Marchés financiers : bilan du mois de juin

Marchés financiers : politique monétaire inchangée

Malgré la poussée de l’inflation et l’amélioration de l’emploi aux Etats-Unis, la réserve fédérale continue de soutenir une politique monétaire ultra accommodante. Le FOMC du mois de juin a permis au président de la Fed de rassurer une nouvelle fois les marchés sur la poursuite des rachats d’actifs de 120 Mds de dollars par mois et sur le maintien des taux à des niveaux historiquement bas.

En effet, Jerome Powell a suggéré que deux hausses de taux pourraient intervenir en 2023 et que les discussions sur une réduction des rachats d’actifs étaient en court mais ne faisait que commencer. D’autres messages venant des membres du FOMC ont pourtant donner un message contradictoire alors certains souhaitent une hausse des taux des 2022 mais cela n’a pas changé la vision des investisseurs pour autant, le S&P500 atteignant de nouveaux plus hauts historiques quasiment tous les jours depuis lors.

Les chiffres de l’inflation au plus haut depuis les années 1990 ou encore l’importante réduction du chômage ne semblent pas suffisant pour les dirigeants de l’institution pour modifier un temps soit peu leur politique.

Malgré tout, depuis le mois de janvier, le discours de la réserve fédérale à évolué concernant l’inflation. D’abord ils précisaient que l’inflation resterait sous l’objectif puis qu’elle devrait dépasser l’objectif en précisant que cela n’était que transitoire, puis, plus récemment que l’effet transitoire devrait être de 6 à 9 mois au lieu de 2 à 3 mois, on peut donc s’attendre à ce que ce discours change à nouveau dans les semaines à venir.

La reprise économique continue de soutenir la hausse des marchés bien que celle-ci soit pricé dans le cours des actifs depuis près d’un an maintenant.

Sur le plan de la pandémie, la baisse des restrictions dans de nombreux pays, aidée par les campagnes de vaccinations permettent également de soutenir l’espoir d’un retour à la normale. Malgré tout, le variant Delta venu d’Inde, inquiète de plus en plus en Asie. Après l’explosion du nombre de cas en Inde, Sydney s’est reconfinée en fin de mois et les pays voisins ont constaté à leur tour une accélération des infections. En Europe de plus en plus de pays s’inquiètent également de la hausse du nombre de cas et tentent d’éviter une quatrième vague alors que les vaccins semble moins efficace contre ce dernier.

Le mois de juillet devrait être calme mais toujours haussier

Les investisseurs surveilleront au mois de juillet, les données de l’inflation, qui pourraient une nouvelle fois ressortir en hausse mais également le marché du pétrole alors que l’OPEP+ peine à augmenter la production, malgré un prix du baril au plus haut depuis 2014 et que cette progression pèse également sur l’inflation. Par ailleurs l’évolution du variant Delta pourrait inquiéter un peu plus les pays, malgré la hausse du nombre de vaccinations. Nous surveillerons surtout l’efficacité du vaccin sur ce variant qui semble bien plus agressif que la covid 19 initiale.