début d’année ou l’indice de confiance, mesuré par l’Université du Michigan, naviguait à plus de 100. Si des millions d’américains peinent à retrouver un emploi et que la confiance globale est impactée, il ne devrait pas y avoir de miracle sur la consommation à court terme, et donc sur la croissance.
Et les craintes de foyers persistants voire de nouvelle vague, dans certains Etats américains et en Chine ont accéléré la correction des marchés.
Il semble donc que les indices boursiers soient partis pour plusieurs trimestres de consolidation entre les sommets pré-Covid19 et le creux de mars.
Les banques centrales ne laisseront probablement pas les indices boursiers revoir les points bas de mars car cela traduirait une dégradation des conditions financières qui agirait en vent contraire sur la reprise économique. Mais de l’autre côté, même si certains indices sont venus tutoyer voire dépasser les sommets historiques, il n’est pas certains que les investisseurs acceptent de payer des multiples de valorisation aussi élevés alors que la visibilité économique reste très dégradée.
En revanche, même si les investisseurs vont probablement refuser de payer des multiples excessifs, il n’est pas impossible que nous soyons quand même entrés dans une «ère » de multiples élevés (ratio cours/bénéfice), par rapport à la moyenne des années précédentes, en raison de l’abondance de liquidité et d’une phénomène de « TINA » toujours présent, les rendements souverains étant toujours très écrasés par l’action des banques centrales et les perspectives économiques.
Avec les projections économiques actuelles, le scénario d’une consolidation de plusieurs mois des indices, entre les deux bornes extrêmes touchées cette année, semble être l’hypothèse la plus logique.
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