Wall Street : JP Morgan sanctionné, Johnson & Johnson salué, Amazon adoré

Après une séance en demi-teinte lundi, Wall Street reprend des couleurs cet après-midi. Malgré des projections économiques du FMI globalement inquiétantes pour les Etats-Unis (-5,9% en 2020), les principaux indices de la bourse de New York repartent à la hausse après un début de semaine en demi-teinte.

Vers 17h, le Dow Jones enregistre une hausse d'1,9% à 23 834 points, le Nasdaq (US Tech 100) progresse de plus de 2,9% à 8432 points et le S&P 500 (US 500) de 2,29% à 2825 points.

Principaux événements de la journée, les publications trimestrielles de trois premières banques américaines ont présenté un bilan mitigé, marqué par d'importants besoins de prévisions pour couvrir leurs risques dans un contexte de paralysie de l'économie.

Résultats d’entreprises : JPMorgan Chase en baisse, Johnson & Johnson en hausse

Sans surprise, la banque américaine JP Morgan a publié des revenus en recul au 1^er trimestre, en recule de 2,6% à 29,07 Md$ (données ajustées). Les revenus issus des actions, à 2,24 Md$, ressortent au-dessus du consensus, tout comme les revenus FICC à 4,99 Md$.

Le groupe a engrangé 2,86 Md$ de bénéfices nets, pénalisé par quelque 6,8 Md€ de réserves supplémentaires de créances douteuses, soit un bénéfice par action à seulement 78 cents. Numéro 1 du crédit aux Etats-Unis, JP Morgan a annoncé qu’il avait par ailleurs prêté plus de 500 millions de dollars aux PME américaines sur les trois premiers mois de l’année. Sur cet ensemble, l’action JP Morgan Chase est sanctionnée en bourse cet après-midi, perdant 3,6% à 94,6$ sur le Dow Jones.

Autre valeur du Dow Jones à avoir présenté ses résultats financiers, Johnson & Johnson (Toutes sessions) grimpe. Car si face aux incertitudes de la pandémie de coronavirus, le groupe a abaissé ses prévisions 2020 (BPA à 7,5-7,9$), il a toutefois relevé son dividende à 1,01$ (+6,3%) et présenté un bénéfice trimestriel (5,8 Md$) et un chiffre d’affaires (20,6 Md$) supérieurs aux attentes du consensus. De quoi plaire aux actionnaires et aux investisseurs : l’action grimpe de plus de 5% à 146,98$.

Chute vertigineuse des bénéfices pour Wells Fargo

Ailleurs sur le S&P 500, Wells Fargo & Co (All Sessions), 2^e grande banque américaine à lever le voile sur son premier trimestre, a vu ses bénéfices fondre comme neige au soleil, à 653 millions de dollars (contre 5,86 milliards l’année dernière à la même période), le groupe ayant provisionné 4 milliards de dollars pour se couvrir des créances douteuses.

950 millions de dollars de dépréciations d’actifs ont également été inscrits dans les comptes trimestriels. La banque a indiqué avoir en outre suspendu les saisies immobilières de ses clients et reporté les mensualités de plus d’1,3 million de foyers et de PME américaines. L’action Wells Fargo chute de 5,63% à 29,66$.

Record historique pour l’action Amazon

Autres mouvements notoires à Wall Street cet après-midi : sur le Nasdaq, Amazon a touché un plus haut à 2264$ dans l'après-midi pour s'échanger en hausse de 3,63% à 2 247 dollars. Dépassant largement son plus haut historique à 2185$ en intraday, le géant américain de l’e-commerce franchit pour la première fois le cap des 1 200 milliards de dollars de capitalisation.

Amazon.com Inc (Toutes sessions) dont l’activité est dopée par les mesures de confinement, en particulier aux Etats-Unis, a déjà créé 100 000 postes en un mois, et a annoncé hier qu’il allait encore embaucher quelque 75 000 personnes. En France en revanche, la plateforme vient de subir une décision de justice défavorable. Elle est contrainte par le tribunal de Nanterre de ne livrer en France que les produits jugés les plus essentiels pendant le confinement (produits d’hygiène, médicaux et alimentaires).

Enfin, l’action Tesla n’est pas non plus en reste. Profitant d’une hausse de recommandation d’analystes, le titre, habitué des montagnes russes, bondit de près de 13% à 735,32$.

A lire également : action Tesla : les analystes de Wall Street divisés sur le titre