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Visite de Xi Jinping en France, quels sont les enjeux ?

Le président chinois Xi Jinping entame ce lundi le volet officiel de sa visite d’Etat de trois jours en France. Accueilli par son homologue français, il rencontrera également Angela Merkel et Jean-Claude Junker mardi.

Source : Bloomberg

Xi Jinping, qui a convenu la semaine dernière d’un ensemble d’accords avec l’Italie pour dessiner ses « nouvelles routes de la Soie », va-t-il se laisser convaincre par la France de faire de l’Union européenne son interlocuteur privilégié en matière commerciale ?

Rien n’est moins sûr alors que Bruxelles n’a pas encore dessiné clairement les contours d’une diplomatie unifiée à l’égard de Pékin, et que la Chine, pour sa part, est avant tout disposée à signer des protocoles d’accords binationaux en faveur de ses silk roads.

Mais c’est en tous les cas ce à quoi va s’atteler le président de la République française. Epaulé par la Chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Junker qui se joindront aux deux chefs d’Etat mardi matin pour une réunion de travail à l’Elysée, Emmanuel Macron compte sans doute sur le conflit sino-américain pour obtenir davantage d’attention de la part de la Chine.

Commandes d’Airbus et défense de souveraineté

Le président chinois, qui a quitté Nice pour Paris ce lundi après-midi, devrait d’abord signer avec son homologue français un certain nombre d’accords commerciaux, dont une commande par Pékin de 184 Airbus, pour un montant de plus de 18 milliards de dollars.

Ces « commandes » formalisées, les dirigeants entameront des discussions plus épineuses sur la diplomatie « business » que l’Europe tente de déployer à l’égard d’un important partenaire – et concurrent - commercial.

Les discussions, qui interviennent à un mois des prochaines élections européennes, font écho au bras de fer politique entre la frange libérale et modérée incarnée par les gouvernements français et allemand d’une part, et celle franchement populiste, de l’Italie.

Le gouvernement de Guiseppe Conte n’a pour sa part pas hésité à signer vendredi près d'une trentaine de contrats et protocoles d'accords avec la Chine, dont deux concernent des investissements d’envergure dans les ports de Gênes et Trieste, deux des voies maritimes convoitées par Pékin.

Alors que du côté franco-allemand, on se montre plus frileux à ouvrir la porte grande à la Chine. Le Commissaire européen allemand Gunther Oettinger n’a pas caché son inquiétude « qu’en Italie et dans d’autres pays européens, des infrastructures d’importance stratégique comme les réseaux d’électricité, les lignes ferroviaires à grande vitesse ou les ports ne sont plus dans des mains européennes mais chinoises ».

Sur cette même ligne, Emmanuel Macron a appelé la semaine dernière à « une prise de conscience et la défense d’une souveraineté européenne » face à la Chine qui joue de son influence au sein du 16+1, un regroupement de pays d'Europe centrale et orientale (dont certains ne sont pas membres de l'UE) avec lesquels elle noue des coopérations d'envergure depuis 2012.

Balance commerciale et espionnage

Enfin, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré dans une interview au journal allemand Welt am Sonntag que « si certains croient pouvoir faire une bonne affaire avec les Chinois, ils seront surpris quand ils s’apercevront qu’ils sont devenus dépendants » soulignant que la Chine « n’est pas une démocratie libérale ».

Interviewé dans Les Echos, François Godement, spécialiste de l’Asie à l’Institut Montaigne, note que la Chine sait profiter de ces rivalités politiques européennes pour « saucissonner ses relations au sein des pays européens ».

« Sa tactique est connue : Pékin, tout en entendant le discours des Européens réunis, continue d’entrer par les points faibles et les angles morts », explique-t-il.

Une nécessaire coordination européenne

Les Européens reprochent à Pékin, « rival systémique », deux principaux griefs : l’absence de réciprocité dans leurs relations commerciales – avec une balance largement déficitaire côté Vieux Continent – et des pratiques suspectes en matière d’espionnage, comme l’illustre « l’affaire Huawei ».

Tout l'enjeu de cette rencontre d'Etat est donc d'afficher devant la Chine une coordination européenne, qui, en pratique, n'en est pour l'instant qu'à ses balbutiements.

Récemment, la Commission européenne a listé une série d’actions à mettre en œuvre relatives au multilatéralisme, au défi climatique, et aux enjeux économiques.

Parmi les propositions sur la table, on peut retenir celle de demander à la Chine de sceller leur accord bilatéral sur l’investissement, de légiférer plus strictement en matière d’accès aux marchés publics et de subventions.

La Commission exhorte aussi les Etats membres d’adopter une démarche unifiée en matière de 5G, là où chacun déploie aujourd’hui sa propre stratégie pour en sécuriser l’accès face aux potentiels risques d’espionnage incarnés par Huawei.

Autant de points que la France et l’Union européennes devraient aborder demain avec leur homologue chinois.


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