Les bourses asiatiques en forme à l’aune d’une nouvelle semaine de négociations entre la Chine et les Etats-Unis

• La bourse de Shangaï (SSE Composite) a gagné + 2,68 %, son plus haut niveau depuis septembre 2018
• L’indice CSI 300 a pris 3,21 %, au plus haut depuis début août 2018
• L’indice japonais Nikkei a fermé à +1,82 %
• Le Topix, à 1,56 %
• Le HSI de Hong Kong à +1,60 %
• Le TWSE de Taiwan a fermé à +0,80 %
• Le Kospi sud-coréen a fermé à +0,4 %
• L’ASX 200 australien a progressé de +0,39 %

Le président Donald Trump, qui a pris la parole devant la presse vendredi, a déclaré qu’il signerait le compromis de loi budgétaire trouvé au Congrès, mais qu’il passerait par l’état d’urgence pour obtenir les financements nécessaires à la construction de son mur à la frontière mexicaine.

Mais il est également revenu dans son discours sur les récentes discussions des délégations au commerce américaine et chinoise tenues la semaine dernière à Pékin. Il a assuré que les deux camps « n’avaient jamais été aussi proches d’un accord ».

Le lendemain, après avoir reçu les membres de la délégation américaine en Floride pour entendre leur compte-rendu, Donald Trump s’est réjoui sur Twitter de « discussions très productives ».

Le président américain, qui avait déjà évoqué il y a une dizaine de jours la possibilité de reporter la fin de la trêve commerciale du 2 mars, avait de nouveau ouvert la porte à un tel scénario la semaine dernière.

Report probable de la fin de la trêve

Depuis le début des discussions, les Etats-Unis ont à plusieurs reprises agité la menace d’appliquer de nouvelles sanctions tarifaires sur 200 millions de dollars d’importations chinoises si les deux parties ne parvenaient pas d’ici là à trouver un terrain d’entente. Mais si Donald Trump accepte de prolonger cette trêve, ces nouvelles sanctions seraient repoussées d'autant.

En trêve commerciale depuis le dernier sommet du G20, qui s’est terminé le 1^er décembre à Buenos Aires, la Chine et les Etats-Unis se sont rencontrées à trois reprises. La poursuite des négociations, prévue cette semaine à Washington, est accueillie avec optimisme par les marchés asiatiques comme américains, y interprétant un signe positif d’avancées sérieuses sur leurs différends.

Jusqu’alors, Pékin et Washington ont pourtant donné peu d’assurances concrètes sur leurs pourparlers.

A l’issue de cette troisième session d’échanges, l’agence de presse Chine Nouvelle a indiqué qu’elles avaient porté sur « un ensemble de thématiques, incluant la question du transfert de technologie, les protection IP, les barrières commerciales non tarifaires, les services, l’agriculture et la balance commerciale ».

Transfert de technologies et mécanismes de contrôle

Au-delà de cette liste à la Prévert, les deux parties ont par ailleurs concédé que des difficultés substituaient sur un certain nombre de thématiques.

A l'issue de leur précédente rencontre tenue fin janvier, la Chine avait annoncé son intention d’accroitre ses importations de produits agricoles américains, d’énergie et de produits industriels, mais aucun accord n’avait abouti sur les dossiers cruciaux de la propriété intellectuelle, des subventions à l’industrie et du transfert de technologies forcées.

Allant dans le sens des exigences de Washington, une future législation serait en préparation en Chine : celle-ci n’imposerait plus aux entreprises s’installant en Chine de transférer leurs technologies à leurs partenaires chinois. Mais les propos du projet de loi seraient jugés trop flous et généralistes par les Américains.

Pour les Etats-Unis, une des composantes cruciales de l’avancée des négociations est de trouver un mécanisme de contrôle imposant à la Chine de tenir ses promesses. Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, avait indiqué à l’issue de la 2^e réunion qu'il restait beaucoup de travail à accomplir sur ce point-là pour parvenir à un accord, malgré des « progrès substantiels » dans les discussions.