Le cours du gaz naturel repart à la baisse

Les contrats à terme sur gaz naturel ont chuté ces trois dernières semaines après un pic de production aux Etats-Unis et des prévisions de température plus chaudes que la moyenne au mois de décembre. Ceux à échéance du mois de janvier 2020 ont décroché de 16,64% sur un mois glissant.

Ils s’étaient repris au début de la semaine la faveur d’une modification de ces prévisions météos. Le sud et l’est des Etats-Unis s’apprêtent à connaître cette semaine un épisode de froid exceptionnel, avec des températures qui pourraient descendre 20 ou 30, voire 40 degrés en dessous de zéro dans certains Etats, tels que le Dakota, le Minnesota, le Wisconsin et le Michigan.

Une demande mondiale en forte croissance

Principalement utilisée pour les besoins de chauffage, le gaz naturel connaît des effets de saisonnalité important et peut s’avérer très volatil. Ce facteur donne moins de poids aux producteurs en comparaison au pétrole, son cours est davantage impacté l’équilibrage offre-demande ainsi que par le niveau des stocks.

Cette ressource connait par ailleurs une demande mondiale exponentielle (+4,8% dont +8,5% pour le GNL en 2018 selon Enerdata) en raison de la part croissante que lui réservent de plus en plus d’Etats dans leur mix énergétique : la Chine, en particulier, pousse cette source d’énergie en remplacement du charbon.

La transition énergétique et les tensions géopolitiques ont entraîné récemment ses deux plus gros producteurs mondiaux, les Etats-Unis et la Russie, à modifier leurs stratégies commerciales.

Les premiers, dont la production ne cesse d’augmenter via ses extractions de schiste, ont signé l’année dernière un accord stratégique avec l’Union européenne en vue de doubler leurs exportations de GNL vers le Vieux Continent d’ici à 2023.

Prévisions de stocks de gaz naturel américains

Pour sa part, Moscou vient d’inaugurer un nouveau pipeline qui devrait mesurer quelque 3000 kilomètres une fois terminé. Il permettra d’exporter jusqu’au nord-est de la Chine jusqu’à 38 milliards de mètres cubes de gaz par an, rapportent Les Echos.

Le cours pourrait évoluer avec la publication des chiffres des stocks hebdomadaires américains cet après-midi. Le consensus s’attend à une baisse importante de 76B après -19B la semaine précédente. Ce serait la plus conséquente depuis la mi-novembre.