Etat de l'Union : Donald Trump appelle à l'unité, au financement de son mur et fustige les "enquêtes partisanes"
Sans surprise, le discours sur l'Etat de l'Union de Donald Trump a prôné l'unité et la réconciliation bipartisane. Défendant la nécessité d'un mur à la frontière mexicaine, il a exhorté le Congrès à trouver un compromis.
Le 3e discours du président Donald Trump sur l'Etat de l'Union, prononcé cette nuit devant le Congrès américain pendant près d'une heure et demi, n'a réservé aucune surprise particulière. Lors de cette traditionnelle prise de parole, qui permet chaque année au président des Etats-Unis de présenter son programme de politique générale devant les 535 députés des deux chambres législatives, Donald Trump a appelé à l'unité bipartisane sans manquer toutefois manquer de fustiger les Démocrates pour l'enquête en cours sur un les irrégularités de son investiture. Voici ce que l'on peut retenir de son intervention de cette nuit :
Un nouvel appel au financement d'un mur anti-immigration à la frontière mexicaine, une "question morale"
Le président des Etats-Unis est revenu longuement sur la question de politique intérieure qui divise le Congrès depuis des semaines. S'il n'a pas agité la menace de l'état d'urgence, qui lui permettrait d'obtenir le financement des 5,7 milliards de dollars qu'il demande pour ériger un mur anti-immigration à la frontière avec son voisin mexicain, Donald Trump a renouvelé son souhait qu'un accord sur le budget fédéral soit trouvé au Congrès d'ici le 15 février, date après laquelle une partie des administrations du pays seraient à nouveau menacées de shutdown.
Sans explicitement demander à l'opposition démocrate d'intégrer cette ligne de financement dans le budget, Donald Trump a demandé au Congrès de "défendre la très dangereuse frontière méridionnale par amour et dévouement pour [leurs] concitoyens et [leur] pays".
Reprenant à son compte l'argument des Démocrates, en considérant que la construction d'un mur est une question "morale", il a argumenté sur l'efficacité d'une telle solution en indiquant que le compromis proposé intégrait des services d'assistance humanitaires, et en appuyant son discours de chiffres sur les arrestations de "criminels étrangers" et leurs condamnations (agressions, meurtres, crimes sexuels).
Un consensus bipartisan sur les infrastructures et la santé
Pour le président des Etats-Unis, il était essentiel de trouver un certain nombre de compromis avec l’opposition sur des sujets porteurs en saison électorale, alors que la campagne de la présidentielle 2020 se rapproche. Le financement des infrastructures et le prix des prescriptions médicamenteuses, sont deux sujets sur lesquels sa rivale Nancy Pelosi, « speaker » de la Chambre des représentants, espèrait « un engagement du président sur un soutien bipartite ». Donald Trump a confirmé ces ambitions bipartisanes, promis des avancées sur le niveau de remboursement des ordonnances des américains, la revitalisation et la reconstruction des infrastructures américaines, incluant des investissements dans des "industries de pointe".
Une autosatisfaction lyrique sur le bilan général de sa mandature
Le président des Etats-Unis n'a pas manqué dans son discours de vanter les résultats économiques et diplomatiques de la première partie de sa mandature. Evoquant une "révolution de l'énergie américaine", il a assuré que les Etats-Unis étaient aujourd'hui les premiers producteurs de pétrole et de gaz naturel, et qu'ils étaient, pour la première fois depuis 65 ans, exportateurs.
"Après 24 mois de progrès rapides, notre économie est la plus enviée du monde, notre force militaire est la plus puissante de la terre et l'Amérique gagne chaque jour. Chers membres du Congrès, l'état de notre Union est fort, notre pays est dynamique et notre économie n'a jamais été aussi prospère", a-t-il ajouté.
Mais il n'a pas manqué de fustiger indirectement les Démocrates pour l'enquête dont il fait actuellement l'objet, alors que des soupçons d'irrégularités et d'influence russe pèsent sur sa campagne présidentielle et son accession au pouvoir. "Un miracle économique est en train d'arriver aux Etats-Unis et les seuls élements qui puissent y mettre un terme sont les guerres et les politiques incensées, ou les ridicules enquêtes partisanes", a-t-il déclaré.
Un discours plutôt agressif sur la Chine
Beaucoup plus succint concernant l'avancée des négociations commerciales des Etats-Unis actuellement menées avec la Chine, le président des Etats-Unis n'a pas mentionné sa rencontre prochaine avec son homologue Xi Jinping, qui pourrait se tenir au Vietnam les 27 et 28 février.
Rappelant le contexte de ces pourparlers, il a délivré un discours plutôt agressif sur la deuxième économie mondiale : "Nous avons récemment imposé des barrières tarifaires sur 250 milliards de dollars de produits chinois, grâce auxquelles le Trésor américain reçoit aujourd'hui des millions de dollars chaque mois d'un pays qui ne nous a jamais donné un centime ("never gave us a dime")".
Expliquant qu'il "portait un grand respect au président Xi et qu'ils travaillaient à un nouvel accord commercial", Donald Trump a indiqué que cet accord devait mettre fin à des pratiques commerciales injustes, réduire le déficit commercial chronique des Etats-Unis et protéger les emplois américains".
Ces considérations sur la Chine ont été suivies d'une critique du Nafta, qu'il a qualifié de "catastrophe" et souhaite remplacer par un nouvel accord, l'USMCA (US-Mexico-Canada Agreement), qui permettrait de rapatrier les emplois manufacturiers aux Etats-Unis, d'accroître l'agriculture américaine, de protéger la propriété intellectuele, "et de s'assurer que plus de véhicules soient fièrement estampillés de quatre magnifiques mots : "made in the USA"."
Une nouvelle rencontre avec Kim Jong-un confirmée
Donald Trump a par ailleurs confirmé son agenda politique avec le leader de la dictature nord-coréenne Kim Jung un: les deux chefs d'Etats se rencontreront les 27 et 28 février prochain au Vietnam... un calendrier identique à celui de sa prochaine rencontre avec le dirigeant chinois, Xi Jinping, selon les sources du South China Morning Post. Le président américain pourrait donc faire d'une pierre deux coups en enchaînant les pourparlers diplomatiques avec ses deux grands "ennemis" asiatiques.
Un soutien réaffirmé "au peuple Venezuelien"
Donald Trump a également exprimé son "soutien à l'égard du peuple vénézuelien dans sa noble quête de liberté", condamnant la "brutalité" du régime de Maduro, dont "les politiques socialistes abjectes ont plongé la nation la plus prospère de l'Amérique latine au range d'un Etat d'abjecte pauvreté et de désespoir", l'occasion pour le président de s'alarmer sur les "nouveaux appels à l'adoption du socialisme" aux Etats-Unis, et de rebondir ainsi sur ses velléités présidentielles.
Enfin, le président des Etats-Unis est revenu sur le futur retrait des troupes américaines de Syrie et d'Afghanistan, dont il n'a pas apporté de précisions supplémentaires, se contentant de répéter la volonté de rappatrier ses forces militaires et d'évoquer des négociations en cours - y compris avec Al Quaida - en ce qui concerne la question de l'Afghanistan. Il a également réaffirmé la farouche opposition du pays à l'encontre du régime iranien et la reconnaissance de Jerusalem par les Etats-Unis comme "véritable capitale" d'Israel.
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