CAC 40 : l’indice parisien porté par le projet de fusion entre Fiat Chrysler Automobiles et Renault
Rassurée par les résultats des élections européennes, la bourse de Paris profite surtout de la hausse de l’action Renault, qui continue de grimper cet après-midi, à +13,25 %. A contrario, PSA, un temps préssentie pour un rapprochement avec FCA, décroche de 3,3%.
Accueillie favorablement par la direction de Renault, la proposition du groupe italo-américain, Fiat Chrysler Automobiles (FCA), d’une fusion à 50/50, a également porté le Stoxx 600 de l’automobile, qui signe, à +1,7 % la meilleure performance sectorielle européenne. La bourse de Milan a vu également le cours de FCA bondir de 11 %.
Un projet de fusion a priori soutenu par le gouvernement français
L’éventualité d’un rapprochement entre Renault et FCA est bien accueillie, la fusion des deux industriels donnerait naissance au 3e constructeur automobile mondial derrière Volkswagen et Toyota, avec des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules.
Dans un communiqué relatif à sa proposition, Fiat indique qu’une telle opération « permettrait d’améliorer substantiellement la stratégie d’allocation de capital ainsi que la rapidité du processus de développement de nouveaux produits », en donnant naissance à « l’un des leaders mondiaux de technologies dédiées aux véhicules utilitaires, de marques premium, de SUV, de camions et de véhicules utilitaires ».
Le groupe propose à Renault la fusion au sein d’une maison-mère de droit néerlandais, et le versement aux actionnaires de FCA d’un dividende exceptionnel de 2,5 milliards d’euros pour rééquilibrer la valeur des deux groupes, et dont la nouvelle entité serait répartie équitablement entre les deux entités par l’émission d’actions nouvelles.
Pour FCA, cette fusion représente une opportunité économique de taille, alors que ses usines italiennes sont loin de tourner à plein régime dans un pays à la croissance quasi-atone. Selon ses calculs, elle permettrait de dégager 5 milliards d’euros de synergies annuelles supplémentaires, en plus de l’alliance Renault-Nissan.
Le groupe assure par ailleurs que ce rapprochement n’entraînerait pas de fermeture d’usine. Il permettrait en tous les cas aux deux groupes respectifs de rayonner de part et d’autre de l’Atlantique, en permettant à Fiat de retrouver des couleurs sur son marché européen, et à Renault de bénéficier des entrées du groupe italo-américain aux Etats-Unis.
La question de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi
Réuni ce matin, le conseil d’administration de Renault a décidé « d’étudier avec intérêt l’opportunité d’un tel rapprochement, confortant l’empreinte industrielle du groupe Renault et générateur de valeur additionnelle pour l’alliance », tandis que le gouvernement français, premier actionnaire de Renault, a exprimé son soutien à l’opération en s’y déclarant « assez favorable », sous réserve « d’une étude détaillée des modalités de rapprochement ».
Ce rapprochement ne serait toutefois sans incidence sur l’alliance du français avec le japonais Nissan-Mitsubishi, échaudée par les poursuites judiciaires de leur ancien PDG, Carlos Ghosn. Si son remplacement par l’ex-patron de Michelin, Jean-Dominique Sénard, a permis d’apaiser les tensions entre les deux pôles au plus fort de la crise, la question du rééquilibrage de la gouvernance de leur alliance est toujours sur la table.
Un secteur sous pression
Mais la concurrence internationale, le ralentissement économique de la Chine et les enjeux industriels de la transition écologique, de l’électrification et de l’automatisation des véhicules, ainsi que les menaces de sanctions douanières américaines sur les importations européennes et japonaises sont autant de défis qui pèsent sur les ambitions des constructeurs.
L’exposition du secteur aux affres de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis est particulièrement surveillé, alors que la Commission européenne a évalué qu’une surtaxe de 25 % sur les importations représenterait un surcoût moyen de 10 000 euros par véhicule pour le consommateur américain.
A ce tarif, l’opportunité d’un tel rapprochement devrait motiver l’alliance franco-japonaise à accorder ses violons même si la question de la gouvernance constitue le dossier le plus délicat sur lequel chacun devra s’accorder. D’après des sources de Reuters, la fusion FCA-Renault serait présidée par John Elkann, président de la holding de la famille Agnelli Exor, qui contrôle 29 % de FCA. Jean-Dominique Sénard serait quant à lui proposé au poste de directeur général.
FCA indique d’ailleurs que les deux partenaires japonais de Renault, qui n’ont pas été encore associé formellement à ces négociations, seraient étroitement associées aux activités du nouveau groupe et qu’ils bénéficieraient également aussi des synergies de cette fusion. Le directeur général de Nissan, Horoto Saikawa, s’est déclaré officiellement « ouvert à toute discussion permettant de renforcer l’Alliance ».
Cours de l’action Renault
Ouverture d'un gap haussier sur Renault après l'annonce d'une possible fusion entre les deux constructeurs Renault et Nissan. Le titre Renault a ouvert lundi 27 mai à 58,1€, après avoir clôturé à 49,985€ vendredi 24 mai. Il a atteint un plus haut à 58,33 % en hausse de 16 % au cours de la journée.
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