EUR/GBP : le statut quo de la Banque d’Angleterre continue de pressuriser la livre sterling
Pas de répit pour la livre cette semaine. En décrochage ce jeudi après-midi, la monnaie britannique continue de souffrir, après avoir plongé à des plus bas de 2017 face au dollar et à l’euro en début de semaine.
Cours CFD de l’EUR/GBP en données journalières (juillet/août)
Fortement impactée par l’arrivée de Boris Johnson à la tête du gouvernement renforçant la probabilité d’un scénario de no-deal, la devise a rebondi légèrement hier face à l’euro avant de retomber dans un range de 0,9100 à 0,9130 cet après-midi suite à la décision de politique monétaire de la Bank of England, dont le statut quo s’est accompagné de formulations d’inquiétudes sur le Brexit. La paire EUR/GBP progressait ainsi de +0,18% vers 16h40.
Comme attendu, et à l’unanimité, le comité de politique monétaire de la BoE a décidé de maintenir son taux directeur à 0,75% et confirmé qu’une hausse progressive et limité serait adaptée à la situation de l’économie britannique, à la condition d’une reprise de la croissance mondiale et d’un brexit « sans accroc ».
Moins accommodante qu’une précédente intervention de son gouverneur Mark Carney au début du mois de juillet qui avait laissé plané le doute sur un statut quo plus prolongé que prévu, la banque centrale a toutefois souligné que le risque accru d’un no-deal rendait les indicateurs économiques britanniques très volatils et avait entraîné une « dépréciation marquée » de la livre.
Des projections de croissance en baisse, mais d’inflation en hausse
Dans un contexte de Brexit « soft », la BoE anticipe une inflation de 1,9% en 2020, de 2,23% en 2021 et de 2,7% en 2022, des projections révisées à la baisse par rapport à celles du mois de mai. En revanche, elle table sur une croissance du PIB moins importante à +1,3% en 2019 et 2020, contre 1,5% et 1,6% en mars. En septembre, la banque présentera un scénario de projections en cas de no-deal.
L’élection de Boris Johnson au 10th Downing Street a fortement augmenté les probabilités d’une sortie du Royaume-Uni hors de l’Union européenne sans accord. Défenseur d’un Brexit « quoi qu’il advienne » le 31 octobre, le nouveau chef du gouvernement conservateur souhaite renégocier l’accord de retrait conclu par Theresa May avec Bruxelles – et tout particulièrement le volet de la frontière nord-irlandaise, dont le « backstop » éviterait le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord.
Très critiquée, notamment par les unionistes du DUP, cette disposition, non négociable pour Bruxelles, fut le principal point de discorde entre Theresa May et les parlementaires britanniques, qui ont refusé trois fois de ratifier le texte.
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