CAC 40 : en rebond malgré les commandes industrielles allemandes
Le CAC 40 veut croire à l'imminence d'un accord commercial et semble refuser de faire grève. Malgré de mauvais chiffres en Allemagne ce matin, l'indice majeur de la bourse de Paris a ouvert dans le vert et tente de poursuivre son rebond entamé mardi, qui lui avait permis de terminer juste en dessous des 5800 points. Vers 9h05, il progresse de 0,30% à 5830 points.
Le chaud et le froid commercial
Chamboulé cette semaine par un ensemble de menaces commerciales américaines et un lot d'informations contradictoires sur les négociations commerciales entre Pékin et Washington, le CAC 40 a terminé hier en hausse de 1,27% frôlant les 5800 points, récupérant une partie de ses fortes pertes de la semaine (-2% lundi, et -1% mercredi).
A la source de cette volatilité : deux déclarations antithétiques de la part du président des Etats-Unis : la première, formulée mardi, a plongé les marchés dans le rouge, Donald Trump assurant ne pas être pressé de signer un deal avec la Chine et précisant que l'accord pourrait patienter jusqu'à la fin des élections présidentielles en novembre 2020.
La seconde, hier, a permis aux indices de reprendre en partie leur souffle : selon une information de Bloomberg, les négociations seraient en réalité beaucoup plus avancées que pouvaient laisser entendre les tensions entre les deux parties relatives à la question de Hong Kong et à la situation dans le Xinjiang. Ce qu'a ensuite confirmé le président américain en indiquant que "les discussions se passent très bien", "nous verrons bien!".
Des déclarations maintes fois entendues mais qui ont suffi aux marchés américains pour terminer en progression de 0,54% pour le Nasdaq et de 0,54% pour le Dow Jones malgré des indices PMI en demi-teinte. Au mois de novembre, le PMI des services d'IHS Markit est ressorti à 51,6, en ligne avec le consensus, et le PMI composite à 52 après 50, 9 la période précédent.
Des conditions d'activité dégradées dans les services américains
Mais l'ISM non manufacturier, qui est l'indicateur le plus suivi par les marchés, a décroché à 53,9 après 54,7, sous le cnsensus à 54,5. L'enquête de l'ISM montre que l'emploi, les nouvelles commandes et les prix payés se sont redressés par rapport au mois précédent mais que les conditions d'activité actuelles se sont fortement dégradées, passées de 57 à 51,6.
La publication, ce matin, des commandes à l’industrie de l’Allemagne, qui se sont contractées de 0,4% au mois de novembre alors que le consensus anticipait une croissance de 0,3%, n'a pas non plus modéré l'optimisme retrouvé des marchés.
En début de semaine, les chiffres des PMI manufacturier et du secteur des services du pays sont ressortis au-dessus des attentes du marché, mais l’activité manufacturière reste en état de contraction ininterrompue depuis le mois de décembre 2019.
Opep et statistiques
En zone euro, le chiffre définitif du PIB au 3e trimestre sera dévoilé à 11h (attendu à +0,2%, soit 1,2% sur un an), tout comme les ventes au détail. La réunion de l’Eurogroupe et des ministres des Finances de l’Union européenne débutera au même moment.
Cet après-midi, trois statistiques américaines seront surveillées : les inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus 215K), la balance commerciale du mois d’octobre (consensus -48,7 Md$) et les commandes à l’industrie sur cette même période.
En dehors de l’agenda économique, la réunion des membres de l’Opep se tiendra ce jeudi à Vienne. Les marchés s’attendent à ce que les quotas de réduction de production de pétrole se poursuivent afin de soutenir les cours. Le géant saoudien du secteur, Aramco, qui s’apprête à connaître l’introduction en bourse la plus importante de l’histoire, devrait dévoiler incessamment sous peu le prix de son IPO.
Le dossier de la taxe Gafa
A Wall Street, sur le Nasdaq, investisseurs et traders porteront une attention particulière aux composantes des Gafa. En début de semaine, l’administration Trump a menacé la France de taxer une enveloppe de 2,4 milliards de dollars de produits d’importations hexagonaux d’ici à la mi-janvier en réponse à l’adoption de la taxe des géants du numérique adoptée cette année.
A la demande de Paris, Bruxelles a rapidement répondu aux menaces américaines, assurant que « l’Union européenne agira et réagira d’une seule voix », selon le porte-parole de la Commission européenne, Daniel Rosario, qui a précisé que l’exécutif européenne travaillera « en étroite coordination avec les autorités françaises sur les prochaines étapes ».
Bercy a toujours indiqué que cet impôt avait vocation à disparaître lorsqu’une législation internationale serait mise en place, mais ce scénario déplait aux Etats-Unis. Hier soir, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a adressé un courrier à l’OCDE demandant à ses partenaires d’abandonner leurs différents projets de taxation des entreprises du numérique pour privilégier les travaux sur le sujet tenus au sein de l’Organisation internationale.
Dans cette missive, le représentant américain fait part de ses vives inquiétudes concernant l’impôt français mais également les projets actuellement conduits par l'Autriche, l'Italie et la Turquie, mais pas ceux du Canada et de la Grande-Bretagne, relève Reuters qui a pu consulter ce courrier. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a pourtant déclaré mercredi qu'il comptait bien instaurer une nouvelle taxe sur les géants du numérique malgré les menaces américaines.
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