CAC 40 : la bourse de Paris termine dans le vert une séance éprouvante

La crise du coronavirus entraîne les marchés boursiers dans une période de turbulences sans précédent bien partie pour durer.

A Paris, le CAC 40 France 40) achève mercredi une journée de montagnes russes après avoir signé mardi l'une de ses plus importantes séances de hausse depuis sa création en 1987.

Après être passé proche des 4450 points dans la matinée, l'indice parisien a replongé en territoire négatif peu avant midi. Oscillant dans une fenêtre de tir des 4250 à 4300 points les heures suivantes, il a finalement accéléré son ascension pour clôturer à +4,47% à 4432 points.

Ce mercredi a profité à Safran et à Atos, en grande souffrance ces dernières semaines, mais également à Total, BNP Paribas, Société Générale, et dans une moindre mesure aux valeurs du luxe et de la beauté L’Oréal, LVMH et Kering.

Lanterne rouge, le géant de l'exploitation des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield a décroché de plus de 14%, venant effacer son rebond de la fin de la semaine dernière.

A l’instar de toutes les places financières mondiales, la bourse de Paris est éprouvée depuis plus d’un mois par une volatilité exacerbée. De records haussiers en krachs historiques, les violents mouvements révèlent l’ampleur de l’indécision, de la frilosité et des doutes avec lesquels les marchés tentent de mener leur barque dans ce singulier contexte.

Leurs catalyseurs « classiques » ont été déjà substitués par d’autres. A l’aube d’une crise déjà comparable à celle de la Grande Dépression, la boussole des places boursières repose pour l'instant sur les plans d’urgence gouvernementaux et monétaires, ainsi que sur la gestion de la crise sanitaire des Etats. L’adoption en cours du plus grand plan de secours de l’histoire des Etats-Unis – mobilisant plus de 2000 milliards de dollars des caisses du Trésor – est ainsi ce qui a permis à Wall Street et au CAC 40 de reprendre leur souffle ces deux derniers jours.

Mais la panique est dans l’air et la volatilité règne en maître. Les marchés n’ont pas d’emprise sur la nouvelle équation du momentum économique. S’apparentant moins à un deus ex machina qu’au cheval de Troie de catastrophes climatiques à venir, le coronavirus augure au mieux des mois de récession mondiale, et, avec elle, une remise en cause totale des rouages de la mondialisation contemporaine...