Action Apple : attention aux attentes trop élevées, prévient JPMorgan
A Wall Street, tous les regards seront tournés ce soir sur Apple, dont les résultats seront publiés après la clôture dans un contexte d’aversion générale au risque des marchés.
Le géant américain à la pomme, qui a signé en 2019 une performance boursière record de +85% - la plus importante du club des FAANG – a décroché de plus de 3% en 48h. Le repli des indices newyorkais, le plus conséquent depuis octobre 2019, a effacé une partie de gains mensuels d’Apple, qui sont retombés à « seulement » de 5,21% au cours de clôture d’hier.
Après son spectaculaire rallye 2019, l’action du fabricant d’iPhone s’était encore fortement appréciée depuis le début du mois. La semaine dernière, après avoir atteint un pic de 323,33 dollars, elle avait même terminé à un nouveau plus haut historique à 319,23 dollars.
Une année 2019 portée par les "wearables"
Malgré le ralentissement du marché chinois et la désaffection d’une partie des consommateurs asiatiques pour ses smartphones, Apple a connu un solide exercice 2019.
En proposant ses derniers modèles d’iPhones à des prix plus abordables, le groupe a tenté bon gré malgré de réduire l’impact d’une année de guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, mais les revenus annuels de ses smartphones ont quand même chuté de 14%.
L'entreprise californienne a en revanche profité des solides résultats de ses accessoires (+41% pour cette catégorie de produits, où l’on retrouve les AirPods et les Apple Watch…) et de ceux ses services (musique, jeux vidéos, cloud), qui représentent désormais sa 2e source de revenus après les ventes d’iPhones.
Les iPads ont également bien résisté, en progression de 15,7% par rapport à l’exercice 2018. Last but not least, les ambitions de Tim Cook sur le marché du streaming, avec Apple TV + lancée en octobre, représentent aussi un prometteur levier de croissance.
Des prévisions trop optimistes pour JP Morgan
Quant à l’année à venir, ses objectifs de ventes d’iPhones se présentent bien : devant le succès de l’iPhone 11, l’un de ses derniers modèles, Apple aurait demandé à ses sous-traitants d’accroître leur production de 10% au premier semestre par rapport à celle de l’an passé, soit une production de 80 millions unités sur cette période, dont 15 millions d’un nouveau modèle qui sera présenté au mois de mars.
Pour le premier trimestre de son exercice décalé qui sera publié ce soir, les analystes anticipent une nouvelle progression de son chiffre d’affaires à 88,3 milliards de dollars dans la fourchette de l'objectif d'Apple annoncé entre 85,5 et 89,5 milliards de dollars (contre 84,5 milliards en 2018), ainsi qu’un bénéfice par action de 4,54 dollars.
Lundi, JPMorgan a par ailleurs augmenté son objectif de cours de 296 à 300 dollars et confirmé sa recommandation de surpondération. Mais la banque américaine a également mis en garde contre les attentes des investisseurs qu’elle considère trop élevées, le titre étant valorisé 19,7 les bénéfices attendus sur le prochain exercice.
Des ambitions de production d'iPhones contrariées par l'épidémie de coronavirus ?
Enfin, la situation sanitaire en Chine pourrait compliquer les livraisons d’iPhones et leurs ventes dans l’Empire du Milieu dans les semaines à venir, un marché qui a représenté 16,7% des revenus du groupe en 2019. Son fournisseur Foxconn, qui gère l’assemblage de l’iPhone, a prié ses employés partis à Taiwan pour le Nouvel An Lunaire de ne pas rentrer à Wuhan, en Chine, épicentre de la contamination au coronavirus où se trouve l’un de ses sites de production, et demandé à ses employés de rester chez eux.
« Les installations de Foxconn pourraient rapidement être touchées par l’épidémie, mettant en danger ses employés et en conséquence la chaîne de production », selon un rapport d’AppleInsider cité par le quotidien indien Hindustan Times. Les retards pourraient notamment impacter l’agenda de son prochain modèle d’iPhone, dont la production doit démarrer avant la fin du mois de février.
D’après la Nikkei Asian Review, environ 5 millions d’emplois dépendent d’Apple en Chine. La firme américaine emploie 10 000 personnes dans le pays, où 90% de ses produits sont assemblés. Elle compte trois activités principales : des centres de données cloud, des magasins de détail et des usines de fabrications. Si le cloud devrait être peu affecté par la situation, ses ventes en boutique devraient souffrir du confinement d’une partie de la population – Apple ayant par ailleurs réduit les horaires d’ouverture de ses magasins en Chine continentale
En complément des mentions ci-dessous, veuillez noter que les informations présentes sur cette page ne constituent pas un historique de nos cotations ou une offre ou sollicitation à investir dans un quelconque instrument financier. IG Bank S.A. se dégage de toute responsabilité concernant l’utilisation qui en est faite et des conséquences qui en résultent. Veuillez noter que ces informations ne prennent nullement en compte la situation financière et les objectifs d’investissement spécifiques aux personnes qui les reçoivent. Ces informations n’ont pas été conçues pour répondre aux exigences légales en matière d’indépendance de la recherche sur l’investissement. Elles doivent donc être considérées comme une communication à des fins marketing. Enfin, bien que notre politique de passage d’ordres ne soit pas restrictive, nous ne cherchons pas à profiter de ces recommandations avant d’en faire la communication auprès de nos clients. Voir la déclaration relative aux recherches non indépendantes.
Les cours en temps réel
- Forex
- Actions
- Indices
Voir plus de valeurs forex en temps réel
Voir plus d'actions en temps réel
Voir plus d'indices en temps réel
Les cours ci-dessus sont soumis aux mentions légales du site et sont uniquement fournis à titre indicatif. Tous les cours des actions sont différés d'au moins 15 minutes.