Le cours du cuivre tente de se stabiliser après un début de semaine en berne

Après avoir touché un plus bas de deux ans à 5 518 dollars la tonne le 3 septembre, le cours du cuivre avait rebondi deux jours plus tard au-dessus des 5820 dollars, mais peine à se maintenir au-delà des 5800 dollars ces dernières séances, alors que les statistiques chinoises ont montré quelques signaux de faiblesse, et que l’avancée du dossier commercial Chine-Etats-Unis souffle le chaud et le froid.

Cours CFD du cuivre depuis le 1^er septembre

Le cuivre connaît une séance plutôt stable, aujourd’hui, à 5771 dollars la tonne vers 16h, après trois séances consécutives en retrait. Sur une semaine, son prix enregistre une hausse de 3,80 %.

Le rallye du dollar et la chute du cours du yuan avaient particulièrement pressé les prix au début du mois (le 3 septembre, la monnaie chinoise s’échangeait 0,139 $), entamant fortement le pouvoir d’achat des industries commanditaires contractant dans d’autres devises que le billet vert.

Faiblesses de l’activité manufacturière

Même si le cours du cuivre s’est repris depuis, les craintes d’un ralentissement de la demande mondiale de cuivre rejaillissent et continuent de se faire ressentir. Important consommateur du métal ocre, la Chine a fait état au mois d’août d’une chute de ses importations de 5,6 % sur un an ainsi que d’une baisse de ses prix à la production de 0,8% sur un mois, la correction la plus importante depuis trois ans.

Pour le part, les Etats-Unis, dont les débouchés pour le cuivre ne sont pas non plus négligeables, ont enregistré un indice PMI manufacturier (ISM) à son plus bas niveau depuis 2009.

Exemptions de droits de douanes chinois

Cet après-midi, le cours parvient à se maintenir alors que la Chine a annoncé la suspension de ses droits de douanes sur une série de produits qui étaient taxés depuis le 1^er septembre en réponse aux nouvelles sanctions tarifaires américaines. Si le soja, le porc et le maïs ne sont pas concernés par ces exemptions, ces dernières sont un signe de bonne volonté à l’égard des Etats-Unis dans le cadre de la reprise de leurs négociations, prévue d’ici quelques jours.

A court terme, le cuivre est très dépendant de la macro-économie et particulièrement exposé à la conjoncture chinoise. Principalement utilisé dans le secteur des biens de consommation (électroménager, climatisation-réfrigération, électronique, informatique…) et dans la construction, il devrait profiter à moyen terme du développement de solutions décarbonées de la filière électrique et des transports (véhicules propres, production d’énergie solaire et éolienne…).

Pour répondre aux enjeux de la transition énergétique, d’ici à 2055, les réserves mondiales de cuivre devront été multipliées au moins par 2,2, selon les estimations d’une équipe de recherche de l’institut IFP Energies Nouvelles dont les travaux ont fait l'objet d'une publication sur le site The Conversation.