CAC 40 : la bourse de Paris attaque de bon pied une semaine chargée
Après un week-end relativement calme, marqué par la rumeur du décès de Kim-Jong-un (encore démentie ces dernières heures par son voisin sud-coréen), les futures sur indices européens s'affichent en franche progression, en amont d’une semaine particulièrement chargée.
Vers 8h, les contrats à terme du CAC 40 (France 40) sont en hausse de 2,19% à 4460 points, ceux du Dax 30 (Allemagne 40) grimpent de 1% à 10 573 points et les futures du FTSE 100 gagnent 0,5% à 5817 points.
Ce matin, la Bank of Japan a confirmé prendre la même trajectoire accommodante que celle de la Fed en annonçant un programme de rachats d’actifs illimité pour soutenir l’économie du pays. La Banque centrale, qui anticipe une baisse de 5% du PIB en 2020, a par ailleurs annoncé une augmentation du montant des achats obligataires d’entreprises pour les porter à 20 000 milliards de yens.
Côté données économiques, les profits industriels de la Chine ont décroché de près de 35% sur une base annuelle au mois de mars, confirmant la violence de la récession de l'économie mondiale face à la pandémie de coronavirus.
Plan survie pour Airbus
Les PIB américain et français du 1er trimestre, les données ISM des Etats-Unis, les PMI de la Chine, ainsi que les décisions de politique monétaire de la Fed et de la BCE sont attendues cette semaine.
En Europe ainsi qu'aux Etats-Unis, des centaines d'entreprises publieront ces prochains jours leurs résultats trimestriels (172 cotées au S&P 500), au premier rang desquels les GAFAM, mais aussi les laboratoires pharmaceutiques, les géants de l'aéronautique Airbus et Boeing, ainsi que les acteurs majeurs de l'industrie pétrolière américaine.
En amont de ses résultats, attendus mercredi, Airbus a déjà fait savoir ce matin que le groupe avait perdu un tiers de son activité en deux semaines, et qu’il devait agir en urgence pour retrouver son équilibre financier et assurer sa survie. Son CEO Guillaume Faury a prévenu ses salariés qu’ils devaient se préparer à des suppressions d’emplois.
Pour sa part, Air France-KLM va bénéficier d’un soutien exceptionnel de l’Etat français de 7 milliards d’euros de prêts, dont les conditions restent à définir, et va engager un plan de départs volontaires. Son patron Ben Smith a déclaré aux Echos qu’il n’attendait pas un retour à la normale de l'activité de la compagnie avant au moins deux ans.
Enfin, Deutsche Bank AG a publié avant l'ouverture des résultats supérieurs au consensus de Wall Street mais a indiqué que son ratio de liquidité CET 1 serait affecté de 12,5% cette année afin que l’établissement puisse affronter la crise.
Des résultats en baisse de près de 30% à Wall Street
Outre-Atlantique, environ un quart des entreprises du S&P 500 (US 500) ont déjà levé le voile sur leurs finances des trois mois précédents. Selon FactSet, 60% d’entre elles ont publié des données au-dessus du consensus, mais les résultats affichent une baisse de 29% par rapport aux publications du premier trimestre 2019.
A noter que Facebook n’a pas tardé à venir marcher sur les plates-bandes de la société Zoom Video Communications Inc : la société de Mark Zuckerberg annoncé vendredi soir qu’il allait lancer une offre de téléconférence, « Messenger Room », pouvant recevoir jusqu’à 50 personnes.
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