Marchés financiers : Bilan du mois de décembre 2019

Un point sur la macroéconomie en décembre

Les statistiques économiques et les perspectives de croissance sont restées sous pression au mois de décembre mais l’espoir commercial a soutenu les marchés, permettant d’atteindre de nouveaux plus hauts historiques sur les indices américains jusqu’au dernier jour de l’année.

En effet le dernier mois de l’année et même de la décennie fut riche en évènements, tant sur le plan commercial, politique, que géopolitique. D’abord avec l’annonce d’un accord de phase 1 entre la Chine et les Etats-Unis, ainsi que l’annonce de la signature prévue début janvier mais également avec l’officialisation de l’ouverture de la procédure de destitution du président américain par la chambre des représentants.

De l’autre côté de l’atlantique les investisseurs ont salué la victoire de Boris Johnson aux élections générales au Royaume Uni, ce qui devrait lui permettre de mettre en œuvre le Brexit en date du 31 janvier. En revanche, des doutes persistent sur la fin de la période de transition prévue le 31 décembre 2020, ce qui laissera 11 mois (Brexit le 31 janvier) aux deux parties pour trouver un accord sur leur relation future.

En revanche la fin du mois a également apporté son lot de mauvaises surprises avec les menaces de la Corée du Nord de « montrer au monde sa nouvelle arme stratégique » ou encore les différentes attaques entre les Etats-Unis et l’Iran qui pourraient tendre les marchés en ce début d’année 2020.

Concernant les statistiques économiques, celles-ci se sont encore contractées en zone euro ou en Chine. Aux Etats-Unis, bien que la consommation et l’emploi semblent toujours au beau fixe, les activités manufacturières et agricoles ont accentué leur contraction

Les indices ont également très bien performé avec une hausse de 3,2% sur le mois de décembre observé sur le S&P500 alors que celui-ci se trouvait déjà sur ses plus hauts historiques, le CAC quant à lui a progressé de plus de 3,5%, lui permettant de venir évoluer sur des niveaux qui n’ont pas été observés depuis avril 2013 sur l’indice. En effet l’espoir commercial entretenu par Donald Trump depuis plus d’un an continuait de soutenir les marchés en fin d’année.

Et sur le marché actions ?

Du coté des actions, les investisseurs ont apprécié l’annonce officielle d’une fusion entre les constructeurs automobiles PSA et FCA, qui devrait se faire entre égaux. Vivendi a également officialisé une information connue depuis plusieurs mois en annonçant la vente de 10% d’UMG à Tencent, avec une option d’achat de 10% supplémentaires jusqu’au 15 janvier 2021. Le groupe Vivendi précisait qu’il serait prêt à vendre 50% de l’entité au maximum. La valorisation retenue est de 30Mds€.

Enfin la société qui contrôle les réserves et la production en Arabie Saoudite, le géant Saudi Aramco a fait son introduction à la bourse de Riyad après plusieurs mois, voire années de décalage du fait de conditions défavorable. La valeur à même dépassé les 2000Mds$ de valorisation au second jour de cotation

Après décembre, qu’attendre pour janvier ?

Le début de l’année risque de démarrer très fort entre espoir commercial et risque de dérapage au Moyen Orient ou avec la Corée du Nord. Du 13 au 15 janvier, les marchés seront très attentifs à la signature de l’accord de phase 1 et celle-ci pourrait doucher les espoirs si les mesures qui seront misent en place déçoivent les marchés. Ce à quoi nous nous attendons.

En revanche l’espoir des négociations en vue d’un accord de phase 2 pourrait permettre une nouvelle fois à l’administration américaine de soutenir les marchés.