Effet "très limité" des Gilets Jaunes sur les défaillances d'entreprise en décembre, analyse Coface
Pour la direction de la recherche économique de Coface, le mouvement des Gilets Jaunes n’a que faiblement pesé sur les défaillances d’entreprise au mois de décembre 2018.
Selon sa note mensuelle, le nombre de défaillances, tous secteurs confondus, est en baisse de 3,6 % par rapport au mois de décembre 2017.
Concernant les secteurs les plus exposés au mouvement des Gilets Jaunes, Coface livre une analyse plutôt optimiste de ses chiffres.
Pour le commerce, le mouvement semble avoir été sans effet. Dans ce secteur, les défaillances ont diminué de 16 % sur le segment du gros, et de 1 % sur celui de la vente de détail.
L’habillement, secteur le plus touché
Seul segment à avoir été affecté par le mouvement des Gilets Jaunes, d’après Coface, « le commerce de détail d’habillement, qui a vu le nombre de ses défaillances d’entreprise progresser de 22 % par rapport à la même période en 2017 ».
Mais ces défaillances ont aussi augmenté dans deux autres secteurs exposés aux perturbations de la gronde sociale :
Dans le tourisme, elles ont augmenté, passant de 23 en décembre 2017, à 32 en décembre 2018. Pour Coface, vu la faiblesse des volumes, « l’effet [des gilets jaunes] ne peut être considéré comme significatif ».
Dans la restauration, la hausse des défaillances est significative : +6 % par rapport au mois de décembre 2017.
Mais Coface estime que cette tendance « s’inscrit dans le prolongement de la tendance du second semestre » au cours duquel les défaillances du secteur avaient déjà progressé de 8 % .
Une année 2018 plutôt épargnée…
En 2018, 52 665 entreprises françaises ont fermé leurs portes, atteignant leur niveau le plus bas depuis dix ans. Les secteurs les plus touchés, sont la construction, l’automobile et les services aux particuliers.
Les principales grandes faillites ont été concentrées dans les secteurs de la distribution et de l’agroalimentaire. Parmi les plus importantes, Coface cite la fermeture des enseignes de jouets Toys’R’Us et Ludendo (326,8 M€ et 151,4 M€ de CA), de la société Doux et de la coopérative UKL-Arrée dans la filière viande (316,1 M€ et 216,5 M€).
Mais l’essentiel de la hausse est imputable aux difficultés des TPE réalisant moins de 250 000 euros de chiffre d’affaires. Et si onze régions sur treize ont recensé moins de fermetures en 2018, celles-ci ont nettement progressé en Ile-de-France.
… mais une tendance inversée au second semestre
Pour autant, l’année la plus « clémente » de la décennie pour les défaillances d’entreprise ne devrait pas être suivie d’un aussi bon cru en 2019. En réalité, la tendance s’est inversée dès le mois de mai 2018. Alors que les faillites ont baissé de 7,2 % entre les mois de janvier et juin, elles ont progressé de 2,3 % au second semestre.
Coface anticipe une hausse de ces défaillances d’environ 1 % en 2019 « dans un contexte de croissance entravée, à la fois, par un environnement international moins favorable, et par des contraintes d’offre persistantes (taux d’utilisation des capacités et des difficultés de recrutement au plus haut depuis 2007) », indique la note de la direction de la recherche économique.
Si l’ampleur de cette hausse du nombre de recours aux procédures de défaillances est modeste et loin d’être suffisante pour annuler les améliorations observées entre début 2017 et mai 2018 (-11 %), elle devrait concerner divers types d’entreprises.
Un climat des affaires en berne
Ces chiffres sont à rapprocher de l’indice du climat des affaires de l’Insee, qui sonde le moral des chefs d’entreprises français. Le mois dernier, celui-ci a atteint son plus bas niveau depuis deux ans. Et il est resté au même niveau en janvier.
La publication, jeudi 24, de l’indice PMI de Markit du mois de janvier, donnera une indication supplémentaire sur l’activité économique de la France ces prochains mois.
Le consensus table sur un léger mieux de l’activité par rapport au mois de décembre, pour le secteur manufacturier comme pour celui des services.
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