L'action ArcelorMittal rebondit avant ses résultats financiers
Sur un marché rassuré par les nouvelles pistes de traitement du coronavirus, ArcelorMittal - ADR profite ce mercredi après-midi du rebond de la bourse de Paris.
Après une semaine de forte volatilité, l’action du géant indien de l’acier progresse de 1,98% à 14,38€ avant l’ouverture des marchés américains après avoir décroché jeudi et vendredi de respectivement 2,94% et 1,82%.
Impacté par la chute des cours de l’acier – en décrochage de 16,93% sur cinq séances - ArcelorMittal est balancé au rythme des communications relatives à la situation sanitaire chinoise et internationale du coronavirus. Depuis le mois de janvier, le titre s’est contracté de près de 8%.
Le groupe, qui a traversé une année 2019 particulièrement difficile, plombé par la contraction de la demande européenne, le repli de la demande d’acier et du prix des matières premières, présentera demain ses résultats financiers du 4e trimestre dans un contexte compliqué.
Chute de la demande européenne
Fortement endetté, contraint de réduire drastiquement la voilure sur sa production européenne (environ 3 millions de tonnes sur l’année 2019), la firme industrielle indienne avait enregistré un troisième trimestre moins « cata » que prévu.
Accusant une perte nette de 539 millions de dollars contre 899 millions de bénéfices un an plus tôt, le groupe a livré 20,2 millions de tonnes d’acier entre les mois de juin et de septembre, après 22,8 millions de tonnes au 2e trimestre, et produit 22,2 millions de tonnes d’acier brut contre 23,8 la période précédente.
Son Ebitda a accusé une baisse de 61 % à 1,063 milliard de dollars, cependant supérieur au consensus des analystes à 942 millions de dollars, tandis que son endettement est passé de 13,8 milliards de dollars au 30 juin à 14,3 milliards de dollars au 30 septembre.
Il avait aussi révisé à la baisse ses projections de croissance de demande mondiale d’acier, anticipant une faible progression située entre 0,5% et 1% en 2019, avec un recul de 0,5% à 1% aux Etats-Unis, de 3% en Europe et une progression de 1,5% à 2% pour la demande chinoise.
Quelles conséquences du coronavirus ?
En plus de ses difficultés structurelles, l’épidémie de coronavirus n’a pas épargné le groupe. Son impact économique sur la croissance chinoise est de mauvais augure car si son ralentissement devrait affaiblir ses concurrents de l’Empire du Milieu et lui donner un peu d’air, ArcelorMittal serait en même temps en partie victime de l’essoufflement de la demande asiatique – qui représente quelque 11,5% de son chiffre d’affaires, à qui il fournit un ensemble de pièces industrielles, notamment dans la filière automobile, l’électroménager et la construction.
Le groupe peut toutefois capitaliser sur deux récentes avancées positives : la signature de l’accord commercial de phase 1 entre la Chine et les Etats-Unis, le 13 janvier, est loin de mettre son parcours boursier à l’abri de tout épisode orageux, mais lève quand même une partie des risques.
Même si le coronavirus devrait en reporter les effets concrets, la « normalisation » des relations entre Washington et Pékin bénéficiera in fine à un environnement international plus apaisé et à un redressement de la croissance manufacturière.
Reprise d'Ilva, un compromis se dessine
En Italie, l’affaire « Ilva » a par ailleurs pris une meilleure tournure après que la justice nationale a décidé en appel d’accorder un délais de 14 mois pour les travaux obligatoires qui doivent être réalisés.
Considéré comme l’un des plus pollués d’Europe, le site fait l’objet d’un procès hors-norme, à l’occasion duquel des experts mandatés par le parquet italien ont estimé que 7500 des 11 500 décès recensés près du site entre 2004 et 2010 ont été causés par des maladies imputables aux émissions toxiques de ses hauts fourneaux. L’un des hauts fourneaux a en outre été fermé en juin 2015 après un accident mortel de travail de l’un de ses employés.
ArcelorMittal qui s’était engagé à reprendre en 2018 l’entreprise italienne Ilva, dont l’aciérie de Tarrente emploie 8200 salariés, avait fait marche arrière début novembre en retirant son offre après qu’une première décision de justice avait demandé la cessation des hauts-fourneaux afin d’engager un certain nombre de travaux.
Avec cet arrêt cassé en appel, ArcelorMittal a finalement trouvé un compromis avec le gouvernement italien en signant un « pré-accord » pour définir un nouveau plan industriel « envisageant des investissements dans la technologie verte, également à travers une nouvelle compagnie détenue par des investisseurs privés et publics ». Selon la presse italienne, la participation publique pourrait engager la Caisse des dépôts italienne et le groupe semi-public gazier Snam, a rapporté l’AFP.
JPMorgan confiant pour 2020
Enfin, en France, un important marché pour le géant de la sidérurgie, le groupe va lancer une nouvelle activité à Florange (dont les hauts-fourneaux ont définitivement fermé en décembre 2018 après six ans de bras de fer avec ses salariés mosellans) en démarrant en juin prochain une ligne de galvanisation dédiée à l’automobile. Il ouvrira par ailleurs deux « digital labs », l’un à proximité de Florange et l’autre à Dunkerque, pour accélérer sa transformation numérique, notamment dans le big data, la maintenance et les processu qualité.
ArcelorMittal reste dans les bons papiers de JPMorgan pour 2020. La banque américaine avait relevé en janvier son objectif de cours sur le titre de 18,5 à 19 euros, avec une recommandation « surpondérer ». Le groupe indien est le seul de son secteur à être recommandé à l’achat par JPMorgan, qui anticipe une amélioration de son marché dans l’année à venir.
Le consensus S&P sur ArcelorMittal
Exercice 2019
- CA : 71,314 Md$
- EBIT : 5,224 Md$
- Résultat net : -634 M$
- Dette : 10,205 Md$
- Bénéfice net par action : -0,77$
- Dividende par action : 0,22$
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