Guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis : des négociations « difficiles », selon Washington
Après deux semaines de quasi-silence radio sur l’avancée de leurs négociations commerciales, les murmures se sont multipliés sur le ton et la nature des prochaines discussions entre la Chine et les Etats-Unis.
Les représentants des deux camps se réuniront à Washington, les 30 et 31 janvier prochains, pour poursuivre leurs échanges dans le cadre de la trêve de 90 jours que les Etats-Unis et la Chine ont convenu, et qui prendra normalement fin le 1er mars.
Hier soir, le Financial Times a rapporté que l’administration Trump aurait rejeté une offre de la Chine dans le cadre des discussions préparatoires, compromettant ainsi leur rencontre, en raison du peu d’avancées des négociations sur les questions de propriété intellectuelle et les réformes structurelles. Mais cette information a été rapidement démentie par la Maison Blanche.
Des discussions intenses mais difficiles
Larry Kudlow, l’un des conseillers économiques les plus proches de Donald Trump, qui dirige le conseil économique fédéral des Etats-Unis, a assuré sur CNBC que le champs des négociations commerciales avec Pékin n’avait jamais été aussi loin et étendu, mais que leur aboutissement dépendra, au final, de la concrétisation des engagements de la Chine. Car Washington ne se contentera pas de promesses d'intentions.
Kudlow a reconnu « le degré de difficulté » de ces négociations et qu’il appartenait au président des Etats-Unis de décider « ce qu’il peut accepter ou non ».
D'autant que ces discussions interviennent dans un bras de fer qui dépasse le strict cadre de ces échanges diplomatiques entre officiels du commerce.
"Vol de propriété intellectuelle américaine"
Washington ne lâche pas d’une semelle Huawei ni sa partie d’échec avec le Renseignement chinois sur le déploiement mondial des nouvelles technologies.
Alors que les Etats-Unis devraient formuler une demande d’extradition de Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei, actuellement retenue au Canada et accusée de commercer avec l’Iran, le renseignement américain (DNI) n’a pas hésité à déclarer à la presse que la Chine avait réussi à rattraper son retard technologique grâce à « sa capacité à voler la propriété intellectuelle des Etats-Unis ».
Un haut-responsable de la DNI a aussi affirmé que la Chine et la Russie étaient « tentées » par un partenariat dans l’intelligence artificielle et que c’était une source d’inquiétude pour les Etats-Unis.
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