EUR/GBP : le scénario d’un « hard brexit » refait surface
La livre sterling tente de se maintenir face à l’euro, mercredi, alors que l’Allemagne et la France ont prévenu que l’Union européenne doit se préparer à un scénario de hard brexit.
La paire EUR/GBP est quasi-stable à 0,8961 vers 17h30 après s’être appréciée à un plus haut intraday de 0,899 dans la matinée. La paire GBP/USD perd aujourd’hui quelque 0,40% à 1,252$ après -0,38% mardi face à un billet vert revigoré par le rebond des ventes au détail américaines (+17,8% sur un mois).
Sous pression pendant la période de confinement sous les 0,88, la monnaie britannique s’est repris face à l’euro au mois de mai vers les 0,89, pour repartir en baisse d'environ 0,57% depuis début juin. Contre le dollar, où elle reste toujours proche de son plancher historique, elle a davantage perdu du terrain. Au premier trimestre, elle a décroché de plus de 6%.
Si les mouvements du câble sont balancés au gré des plans d’urgence du coronavirus, du soutien des banques centrales et de la macro-économie, la tendance de fond de la devise reste d’abord corrélée au dossier du Brexit, observent les spécialistes du Forex. En la matière, les discussions sont à l’image de sa trajectoire : indécises, et globalement négatives.
Sorti officiellement de l’Union européenne le 31 janvier dernier, le Royaume-Uni s’était donné cinq mois, jusqu’au 1er juillet prochain, pour parvenir à sceller les contours de leur relation post-Brexit.
Statu quo dans les négociations du Brexit
Bruxelles et Londres ont terminé leur 4e tour de table en fin de semaine dernière pour un résultat pour le moins déplorable. Les parties n’ont abouti à aucune avancée notoire sur aucun des quatre sujets « brûlants » de leurs pourparlers : la pêche, le cadre du « level playing field » (soit l’instauration d’une concurrence juste et équitable), la coopération en matière pénale, et la gouvernance globale de leur future relation.
Or le temps presse : officiellement, Londres et Bruxelles doivent sceller les différents aspects de leur relation d’ici à la fin de l’été. Autant dire que l’ambiance n’est pas à l’optimisme.
Entre les négociateurs, elle est plutôt électrique. La presse européenne souligne l’exaspération de Michel Barnier, en charge de dossier côté européen, lassé d'une mauvaise foi britannique à qui il reproche de vouloir le beurre et l’argent du beurre : un accès privilégié au marché européen, sans les contraintes d’une équité concurrentielle et normative.
Outre-Manche, Michael Gove assure que Londres est « prête à être flexible », sa position « raisonnable, basée sur des précédents et qu’il reste encore le temps de parvenir à un accord » d’ici juillet. Vendredi dernier, il a rejeté la possibilité d’une prolongation de la période de transition qui doit se terminer le 31 décembre, une option inscrite dans l’accord préalable mais qui devait être entérinée avant le 1er juillet.
L'Allemagne et la France se préparent au "no deal"
Lundi, à l’issue d’un entretien virtuel avec la présidente de la Commission européenne, le président du Parlement européen, et le président du Conseil européen, Boris Johnson a confirmé qu’il était encore possible de trouver un accord cet été, en déclarant que les positions de l’Union européenne et du Royaume-Uni « n’étaient pas si éloignées que cela ».
Malgré ces déclarations d’intention, l’Allemagne et la France ont affiché leur fermeté, prêts à attaquer les préparatifs d’un scénario de no-deal. Dans une interview accordée à La Croix, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré qu’ « on ne peut pas exclure la perspective d’un no deal ».
Selon un document interne que s’est procurée l’agence de presse Reuters, le gouvernement allemand se déclare convaincu que la période de transition actuelle ne sera pas prolongée l’année prochaine : « Il est important de préserver l’unité des 27, de continuer d’insister sur des progrès parallèles dans tous les domaines et de faire clairement savoir qu’il n’y aura pas d’accord à tout prix. Par conséquent, les plans d’urgence nationaux et européens devraient maintenant commencer à se préparer à un « no deal 2.0 », révèle le document.
Les prochains événements à surveiller si vous tradez les paires GBP/USD et EUR/GBP
- Jeudi 13h : décision de politique monétaire de la Bank of England. Le consensus s’attend à une augmentation de 745 milliards de livres de son programme de rachats d’actifs.
- Jeudi 14h30 : inscriptions hebdomadaires au chômage US (préc. +1,542M), indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (juin, cons. -22,7)
- Vendredi 8h : Royaume-Uni : ventes au détail (mai, cons. +5,8%), Allemagne : prix à la production (mai, cons. -0,3%)
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