CAC 40 mi-séance : la bourse de Paris sous les 5500 points

Après avoir ouvert en hausse dans la lignée des bourses asiatiques, le CAC 40 a vite perdu de son souffle pour repasser sous la barre des 5500 points en milieu de matinée. Peu avant midi, l’indice parisien se contractait de 0,55%, à 5491 points.

Investisseurs et traders ont vu leur appétit rapidement entamé par le regain de tensions entre la Chine et les Etats-Unis à quelques jours de leur nouveau round de négociations commerciales, jeudi et vendredi à Washington. Les différentes communications qui entourent ces nouvelles discussions sèment le doute sur la capacité des deux parties à s’entendre pour éviter une énième escalade des sanctions commerciales.

Une reprise des discussions commerciales sous tension

Côté américain, si Larry Kudlow a souhaité rassurer hier les marchés en affirmant que l’exclusion des sociétés chinoises des cotations new-yorkaises n’était pas d’actualité, l’administration Trump a en parallèle inscrit vingt-huit nouvelles entreprises high-tech chinoises sur la liste noire, où figure notamment Huawei depuis le mois de mai, et qui les interdisent de

Répondant à ces nouvelles sanctions par la voix de son ministre des Affaires étrangères, la Chine a fait planer la menace de mesures de rétorsion. Hier le ministre du Commerce a par ailleurs déclaré que les lois sur la propriété intellectuelle ne faisaient pas partie des éléments négociables – une exigence majeure du camp américain. Pour Pékin, ces questions doivent être réglées de façon domestique, « par des mesures administratives ».

Ralentissement des services en Chine et de la consommation au Japon

En Asie comme en Europe, les conséquences de la guerre commerciale pèsent toujours sur les économies. A Pékin, le PMI des services (données Caixin) s’est affaissé en septembre à 51,3, au plus bas depuis 7 mois, après 52,1 au mois d’août.

Au Japon, si les dépenses des ménages ont continué d’augmenter en août (+1% en rythme annuel), après +0,8% en juillet, leur rythme de croissance mensuel, à +2,4%, est moins important que prévu. Les observateurs craignent que la décélération se poursuive après que le gouvernement a fait passer la TVA de 8 à 10% depuis le 1^er octobre, et alors que les salaires ajustés de l’inflation sont en baisse pour le 8^e mois consécutif, rapporte Reuters.

En Allemagne, les signes d’essoufflement de la croissance se poursuivent ; si la production industrielle a légèrement augmenté de 0,3% au mois d’août – au-dessus du consensus des analystes qui anticipait une activité stable – les nouvelles commandes ont décroché deux fois plus qu’attendu, à -0,6% contre -0,3% attendu.

Selon l’association fédérale des grossistes allemands (BVA), la croissance des exportations ne devrait pas dépasser 0,5 % cette année (contre 1,5% lors de l'estimation précédente), et la situation commerciale ne devrait pas s'améliorer avant le 2^e semestre 2020 au plus tôt…

Les valeurs à surveiller cet après-midi sur le CAC 40

Airbus qui a enregistré 303 commandes brutes et 127 nettes sur les neuf premiers mois de l’année, et en a livré 571, progresse de 0,89% vers 11h50.

Autres valeurs dans le vert : Dassault Systemes, Hermes, et Air Liquide gagnent respectivement 0,79%, 0,32% et 0,04%.

Thales profite à +0,04%, d’une recommandation « achat » de la Société Générale.

Peugeot, ArcelorMittal, Saint-Gobain, TechnipFMC, Legrand, Schneider Electric et Michelin décrochent de plus de 1,88%, subissant de front les inquiétudes du dossier commercial. Ils sont suivis des valeurs bancaires et de STMicroelectronics, qui a enregistré une forte volatilité ce matin. Après avoir gagné plus de 0,80% après la publication des résultats de Samsung, la valeur décroche de 0,89%, rattrapée par les tensions entre Pékin et Washington.