CAC 40 : la bourse de Paris cède du terrain après les déclarations de Donald Trump sur les manipulations de changes

L’indice star parisien, le CAC40, décrochait de 1,29 % une demi-heure après l’ouverture, à 5245,11 points. Côté allemand, le Dax 30 évoluait également en territoire négatif à -1,17 %, à 11 883,32 points.

L’inquiétude domine chez les investisseurs alors que les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine semblent toujours moribondes. Après que Donald Trump a déclaré lundi qu’un accord commercial avec Pékin n’était pas encore d’actualité, les rumeurs courent que la Chine pourrait limiter l’accès aux terres rares, dont elle contrôle 80 % de la production mondiale, des matières minérales très recherchées et employées dans une myriade de secteurs, dont l’industrie militaire.

Hier, soir, le président de la première puissance mondiale est revenu à la charge sur le volet commercial en visant, cette fois, ses autres grands partenaires

L’Allemagne sous surveillance de Washington côté change

La Maison Blanche a indiqué que si elle n’accusait aucun de ses 21 grands pays partenaires commerciaux de manipuler sa monnaie, elle a annoncé qu’elle ajouter huit nations supplémentaires sur sa liste de surveillance, dont l’Allemagne, aux côtés de l’Irlande, de l’Italie, du Japon, de la Malaisie, de la Corée du Sud, de Singapour et du Vietnam. Toutes ces nations feront l’objet d’une attention particulière de la part de Washington « en raison de leurs pratiques en matière de changes ».

Le département du Commerce américain avait proposé la semaine dernière d'imposer des droits de douane sur les importations de pays qui sous-évaluent leur monnaie par rapport au dollar, une nouvelle menace à laquelle la Chine est directement exposée.

Des statistiques françaises mornes

Par ailleurs, la publication des chiffres de l’inflation française n’a pas pu donner d'air aux investisseurs parisiens. Les données provisoires de l’Insee anticipent une hausse des prix moins importante au mois de mai, à +0,2 % après +0,3% en avril, soit +1 % contre 1,3 % précédemment en annuel glissant.

La croissance du PIB français au 1^er trimestre est par ailleurs confirmée à 0,3%, soit 1,2 % en annuel, stable, mais sous les objectifs du gouvernement pour 2019 qui vise une progression de PIB de 1,4 %.

L’action Casino en difficulté

Côté valeurs, le géant français de la grande distribution Casino pourrait endosser aujourd'hui l'habit de lanterne rouge du CAC 40. L'enseigne a annoncé hier qu’il ne verserait pas d’acompte sur dividende en 2019 après que l’agence de notation S&P a dégradé la note de crédit, suite au placement sous sauvegarde de sa maison-mère Rallye. La semaine dernière, les difficultés rencontrées par cette dernière, qui dispose de plus de 51 % du capital de Casino via une cascade de holding, a entraîné le groupe à suspendre la cotation des deux titres pour 24h.

La procédure de sauvegarde de Rallye suspend pour six mois le service de la dette bancaire et obligataire de celle-ci. Malgré cette bouffée d’oxygène, le cours du titre Rallye, qui a repris des couleurs depuis le début de la semaine, n’a pas encore réussi à rattraper ses pertes de vendredi, où l’action a chuté de 61,25 %.

La cotation de l’action Casino a mieux résisté à ces derniers événements mais la suppression de l’acompte sur dividende à ses investisseurs a plongé déjà plongé le cours de 3,30 % moins d’une demi-heure après le début de séance ce mercredi.

Enfin, sur le SRD, l'attention sera portée sur Elior, qui a ajusté ses prévisions de croissance organique pour l’exercice 2018-2019 à la baisse après la cession de ses activités de restauration de concessions regroupées au sein d’Areas. Le numéro trois de la restauration collective en Europe indique dans un communiqué prévoir désormais une croissance organique de -1 %. Le titre décrochait ce matin fortement, à -9,24 %, à 9,775€.

Graphique de l'indice CAC 40 : évolution depuis le 13 mai 2019