Ce que devrait contenir l’accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis
L’un des événements les plus attendus des marchés financiers, la signature de l’accord commercial de phase 1 entre la Chine et les Etats-Unis, est prévue aujourd’hui à Washington. Annoncé depuis le 13 décembre, le deal sera signé en présence du vice-Premier ministre chinois Liu – arrivé sur le territoire américain lundi – et le président Donald Trump.
Les deux camps sont parvenus à trouver un compromis qui a permis à la Chine d’échapper à une nouvelle salve de sanctions commerciales américaines qui devaient entrer en vigueur le 15 décembre et d’en alléger certaines, faisant passer le montant des taxes de 15 % à 7,5 % touchant une enveloppe de 120 milliards de dollars de produits.
Des droits de douanes maintenus jusqu’à la phase 2
Considéré comme « intérimaire », l’accord doit ouvrir la voie à une deuxième phase des négociations commerciales au cours de laquelle les Etats-Unis maintiendront les droits de douanes restants (370 milliards de dollars de produits), jusqu’à l’accord de phase 2, a précisé hier soir le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin.
Selon une information de Bloomberg, Washington entend ainsi conserver un moyen de pression sur son partenaire pour que ce dernier respecte ses engagements, et qu’il pourrait maintenir jusqu’à la prochaine élection présidentielle, en novembre 2020.
Les montants des achats chinois resteront secrets…
Le contenu de l’accord commercial, dont les détails n’ont toujours pas été communiqués, devrait être publié cet après-midi, à 16h30 heure locale.
Les Etats-Unis ont affirmé à plusieurs reprises que le deal engageait la Chine à acheter 200 milliards de dollars de produits et services américains, dont 80 de produits agricoles, mais ces montants n’ont jamais été confirmés pas son partenaire, qui s’est contenté d’assurer que ses engagements de produits agricoles américains étaient conséquents.
Hier soir, déception : le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a déclaré que le montant des achats chinois resterait confidentiel.
… mais pourraient atteindre 197 milliards de dollars
Selon des sources de l’agence Reuters, Washington et Pékin se seraient finalement entendus sur 80 milliards de dollars d’achats additionnels chinois de produits manufacturés sur une période de deux ans incluant les avions, les équipements automobiles et les véhicules, les machines agricoles et les équipements médicaux.
La Chine devrait également accroître ses achats énergétiques de 50 milliards de dollars et des services à hauteur de 35 milliards de dollars tandis que les engagements de produits agricoles seraient augmentés de 32 milliards de dollars sur deux ans.
Si l’on combine ces promesses d’achats supplémentaires au montant des achats chinois intervenus avant la guerre commerciale en 2017 (24 milliards de dollars annuels), le montant total des engagements de Pékin concernant le secteur de l’agriculture américain se rapproche de l’objectif du président des Etats-Unis de parvenir à 40 à 50 milliards de dollars d’achats annuels, mais reste en dessous.
Pour la plupart des observateurs, le montant de ces engagements apparaît difficilement tenable, car son importance demanderait à Pékin de changer un important panel de fournisseurs.
Interrogé par Reuters, Jim Paulsen, Chief Investment Strategist chez Leuthold Group, estime « qu’un tournant radical dans la répartition des dépenses chinoises est peu probable. Je ne m’attends pas à ce que les objectifs fixés soient atteints, mais je pense que toutes ces négociations ont permis à la Chine et aux Etats-Unis d’avancer dans la partie ».
Les « grands absents » du deal
En dehors de ces promesses d’achats, l’accord devrait prévoit des promesses chinoises relatives au transfert de technologie forcé et à une meilleure protection de la propriété intellectuelle américaine, et à un meilleur accès des entreprises américaines à son secteur financier.
Mais les exigences les plus importantes de Donald Trump vis-à-vis de la Chine en sont encore absentes : le deal ne devrait contenir aucune disposition visant à freiner les subventions généralisées de la Chine à ses entreprises publiques, qui, selon Washington, seraient à la source de ses excédents commerciaux dans l’acier et l’aluminium.
Le deal n’aborde pas non plus la question de restrictions sur le commerce digital, ni la cybersécurité. Mnuchin et Robert Lighthizer, représentant américain au Commerce, ont indiqué que ces sujets seraient abordés lors de la deuxième phase des négociations.
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