Statu quo sur les taux pour la dernière BCE de l'ère Draghi
Statu quo sur les taux en octobre, a indiqué la Banque centrale européenne cet après-midi dans son compte-rendu de décision de politique monétaire. Aligné sur la décision du mois dernier, le communiqué succinct de la BCE indique que le Conseil des gouverneurs entend maintenir le niveau actuel de ses taux d’intérêt directeurs (0,25 à -0,5%) jusqu’à ce que l’inflation converge vers son objectif à 2%. Il confirme le QE de 20 milliards d’euros par mois à compter du mois prochain et la poursuite du réinvestissement en totalité des remboursements des titres arrivant à échéance dans le cadre de ses précédents QE.
En septembre, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) avait décidé de baisser l'un de ses taux d'intérêt directeurs de 10 points de base (le taux de facilité de dépôt, passé à -0,5%), et de lancer un "package" de mesures d'assouplissement monétaire pour soutenir la croissance monétaire qui comprenait un nouveau programme de rachat d’actions ainsi qu’un système de rémunération par palier afin de moduler le taux de dépôt des banques.
Autre mesure prévue dans le "package", des modalités assouplies de son programme TLTRO III (des opérations ciblées de refinancement de long terme), lancé en septembre, "pour préserver des conditions d'emprunt bancaires favorables", "assurer la transition en douceur de politique monétaire et soutenir sa position accommodante".
La der’ de Draghi
Si la réunion de la BCE de ce 24 octobre est à marquer d’une pierre blanche, c’est surtout parce qu’elle est la dernière sous l’égide de Mario Draghi, dont beaucoup considèrent que son mandat a permis de « sauver l’euro ».
Après huit années à la tête de la Banque centrale européenne, M. Draghi tiendra à 14h30 sa dernière conférence de presse en qualité de président de la banque centrale. Il sera remplacé le 1er novembre par la Française et ex-présidente du FMI, Christine Lagarde.
Le bilan de Mario Draghi est salué par la majorité des osbervateurs. Les économistes de la BCE lui attribuent le mérite d’avoir depuis 2014 augmenté le taux d’inflation de 1,9% environ, et d’autant le niveau de la croissance de la zone euro. Beaucoup considèrent que sa politique accomodante a permis la relance du crédit aux entreprises, clé de voute du développement des investissements, de l’emploi et de la consommation.
Le défi de l’inflation
Et si l’économie européenne reste à la traîne par rapport à la reprise spectaculaire des Etats-Unis ces dernières années, Mario Draghi a renvoyé cette responsabilité de cette situation aux politiques budgétaires des Etats, qu’il juge trop restrictives, comme il l’a une nouvelle fois rappelé lors de sa dernière conférence de presse en septembre.
Mais le niveau historiquement bas des taux d’intérêt, qui rognent les marges des établissements bancaires, ainsi que la faiblesse de l’inflation (les anticipations à moyen terme ont touché un plus bas historique de 1,12% début octobre) restent comme une ombre à son tableau. Son héritage sera compliqué pour Christine Lagarde : adoptées ces derniers mois, les mesures de relances prises par le Conseil des gouverneurs ne lui laissent que peu de marge de manœuvre pour continuer de soutenir l’économie européenne. Or, le contexte économique de cette fin d'année 2019 est particulièrement assombri : la croissance des Etats européens continue de marquer le pas, en particulier celle de l'un des vaisseaux amiraux de la zone euro, l'Allemagne...
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