Pétrole : les cours du Brent et du WTI entament leur cinquième séance consécutive de hausse
Malgré les tensions commerciales, les prix de l’or noir continuent de s’apprécier avant la prochaine réunion des membres de l’Opep jeudi. Sur cinq séances, le cours du baril de WTI américain a progressé de près de 5 % et celui du Brent de la Mer du Nord de 7,75 %. Le premier se valorisait à 57,85$ peu avant 11h ce matin (+2,35%) et le second à 62,74$ (+0,10%).
A la source de ce rebond, de récentes déclarations du nouveau ministre saoudien de l’Energie en faveur d’une poursuite d’une production plafonnée, et les espoirs de la future introduction en bourse d’Aramco qui permettent de soutenir les cours qui se sont appréciés au milieu de la semaine dernière après des niveaux de stocks hebdomadaires de brut américains moins importants que prévu.
Une poursuite attendue des coupes de production de l’Opep
Nommé dimanche en remplacement de Khalel al-Falih, qui cumulait les fonctions de ministre de l’Energie et patron du géant pétrolier Aramco, le prince Abdel Aziz ben Salmane a déclaré lundi qu’il souhaitait poursuivre la baisse de la production de pétrole, qui engage depuis le mois de janvier les pays producteurs de l’Opep, une politique adoptée pour soutenir les cours du marché.
« Les bases de notre politique pétrolière sont définies d'avance et elles ne vont pas changer », a-t-il déclaré à un média saoudien en marge d'une conférence sur l'Energie à Abou Dhabi. Une « baisse de la production bénéficiera à tous les membres de l'Opep ».
Jeudi, le « Comité ministériel conjoint de suivi », qui rassemble l'Opep et ses alliés (Opep+) va déterminer si chacun des pays a respecté ses engagements de limitation de production, et devrait évoquer la pertinence d’une poursuite de ces plafonnements, pour l'instant actée jusqu'à la fin du mois de mars 2020.
Des tensions commerciales qui pèsent sur les cours
L’escalade des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, la production croissance de pétrole américain issu de gaz de schiste et une demande mondiale d’or noir qui devrait encore se contracter cette année sont autant de points de pression sur les cours qui ont plaidé ces derniers mois en faveur d'une extension de la politique de quotas de production.
Abdel Aziz ben Salmane a en ce sens déclaré que le conflit commercial a jeté un « brouillard » sur le marché pétrolier, une vue partagée par le ministre émirati de l’Energie et de l’Industrie Souheil al-Mazrouei, qui a toutefois précisé qu’il ne suggérerait « pas de nous lancer dans des coupes à chaque fois qu'il y a un problème de tensions commerciales », même si l’Opep+ entend faire « le nécessaire » pour rééquilibrer le marché.
Aramco « prêt » pour son IPO
Enfin, après la mise à l’écart de Khalel al-Falih, le nouveau patron d’Aramco, Amin Nasser, a assuré ce mardi que son groupe était « prêt pour son introduction en bourse » mais que la décision « relève du gouvernement ». « L’une des premières activités de cotation sera locale mais nous sommes également prêts pour les étrangères », a-t-il déclaré à la presse à l’occasion d’un congrès à Abou Dhabi.
L’IPO d’Aramco pourrait voir le jour en 2020 ou 2021, et elle est attendue comme la plus importante jamais réalisée dans l’histoire des marchés financiers. D’après des informations du Wall Street Journal, après le marché intérieur, le groupe pourrait prévoir une cotation à Tokyo.
L’opération devrait permettre au régime saoudien d’engranger quelque 100 milliards de dollars, l’entreprise d’Etat prévoyant à ce stade de céder environ 5 % de son capital. Initialement prévue en 2018, elle a été reportée en raison de la baisse des cours du brut.
Il y a une dizaine de jours, l’entreprise la plus rentable du monde a déclaré que son bénéfice net avait chuté de près de 12% au 1er semestre 2019, à 46,9 milliards de dollars. Or, les bénéfices que comptent tirer Ryad de cette IPO sont fondamentaux alors que le Royaume, dont les deux tiers de ses recettes émanent du pétrole, continue de voir son déficit budgétaire se creuser.
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