Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises
Le secteur des ressources de bases (+8,5%) est resté très recherché par les investisseurs, à l’instar d’ArcelorMittal (+2,5%) dont la capitalisation avait déjà doublé courant 2016. Les services financiers (+3%) et la banque (+1,7%) figuraient également parmi les actions les plus prisées.
À l’opposé, l’énergie (-4,5%) faisait l’objet de dégagements, TechnipFMC (-10,5%) ayant ainsi enregistré la plus forte baisse des composants de l’indice français. Les services aux collectivités (-4,2%) restaient elles aussi sous pression à l’image d’Engie (-8,7%), tout comme les télécoms (-3,5%) et les médias (-3%).
Parmi les évènements qui ont animé la Bourse de Paris en ce début d’année, signalons l’offre publique d’achat amicale de Safran (-8,4%) sur Zodiac Aerospace (+30,2%) pour près de 10 milliards d’euros en vue de former le numéro deux mondial des équipements aéronautiques, ainsi que la fusion entre le Français Essilor et l'Italien Luxottica, donnant lieu à un géant de l’optique valorisé 45 milliards d’euros.
Du côté des statistiques macroéconomiques
Aux États-Unis, les indicateurs d'activité restent bien orientés, l’ISM manufacturier s’étant élevé à 54,7 points en décembre, enregistrant ainsi son meilleur niveau depuis près de deux ans. Dans le secteur des services, l’indice s’est quant à lui stabilisé sur ses plus hauts de 2016, à 57,2 points. Ces bons chiffres renforcent certes la probabilité que la Réserve Fédérale poursuive sa politique de resserrement monétaire, mais présagent dans le même temps une croissance plus forte.
Le marché du travail maintient quant à lui son rythme de croisière, puisque pour le cinquième mois consécutif, les créations d’emplois se sont inscrites dans la fourchette comprise entre 140 000 et 180 000. Et si le taux de chômage est légèrement remonté à 4,7% il n’en demeure pas moins sur ses plus bas niveaux depuis neuf ans. Le prochain rapport relatif au mois de janvier sera publié ce vendredi 3 février à 14h30. Les économistes interrogés tablent en moyenne sur 170 000 créations et un taux de chômage inchangé.
Sur le Vieux Continent, la situation continue de s’améliorer dans le secteur manufacturier dont le PMI a marqué un plus haut de 69 mois à 55,1 points. Le PMI services et PMI composite sont restés stables quant à eux. De quoi permettre à la zone euro d’entamer 2017 sur de bonnes bases, puisque ces chiffres augurent d’une croissance trimestrielle du PIB de +0,4%.
Les statistiques effectuées par la Commission Européenne confirment d’ailleurs ces perspectives, puisque le moral des différents acteurs reste au beau fixe. Le sentiment économique a ainsi marqué un plus haut de six ans à 107,9 points, le climat des affaires évolue actuellement sur ses meilleurs niveaux depuis l'été 2011 et la confiance du consommateur reste inscrite dans un cycle haussier. Des facteurs qui devraient soutenir la consommation et l'investissement et donc l'activité.
Du côté des devises et des matières premières
Sur le marché des devises, les premières décisions du Président des États-Unis, Donald Trump, ont suscité une certaine inquiétude auprès des opérateurs, le dollar américain ayant corrigé au profit de l'euro (+2,7% à 1,08$), de la livre sterling (+1,9%), du franc suisse (+2,9%) et du yen (+3,6%).
Les métaux précieux étaient pour leur part recherché, comme en témoignent les performances du palladium (+10,4%), de l'argent (+10,2%) et de l'or (+5,2%).
Le café (+9,1%) et le cuivre (+8,9%) s'inscrivaient également en tête de liste, alors qu'à l'opposé les énergies fossiles que sont le gaz naturel (-16,5%) et le pétrole (-3,1%) ont vu leurs cours diminuer.
Conclusion
Les fondamentaux économiques restent porteurs de part et d'autre de l'Atlantique, les signaux graphiques des marchés actions ne font pas état d'un risque important de correction pour le moment. Il faut bien sûr surveiller les seuils techniques, et notamment 4746 points, niveau qui différentie la simple consolidation d’une correction plus profonde.