Qu’attendre du discours sur l’Etat de l’Union de Donald Trump ?
Le traditionnel discours sur l’Etats de l’Union du président des Etats-Unis, qu’il tiendra cette nuit devant le Congrès, devrait jouer la carte de l’apaisement et de l’unité. Une prise de hauteur qui ne devrait pas durer.
Le discours sur l’Etat de l’Union de Donald Trump de ce soir aura sans doute un air de déjà-vu. Cet événement annuel, auxquels se sont pliés tous les présidents de l’histoire de la démocratie américaine, est un exercice toujours très attendu. Suivi en direct par des millions de foyers américains, dans une ambiance très solennelle, le chef de l’Etat vient présenter son programme de politique générale devant les 535 députés des deux chambres législatives réunies en Congrès.
Un appel à l’unité voué à l’échec
L’allocution du président Trump de cette nuit devrait être à l’image des deux précédentes : un discours prenant de la hauteur, appelant à l’unité de la nation et à la collaboration bipartite afin de servir les intérêts du peuple américain.
Donald Trump devrait s’en tenir à un discours fédérateur, alors que, déjà, l’échéance des prochaines présidentielles – en 2020 – se rapproche fortement. Pour le président des Etats-Unis, il est essentiel de trouver un certain nombre de compromis avec l’opposition sur des sujets porteurs en saison électorale, comme le financement des infrastructures et le prix des prescriptions médicamenteuses. Deux sujets sur lesquels sa rivale Nancy Pelosi, « speaker » de la Chambre des représentants, espère « un engagement du président sur un soutien bipartite ».
Mais, comme en 2017 et en 2018, il est peu probable que ces intentions d’apaisement perdurent.
Plus probablement, le 45e locataire de la Maison Blanche devrait rapidement retomber dans son habituelle communication vindicative sur Twitter à l’encontre de ses opposants, au premier rang desquels, Nancy Pelosi. D’autant que cette année, le président des Etats-Unis est particulièrement remonté contre l’opposition démocrate.
Le bras de fer du shutdown
Engagé dans un bras de fer sur la question du financement du mur qu’il souhaite ériger à la frontière mexicaine pour lutter contre « l’immigration illégale, le trafic de drogues et d’êtres humains », l’entêtement de Donald Trump à vouloir intégrer une ligne de 5,7 milliards de dollars au sein du budget fédéral a entraîné les Etats-Unis dans le shutdown le plus long de son histoire. Les Démocrates ont toujours refusé d’intégrer ce financement dans la loi budgétaire 2019, qui n’a toujours pas été votée.
Conséquence de ce blocage législatif : Donald Trump a donc mis une partie des administrations à l’arrêt… pendant 35 jours, celles-ci ont fonctionné au ralenti, et quelque 800 000 fonctionnaires ont été mis au chômage technique ou ont été contraints de travailler sans être rémunérés. Cette paralysie a pris temporairement fin par une concession du président des Etats-Unis, permettant aux Conservateurs et Démocrates de voter un budget provisoire assurant le financement des institutions… jusqu’au 15 février. Le temps de trouver, enfin, un terrain d’entente.
Depuis, les négociations ont peu avancé. Les démocrates proposent un financement équivalent à l’enveloppe demandée par Trump destiné à couvrir des frais d’équipements technologiques aux frontières (caméras, drones…) et d’embauche de personnel, mais refusent toute idée d’un mur, qu’ils jugent « immoral » et inefficace. Les conservateurs ont de leur côté offert une protection de trois ans à un million d’immigrants menacés d’expulsion sur le sol américain en échange des 5,7 milliards de dollars pour ériger le mur. Aucun des deux camps ne semble vouloir lâcher sur la question de fonds.
Etat d’urgence
Dans son intervention de ce soir, le président des Etats-Unis ne manquera pas de revenir sur cette question cruciale qui divise le corps politique depuis des semaines. S’il devrait, sans surprise, réitérer la nécessité du financement du mur, il ne devrait pas remettre de l’huile sur le feu en se risquant à agiter une nouvelle fois la menace de déclarer un état d’urgence, qui lui permettrait de passer outre l’aval du Congrès. C’est en tout cas ce qu’assure l’un de ses plus proches conseillers, Kellyanne Conway.
« Le président est tout à fait en droit de le faire mais préfèrerait qu’une solution soit trouvée par les parlementaires », a-t-il expliqué à la presse, alors que de plus en plus de voix s’élèvent contre cette solution au sein même des rangs républicains. « Il souhaite que le Congrès finisse son travail et espère qu’il parvienne à un accord, porté sur son bureau pour le signer ».
Venezuela, Chine et Syrie
En dehors de ces considérations de politique intérieure, Donald Trump ne manquera pas de revenir sur un certain nombre de sujets internationaux. D’après une source de Reuters, les questions de politique extérieure devraient occuper la moitié du temps de sa prise de parole.
Donald Trump devrait demander au Congrès de le soutenir sans ciller sur la question vénézuélienne, et que les efforts soient portés sur la destitution de Nicolas Maduro, actuel président contesté de la République bolivarienne.
Il abordera également la question du retrait des troupes américaines de Syrie et d’Afghanistan, ainsi que l’état d’avancement des négociations commerciales avec la Chine.
Enfin, le président des Etats-Unis pourrait peut-être annoncer une date concernant sa prochaine rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
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