Energies renouvelables en Bourse : le moment de revenir ?

Le thème des énergies renouvelable s’était déjà enclenché en bourse avant la crise Covid, avec de belles performances pour le secteur dès 2019. Après la chute verticale liée au déclenchement de la pandémie début 2020, un énorme rallye avait pris place dans un environnement de liquidité très abondante et de taux négatifs. Un environnement financier alors très favorables aux entreprises du secteur dont les dépenses d’investissement gigantesques étaient facilitées.

Si on prend comme référence l’ETF Amundi MSCI New Energy (LYNRJ), son cours était passé de 20.5€ en mars 2020 à près de 47€ en janvier 2021, avant de culminer à 48.34€ en novembre 2021 soit une hausse de 135% depuis le creux de 2020.

Puis le sentiment s’est dégradé fin 2021-début 2022 lorsque les banques centrales ont commencé à durcir fortement le ton sur la politique monétaire avec les très fortes hausses de taux qui ont suivi, ainsi que la réduction des bilans et de la liquidité. Des vents contraires qui ont été accentués par la baisse globale du prix des matières premières à partir de mi-2022 et notamment la rechute du prix des énergies fossiles…pas ce qui se fait de mieux pour stimuler l’appétit des investisseurs en bourse sur le secteur des énergies renouvelables.

Mais le plus dur semble désormais être passé, on s’oriente tout doucement vers les premières baisses de taux de la BCE puis de la Fed et le pétrole a rebondi de 30% depuis décembre. Sans oublier que les énergies renouvelables ne sont pas seulement un enjeu à l’échelle des entreprises mais aussi des Etats et plus largement, un enjeu de civilisation. Ce qui permet, au-delà de l’investissement propre des entreprises du secteur, de flécher aussi l’investissement public et l’épargne.

L’énorme décalage entre ce secteur en bourse, et d’autres qui ont déjà revu leur plus hauts post-Covid et même de nouveaux records historiques, laisse présager d’un potentiel de rattrapage potentiellement intéressant même si, évidemment, chaque secteur a ses propres caractéristiques.

La zone actuelle ne semble pas inintéressante pour se repositionner à la hausse sachant que le secteur semble avoir marqué un double creux entre le T4 2023 et le T1 2024. Pour les investisseurs plus patients, on peu attendre une nouvelle incursion au-delà de 28€ sur l’ETF, qui traduirait un retour sur la résistance de décembre, pour exploiter ensuite une cassure haussière avec projection du double creux.