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Le discours de Jérôme Powell est relativement attendu, après le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed les 18 et 19 décembre, dont le contenu fut plutôt suprenant.
Le 19 décembre dernier, la Banque centrale américaine avait relevé comme prévu son principal taux directeur d’un quart de point à 2,25-2,5%.
Jérôme Powell avait tenu un discours prudent mais toutefois favorable à la poursuite des relèvements des taux américains en 2019, en annonçant deux hausses probables cette année, et une autre en 2020.
Tout en prenant la mesure de la montée des risques politiques internationaux, citant notamment l’issue du Brexit, l’Italie et le conflit commercial avec la Chine, le président de la Fed avait in fine confirmé la tenue d’une politique monétaire plus hawkisch dans un futur proche.
La Réserve fédérale américaine se montrera « patiente »
Le discours et le nouveau relèvement des taux, accueillis froidement par les places boursières, avaient également été fustigés par Donald Trump.
Trois semaines plus tard, et après une fin d’année en dents de scie pour les places boursières mondiales, les Minutes publiées hier empruntent un ton beaucoup plus accommodant en rapportant que la « Fed pourrait se permettre d’être patiente » avant de procéder à une nouvelle hausse des taux. Pointant du doigt la forte volatilité des marchés et la montée des inquiétudes relatives à la croissance mondiale, le compte-rendu estime que « l’amplitude et le calendrier de la future politique monétaire » sont « moins clairs » qu’ils ne l’étaient.
Dans son intervention du 4 janvier devant les membres de l’American Economic Association, le président de la Fed avait déjà mis de l’eau dans son vin en assurant déjà que la banque centrale saurait se montrer flexible et patiente.
Un premier semestre 2019 dans l'expectative
Hier, Charles Evans, le président de la Réserve fédérale de Chicago a assuré que la Fed pouvait se permettre d’attendre la fin du premier semestre pour évaluer la montée des risques entourant les perspectives de l’économie américaine. « L'évolution du premier semestre 2019 sera très importante pour cette évaluation de nos futures décisions de politique monétaire », a-t-il déclaré lors d'une conférence de Discover Financial Services.
« La politique monétaire peut évoluer dans les deux sens », a déclaré le même jour le président de la Fed d’Atlanta, Raphaël Bostic, pour sa part ouvert à un baisse des taux si les risques baissiers des marchés se matérialisent, a-t-il précisé. « Les entreprises deviennent prudentes et hésitent à investir, ce qui devrait peser sur la croissance en 2019 et inciter la Réserve fédérale à être patiente en matière de hausse des taux tant qu’elle n’aura pas une vision plus claire de l’évolution de l’économie ».
L’intervention, cette fin d’après-midi, de Jérôme Powell, devrait, en toute logique, être sur la même longueur d’ondes que ses confrères de Chicago et d’Atlanta, en confirmant l’orientation « pragmatiste » de la Fed.
A moins que, conforté par le rebond récent des marchés, le président de la Fed profite de cette fenêtre de tir pour tenir un discours plus volontariste et optimiste sur les perspectives de l’économie américaine.