FTSE 100 : la bourse de Londres pressée par la hausse de la livre sterling

Evoluant en légère hausse à 7512 points, la bourse de Londres peine à suivre le rythme ascendant de Wall Street (Dow Jones à +0,49%) et de Paris (CAC 40 à 0,48%) cet après-midi, les investisseurs du FTSE 100 continuant d’afficher leur frilosité en raison d’une remontée de la devise britannique en baisse de 0,22% à 7495 points.

Cours du FTSE 100 en données journalières (mai-juillet)

La livre sterling profite depuis trois jours d’un regain d’intérêt, en progression de 0,15% face au dollar à 1,25416£ et de 0,23% face de l’euro s’échangeant contre 0,8967£ vers 16h15.

La livre sterling est portée par une succession de propos dovish des gouverneurs de la Banque d’Angleterre (BoE) et d’inattendues bonnes statistiques de croissance du Royaume-Uni.

Après les déclarations de Mark Carney hier, une prise de parole du gouverneur Gertjan Vliegue en fin de matinée a entraîné une nouvelle hausse de la devise au détriment du cours de l’indice FTSE 100, dont les composantes les plus exposées à l’international sont pénalisées par ces effets de change.

Des taux d’intérêt proches de zéro en cas de no-deal ?

Vliegue a affirmé que dans le cas d’un scénario de no-deal, les gouverneurs de la Banque d’Angleterre devraient probablement devoir baisser les taux d’intérêt à des niveaux « proches de zéro ». Considérant que le niveau le plus bas pratiqués sur les taux depuis 2016 est de 0,25% et que le taux cible actuel se situe à 0,75%, cette déclaration apporte une dimension plus accommodante à la ligne de politique monétaire jusqu’ici affichée par la Fed.

Une sortie du Royaume-Uni sans accord nécessiterait pour la BoE un changement d’approche monétaire important, a par ailleurs ajouté Vliegue. En revanche, si le pays parvient à un Brexit négocié, ce dernier estime que les taux pourraient être remontés jusqu’à 1% la première année, 1,25% dans deux ans, et 1,75% l’année suivante, sauf si le redressement de la croissance mondiale se fait attendre. Enfin, en cas de report du Brexit après le 31 octobre prochain, la BoE pourrait « opter pour une solution intermédiaire », a indiqué le gouverneur.

Les plus fortes baisses et les plus fortes hausses du FTSE 100 cet après-midi

Dans ces conditions, le FTSE 100 stagne pour sa dernière séance de la semaine, et pourrait finir dans le rouge pour sa cinquième séance consécutive. Parmi les baisses les plus importantes de la séance, l’assureur Hiscox décroche de 2,47%, suivi de prêt par Just Eat à -2,46%. Le spécialiste des spiritueux Diageo, particulièrement exposé au marché chinois, cède 1,38%, DCC, le distributeur irlandais de pétrole, électricité et gaz, recule de 1,18%.

A l’opposé, les valeurs continuant de gagner du terrain sont le promoteur Persimmon (+4,15%), les spécialiste de l’emballage DS Smith (+2,70%) et Smurfit Kappa (+2,91%), la marque de luxe Burberry (+2,43%) ainsi que le groupe de défense et d’aérospatial BAE Systems (+2,17%).