CAC 40, Dax 30, Wall Street : 2019 lords of trade war
Les performances des indices boursiers en 2019 ont dépassé toutes les attentes...
Milan, Francfort et Zurich ont déjà fermé boutique pour 2019, mais les places boursières d’Euronext (Paris, Amsterdam, Bruxelles) et de Londres enregistrent ce midi leurs derniers échanges annuels pour une séance écourtée.
Après une année aussi éclatante, c’est sans grande surprise que les indices CAC 40 et FTSE 100 se contractent un peu pour cette ultime séance de 2019, à la faveur de belles prises de bénéfices !
Il y a un an, les difficultés rencontrées par les marchés actions en 2018 avaient incité les prévisionnistes à la prudence. La majorité des grands établissements financiers attendaient un cru 2019 indiciel stable ou en léger retrait et peu tablaient sur des gains : les plus optimistes d’entre eux anticipaient pour le un CAC 40 une progression à 5200 points... Autant dire que tout le monde s’est planté.
Dans un contexte de fortes tensions commerciales, de grande inconnue du Brexit et d’un ralentissement général de l’économie mondiale, les performances à deux chiffres signées par la majorité des grands indices boursiers étaient délicates à anticiper. Que ce soit en Asie, en Europe ou aux Etats-Unis, ces douze derniers mois, les bourses mondiales ont connu des niveaux de croissance records : historiques à Wall Street, décennaux en Europe !
Wall Street bat des records
Le 27 décembre, après onze séances consécutives de gains, une situation inédite depuis 1997, le Nasdaq a passé pour la première fois de son histoire les 9000 points – et le Dow Jones a atteint un pic à 28701,66 points intraday pour terminer à 28645,26 points, également son record historique.
Principalement concentrés sur les négociations entre Pékin et Washington, portés par la tournure accommodante des banques centrales (pour ne citer qu’eux : trois baisses de taux consécutives pour la Fed et des injections de liquidités quotidienne sur le marché de repo ces quatre derniers mois, un généreux package de mesures lancé par la BCE en septembre), les indices ont également profité d’un calendrier de fin d’année clément : la victoire de Boris Johnson aux élections générales britanniques a enfin entériné une date de sortie de l’UE pour le Royaume-Uni.
Et, surtout, Donald Trump et Xi Jinping ont mis fin au premier acte de leur arlésienne le 13 décembre, en affirmant avoir enfin trouvé un terrain d’entente pour sceller un premier accord commercial – sa signature est annoncée pour ces prochains jours mai
Les tops et flops du CAC 40 en 2019
Comme à son habitude, le New York Stock Exchange a donné le la au reste de la planète financière. Si l’on fait les comptes au cours de clôture du 30 décembre, les indices boursiers majeurs à l’échelle mondiale ont majoritairement grimpé de plus de 20% et jusqu’à 36%. A Paris, le CAC 40 signe en 2019 sa meilleure performance annuelle en progression depuis vingt ans. La semaine dernière, l’indice star de la bourse française a clôturé quatre séances consécutives au-dessus des 6000 points, du jamais-vu depuis 2007.
Et parmi ses composantes, les grandes gagnantes sont paradoxalement des valeurs particulièrement exposées aux pierres d’achoppement les plus imposantes des marchés que sont la Chine (dont les difficultés économiques sont au top de la risk list 2020 établie par Morgan Stanley) et les différents fronts de la croisade commerciale de l’Administration Trump.
Plus forte progression de l’année sur le CAC 40 (+97,22%), le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics aura finalement bénéficié des espoirs grandissants du deal commercial entre la Chine et les Etats-Unis. Derrière lui, LVMH termine un excellent cru à +64,37%, et Airbus, à +55,68%, tirant parti de la catastrophe industrielle des 737 Max de Boeing. A l’opposé, Renault (-21,4%) a perdu plus que des plumes avec l’affaire Carlos Ghosn, dont l’évasion surréaliste du Japon vers le Liban la nuit dernière vient clôturer avec une pointe d’humour l’annus horribilis du constructeur français.
Des prévisions prudentes
Malgré les déboires de certaines (Renault, Boeing, le flop WeWork, Macy’s, Heinz…), les marchés n’auront retenu de 2019 que la partie du verre à moitié plein. Ignorant assez superbement des données macro-économiques loin d’être reluisantes (à l’exception des Etats-Unis, dans une certaine mesure) et des prévisions de résultats d'entreprises en baisse, ils n’ont pas non plus prêté trop d’attention aux tensions au Moyen-Orient et à Hong-Kong, à une dette US spectaculaire ou à un ensemble d’avertissements plus ou moins « techniques » tels que l’inversion de la courbe des taux observée cet été, une récession évitée de peu en Allemagne et la bonne tenue de certains actifs refuge comme l’or.
Les prévisions des analystes pour 2020 sont toutes aussi prudentes qu’elles l’étaient pour 2019. En moyenne, ils anticipent par exemple une progression de moins de 3% du S&P 500 selon CNBC.
Ce qui est certain, c’est que ces douze prochains mois, les marchés devront composer avec un ensemble de dossiers a priori propices à réveiller la volatilité.
2020, une année américaine
2020 sera une année résolument américaine, celle de l’élection présidentielle, dont le candidat républicain à sa propre succession, Donald Trump, devrait user de tous les stratagèmes pour continuer de rallier à sa cause Wall Street. Une année américaine, qui débutera aussi par le grand spectacle médiatique du procès d’impeachment du 45e président des Etats-Unis – même si les marchés le considèrent comme une affaire classée - perdurera avec la 2e phase des négociations commerciales avec la Chine, et jonglera avec un ensemble de dossiers géostratégiques épineux : le Moyen-Orient (en particulier l’Iran), la Corée du Nord, Hong-Kong…
En Europe, le Brexit pourrait venir pimenter l’ensemble alors que le gouvernement conservateur semble jouer la carte de négociations dure avec l’Union européenne en fixant une période de transition écourtée de moins d’un an.
Enfin, qui sait, au-delà de toutes ces réjouissances, la macro-économie et les données fondamentales pourraient in fine avoir une influence dans l’évolution des cours indiciels en 2020. Les prévisions de croissance mondiales du FMI ont été abaissées en automne à 3,4% pour l’année prochaine. Aux Etats-Unis, il anticipe 2,1% de progression de PIB contre 2,4% en 2019. Pour la Chine, 6,1% de croissance est attendue en 2019, puis un ralentissement à 5,8% en 2020, qui devrait se poursuivre dans les années suivantes…
Cours des indices au 30 décembre 2019 (gains annuels)
- CAC 40 : 5982 points (+27,86%), SBF 120 : +25,38%
- Dax 30 : 13249,01 points (+25,48%)
- FTSE 100 : 7587,05 points (+12,67%)
- Stoxx 600 : +23,78%
- S&P 500 : 3221,29 points (+29,59%)
- Nasdaq : 8945,99 points (+35,86%)
- Dow Jones : 28402 points (+23,41%)
- Nikkei 225 : +18%
- Shanghai Composite : +22%
- Shenzhen Composite : +36%
- CSI 300 : +36%
- Hang Seng Index : +9,6%
- Kospi : +7,7%
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