Chine-USA : les négociations commerciales reprennent aujourd’hui à la Maison Blanche
La délégation chinoise, menée par le vice-Président Liu He, a été accueillie cet après-midi par le représentant au commerce américain Robert Lighthizer à Washington. Les négociations commerciales reprennent pour deux jours.
A un mois de la fin de leur trêve, la Chine et les Etats-Unis entament aujourd’hui le second volet de leurs négociations commerciales.
Arrivée en début de semaine, une délégation chinoise, menée par le vice-Président Liu He, est reçue pour deux journées de négociations intensives sous le toit de la Maison Blanche. L’enjeu : parvenir à un certain nombre d’accords commerciaux sur les pratiques douanières de chacun afin de désamorcer un an et demi de conflit, et des barrières douanières qui commencent à peser dans leurs économies respectives.
Vu de Washington, les exigences sont connues : il s’agit d’une part, de rééquilibrer la balance commerciale américaine déficitaire face à Pékin, et d’autre part de mettre un terme à la législation chinoise relative au transfert de technologies et à la propriété intellectuelle.
Vu de Pékin, l’enjeu est aussi de taille : éviter de nouvelles sanctions alors que son économie traverse une période de turbulences, Washington menaçant de faire passer ses tarifs douaniers à l’importation de 10 à 25 % sur 200 milliards de dollars de biens chinois supplémentaires si aucun accord n’était trouvé d’ici le 2 mars prochain ; et, disposer d’un peu de lest pour se positionner sur les différents marchés mondiaux de la 5G, ce qui, vu l’affaire Huawei, semble désormais nourrir peu d’espoir.
Après leurs échanges du 8 au 10 janvier, qui s’étaient prolongés pendant trois jours, les deux puissances économiques avaient laissé filtrer peu d’informations concrètes sur la nature des avancées, se contentant de ponctuer la rencontre de déclarations publiques positives.
Déclarations de bonnes intentions et ralentissement de la croissance chinoise
On en sait à peine plus depuis cette rencontre : La Chine a promis pour sa part d’augmenter les achats de biens américains, et s'est engagé à apporter du changement dans sa politique industrielle protectionniste, qu’elle soit relative à la propriété intellectuelle, au transfert de technologies ou aux subventions.
Le porte-parole du ministère du Commerce américain a de son côté assuré que la Chine avait promis d’acheter « un montant substantiel de biens et services américains », en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et manufacturier.
Pour les Américains, une des composantes cruciales de l’avancée des négociations sera de trouver un mécanisme de contrôle imposant à la Chine de tenir ses promesses.
Le contexte Huawei
Ces deux dernières semaines n’ont pas joué en faveur du camp chinois, qui a confirmé un nouveau ralentissement de sa croissance en 2018, à 6,6 %, son plus bas niveau depuis 28 ans, et accusé le coup de son conflit avec les Etats-Unis avec une chute de ses échanges commerciaux (exportations en baisse de 4,4 % et importations à -7,6 % sur un an en décembre).
Surtout, Washington a continué de déplacer le terrain des négociations diplomatiques sur celui de son conflit avec Huawei, le géant des télécoms chinois qu’il accuse d’utiliser ses équipements à des fins d’espionnage pour le compte de Pékin.
Après l’arrestation, à Vancouver, de la fille du fondateur et directrice financière, Meng Wanzhou, les Etats-Unis ont formulé hier une demande d’extradition auprès de leur voisin canadien qui se prononcera d’ici un mois.
Cette demande d’extradition est intervenue au lendemain de l’annonce d’une longue série de chefs d’inculpation à l’encontre de Huawei et de sa directrice financière. Le « timing » de l’agenda du ministère de la Justice américain à l’encontre du groupe de télécommunications chinois, à deux jours du 2e round de négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, n’a laissé personne indifférent. Celles-ci s’annoncent donc tendues.
"Two more rounds"
Dans ce contexte, les chances de parvenir à un accord à l’issue de cette nouvelle réunion demeurent minces, estime pour sa part Erin Ennis, vice-président de l’ONG US-China Business Council.
D’après des sources de Reuters, la priorité de Donald Trump serait de parvenir à des concessions de Pékin sur une augmentation significative d’achats de produits manufacturiers américains.
Enfin, selon une source diplomatique du South China Morning Post, deux "rounds" supplémentaires seront encore nécessaires d'ici la date butoire de la trêve, le 1er mars, pour parvenir à un accord.
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