Passer au contenu

Les CFD sont des produits à effet de levier. Le trading sur CFD ne convient pas à tous les clients et peut engendrer des pertes excédant votre investissement. Nous vous remercions de bien vouloir prendre connaissance du document Risques du Trading afin de vous assurer de la bonne compréhension des risques inhérents à ce type d'opérations. Les CFD sont des produits à effet de levier. Le trading sur CFD ne convient pas à tous les clients et peut engendrer des pertes excédant votre investissement. Nous vous remercions de bien vouloir prendre connaissance du document Risques du Trading afin de vous assurer de la bonne compréhension des risques inhérents à ce type d'opérations.

Politiques de dividendes : ce qu'il faut savoir

Il est crucial pour chaque investisseur de bien comprendre les dividendes. Nous expliquons le fonctionnement des dividendes, les différentes politiques adoptées par les sociétés et comment analyser la performance d’un dividende.

Politiques de dividendes : ce qu'il faut savoir Source : Bloomberg

Qu’est-ce qu’un dividende ?

Le dividende correspond aux fonds distribués régulièrement par une société à ses actionnaires, provenant du bénéfice généré, des réserves, voire des dettes. Le dividende peut être payé une fois par trimestre, tous les six mois ou à la fin de chaque exercice et son montant dépend du nombre d’actions détenues. Le paiement de dividendes est considéré comme une manière de récompenser les investisseurs d’avoir contribué à la croissance de l’entreprise au travers de leurs apports financiers.  

Si une société distribue plusieurs dividendes par an, ceux-ci peuvent être pondérés. Par exemple, les actionnaires vont toucher un tiers du dividende annuel à la fin du premier semestre et les deux tiers restants à la fin de l’exercice.  

La majorité des dividendes sont versés aux actionnaires en espèces, mais il arrive également qu’ils soient distribués sous forme d’actions.  

Qu’est-ce qu’une politique de dividendes ?

La politique de dividendes détermine quelle proportion de liquidités sera distribuée aux actionnaires. En déterminant le montant du dividende à verser, le cas échéant, la société doit tenir compte du bénéfice réalisé et pondérer les réserves nécessaires pour financer sa future croissance avec le revenu à distribuer aux investisseurs. Si l’entreprise a connu une année difficile et n’a pas réalisé les bénéfices suffisant pour combler ses besoins en investissements et le dividende, mais qu’elle estime qu’il s’agit d’un épisode passager de faible performance, il se peut qu’elle continue à rémunérer ses investisseurs en puisant dans ses réserves ou en recourant à la dette. 

La politique de dividendes définit le mode de calcul du dividende et les échéances de paiement. Elle détermine également le mode d’allocation des dividendes lorsqu’une société émet plusieurs classes d’actions. Par exemple, les détenteurs d’actions de préférence sont en général éligibles aux dividendes avant les actionnaires ordinaires, tandis que les détenteurs de Certificats américains d’actions étrangères (American Depository Receipt, ADR) reçoivent d’autres types de dividendes que les autres investisseurs. Il existe aussi des classes d’actions qui ne délivrent aucun dividende.   

Certaines sociétés décident également de mettre en place un programme alternatif de distribution de dividendes qui permet aux actionnaires de recevoir l’équivalent de leurs dividendes sous forme de nouvelles actions plutôt qu’en espèces. La politique de dividendes peut aussi inclure des clauses régissant les modalités des paiements exceptionnels tels que les dividendes spéciaux ou les rachats d’actions.  

Typologie des politiques de dividendes 

Il n’existe pas une seule manière de concevoir une politique de dividendes, mais nous distinguons quatre types principaux utilisés par la plupart des sociétés cotées en bourse, sachant qu’il y a aussi d’autres façons de distribuer le revenu aux actionnaires.  

  1. Politique de dividende résiduelle
  2. Politique de dividende stable
  3. Politique de dividende progressive 
  4. Politique de dividende régulière
  5. Politique de dividende irrégulière (dividendes spéciaux)  
  6. Rachat d'actions  
  7. Dividendes en actions  

Politique de dividendes résiduelle

La société ayant adopté une politique de dividendes résiduelle distribue toutes les liquidités excédentaires, une fois toutes les dépenses prises en compte. Cela signifie que les actionnaires perçoivent les fonds qui restent après que la société a pris en considération ses dépenses en capital, ses besoins en investissement et son fonds de roulement.  

Elle est considérée comme l’une des politiques de dividendes les plus pérennes et logiques car elle implique que la société verse aux actionnaires uniquement ce qu’elle peut se permettre de distribuer chaque année. Cependant, cela signifie en même temps que les paiements de dividendes peuvent être volatils en fonction de la performance de l’entreprise et de ses dépenses. S’il s’avère que la société doit investir davantage, il restera moins de fonds à distribuer aux actionnaires ; si elle ne dépense pas suffisamment, les investisseurs recevront plus d’argent. La politique de dividendes résiduelle peut être considérée comme une forme de budgétisation à base zéro, les dividendes étant revus chaque année à partir d’une base zéro et justifiés pour chaque nouvel exercice sans tenir compte des paiements précédents.  

La politique de dividende résiduelle offre aux entreprises une plus grande flexibilité par rapport aux autres politiques car elle fait passer la croissance et l’investissement avant la distribution. Néanmoins, cela signifie également que les dividendes vont varier d’une année à l’autre en fonction de la performance de l’entreprise.  

Politique de dividendes stable

Une société dotée d'une politique de dividendes stable cherchera à verser des dividendes tous les ans, quelle que soit sa performance. Au lieu de baser le dividende sur la performance de l’entreprise à court terme, la politique de dividendes stable s’appuiera plutôt sur des prévisions à long terme, avec pour but de voir les dividendes augmenter à la même vitesse que les gains à long terme. En règle générale, la politique stable a recours à un ratio cible de distribution qui détermine la proportion du bénéfice qui sera versée aux actionnaires à moyen et long terme.  

L’avantage d’une politique de dividende stable est que les paiements restent sûrs et réguliers, même si la société traverse des perturbations passagères. La société cherche à honorer les dividendes même à l’issue d’un exercice difficile, en puisant dans ses réserves si les bénéfices ne sont pas suffisants et en fournissant à ses actionnaires une sorte de filet de sécurité. Elle pourra cependant modifier sa politique ou changer la base de calcul du dividende si elle estime que la phase de sous-performance se poursuivra. Cela signifie aussi que les actionnaires ne toucheront pas de dividendes plus importants si la société réalise plus de bénéfices que prévu car elle va probablement choisir de conserver les liquidités.  

Une politique de dividendes stable entraîne un engagement. En effet, les investisseurs s’attendent à ce que les dividendes soient versés régulièrement même si l’entreprise traverse une période difficile. Cela dit, les sociétés ont la possibilité de constituer des réserves en période de prospérité car elles ne sont pas obligées de distribuer tout le bénéfice aux investisseurs.  

Politique de dividendes progressive

La société qui adopte une politique de dividendes progressive s’engage à augmenter le dividende tous les ans. Comme en cas de dividendes stables, le paiement est lié aux bénéfices prévisionnels à long terme. La différence principale tient au fait que si le bénéfice croît, la politique progressive prévoit que le dividende soit augmenté du même montant. En revanche, si les gains diminuent, l’entreprise devra tout de même accroître le paiement.  

C’est une politique populaire parmi les investisseurs parce qu’elle garantit des dividendes plus élevés tous les ans, indépendamment de la performance de l’entreprise. Néanmoins, si une société est en difficulté et qu’elle effectue des paiements progressifs, la question se pose de savoir à quel point sa politique est pérenne et quel est le but d’une distribution généreuse en l’absence de moyens suffisants. Le cours de l’action d’une société peut trouver un niveau de support si elle démontre sa capacité à réaliser des paiements progressifs sur le long terme, mais ces derniers restreignent la flexibilité de l’entreprise si les choses tournent mal.  

Politique de dividendes régulière

La politique de dividendes régulière ou constante relie les paiements de dividendes à la performance de l’entreprise ; ceux-ci montent et baissent proportionnellement aux bénéfices. Un taux de distribution est souvent défini. Par exemple, un taux de distribution de 20 % signifierait que les actionnaires toucheront 20 % des bénéfices de l’entreprise chaque année, qu’il s’agisse de 20 % d’un bénéfice de 10 000 £ ou de 20 % de 10 millions de £.  

La principale caractéristique d’une politique de dividendes régulière est que les dividendes sont alignés sur les bénéfices : si la société enregistre une hausse des bénéfices de 50 %, les dividendes augmenteront au prorata, mais si ses gains chutent de 50 %, les dividendes suivront la même baisse. Cela signifie que les investisseurs récoltent les fruits des années prospères, mais se retrouvent perdants en période de vaches maigres.  

Par conséquent, les dividendes risquent de devenir volatils, mais les paiements restent plus pérennes car ils sont directement liés aux bénéfices. Par ailleurs, puisque la société s’engage à appliquer un taux de distribution fixe, les investisseurs peuvent planifier leur futur budget avec plus de certitude.  

Politique de dividendes irrégulière : dividendes spéciaux

Certaines entreprises versent des dividendes sans adopter de politique de dividendes formelle. Il arrive que certaines sociétés disposent de liquidités importantes qu’elles souhaitent distribuer aux actionnaires, sans pour autant s’engager à réitérer ce type de paiements à l’avenir. Cela peut se produire si une entreprise tire un profit important de la vente d’un actif précieux ou réalise d’importants bénéfices au cours d’un exercice donné, mais ne prévoit pas d’obtenir de résultats similaires dans le futur ; elle peut alors verser un dividende sans adopter de politique spécifique.  

Il existe deux méthodes principales de distribution de dividendes ponctuels aux actionnaires. La première, connue sous le nom de « dividende spécial », consiste à verser aux actionnaires des paiements ponctuels qui s’ajoutent souvent aux « dividendes ordinaires ». Cette démarche permet de réaliser un paiement exceptionnel sans enfreindre la politique de dividende ordinaire en place ou créer des attentes pour les années à venir. Lorsque le paiement spécial se cumule avec le dividende ordinaire, les actionnaires risquent de s’attendre à des dividendes encore plus élevés l’année suivante, même si le motif du paiement spécial (tel que la vente d'un actif) ne se reproduit plus.  

Les dividendes spéciaux permettent de verser un revenu non récurrent aux actionnaires, ce qui laisse à l’entreprise une grande souplesse. En règle générale, les entreprises n’ont pas de politique relative aux dividendes spéciaux, mais certaines sociétés les distribuent systématiquement en supplément des dividendes ordinaires.  

Rachat d'actions

La deuxième méthode de distribution de fonds auprès des actionnaires consiste en un rachat d’actions. Dans le cadre d’un programme de rachat d’actions, la société rachète ses propres actions aux investisseurs à un prix déterminé à l’avance, souvent similaire au prix du marché. Cela permet à l’entreprise de limiter le nombre d’actions en circulation, en augmentant la valeur des actions restantes au lieu de rémunérer les investisseurs au travers d’un dividende.  

Les sociétés adoptent rarement une politique de rachat d’actions spécifique, l’opération se déroulant d’habitude en parallèle du paiement des dividendes ordinaires et spéciaux. En revanche, si une société dispose d’une somme importante à distribuer par le biais d’un paiement ponctuel, elle va plutôt choisir soit un versement exceptionnel soit le rachat de ses propres actions, mais non les deux solutions en même temps. Toujours est-il que les programmes de rachat d’actions peuvent être reconduits d’une année à l’autre sans aucune date d’échéance précise. Par exemple, une société peut s’engager à distribuer 5 milliards de $ en trois ans, mais elle gardera la flexibilité en choisissant le moment du rachat d’actions à son gré, en fonction des conditions du marché. Le prix payé aux actionnaires dans le cadre du rachat est souvent aligné sur le prix du marché. Les entreprises ont tendance à opter pour le rachat d’actions si elles estiment que le prix de l’action est sous-évalué, avec pour but de racheter les actions à un prix moins élevé et les doter d’un niveau de support solide.

Le rachat d’actions présente de nombreux avantages par rapport au paiement de dividendes en espèces. La revente d’actions à la société peut être une solution intéressante pour les investisseurs cherchant à se procurer des liquidités car ce type de revenu est soumis à l’impôt sur les plus-values, contrairement aux dividendes qui sont assujettis à l’impôt sur le revenu. Les rachats d’actions sont d’habitude lancés de manière ponctuelle, ce qui donne une certaine latitude aux entreprises. Le rachat d’actions permet également de compenser une éventuelle dilution résultant, par exemple, de l’émission de nouvelles actions destinées aux employés. Le rachat peut aussi servir à augmenter le levier financier car il réduit le montant des capitaux propres.  

Dividendes sous forme d'actions

Des programmes de distribution de dividendes sous forme d’actions sont une autre alternative intéressante, permettant aux investisseurs d’obtenir de nouvelles actions au lieu d’un paiement en espèces. Les entreprises ayant recours à ce procédé offrent aux investisseurs un choix entre un dividende en espèces ou de nouvelles actions. La valeur d’un dividende en espèces est généralement supérieure à celle d’un dividende en actions, mais en acceptant de nouvelles actions, les investisseurs augmentent leur participation dans la société à moindre coût et bénéficient par la suite de futurs dividendes ou paiements exceptionnels. 

Les dividendes en actions, à moins d’être compensés par les mesures telles que le rachat d’actions, entraînent une dilution des investisseurs en ce qu’ils ouvrent davantage le capital. Ils permettent cependant aux entreprises de rémunérer leurs actionnaires sans avoir à dépenser les liquidités. Les dividendes en actions présentent aussi d’autres avantages. Par exemple, au Royaume-Uni, les dividendes en actions sont exonérés de droit de timbre et les investisseurs peuvent bénéficier d’un avantage fiscal sous certaines conditions.  

Comment se renseigner sur la politique de dividendes d'une société ?

Pour analyser la politique de dividendes d’une société, il est recommandé de consulter son rapport annuel. Si une politique spécifique est en place, une section dédiée contenant tous les détails figurera dans le rapport. Les informations relatives aux programmes de rachat d’actions ou aux dividendes en actions devraient être indiquées dans les sections adéquates juste à côté.  

Sur les sites internet dédiés aux investisseurs, de grandes entreprises prévoient souvent un espace consacré aux dividendes mais celui-ci se concentre avant tout sur les dates de paiement des dividendes déjà annoncés.  

Pourquoi la politique de dividendes d'une société est-elle importante ?

Les dividendes représentent un élément essentiel de la stratégie d’une entreprise et de son modèle d'investissement. Le fait de distribuer des dividendes est considéré comme un signe de santé financière, même s’il ne faut pas juger la capacité financière d’une société uniquement sur ses dividendes. Les dividendes sont une source de revenu régulier pour les investisseurs potentiels. En l’absence de dividendes, les actionnaires sont obligés de compter sur l’appréciation du cours de l'action pour obtenir un gain.  

L’attractivité de certaines entreprises dépend largement de leurs dividendes. Prenons, à titre d’exemple, les entreprises du service public. La fourniture d’électricité et de gaz est un secteur d’activité strictement régulé qui, quoique stable, offre des opportunités de croissance limitées. Ses revenus connaissent rarement des variations significatives d’une année à l’autre et ses bénéfices sont plus stables. Bien que vous puissiez ne pas être d’accord avec cette constatation, cela signifie que les entreprises issues de ce secteur émettent des actions à moindre potentiel et plutôt ennuyeuses, mais elles sont en même temps les payeurs de dividendes les plus fiables sur le marché. Ce type d’actions portent le nom d’actions à revenu.  

Toutes les entreprises n’attachent pas la même importance aux dividendes. Certaines entreprises, telles que les sociétés d’investissement, considèrent la rémunération des actionnaires comme leur priorité tandis que d’autres procèdent au versement de dividendes une fois que tous les autres besoins, tels que les dépenses d’investissement, ont été satisfaits.  

Les politiques de dividendes indiquent aux investisseurs la voie à suivre et informent le marché de ce à quoi il devrait s’attendre. En adoptant une politique, l’entreprise s’engage à verser un revenu régulier à ses actionnaires. Comme tout autre engagement, la distribution de dividendes comme promis implique que l’entreprise atteint ses objectifs ; si elle échoue à tenir ses promesses, les actionnaires risquent de s’en détourner rapidement.  

Il est important de noter que les entreprises n’ont pas l’obligation de verser des dividendes aux actionnaires et que ce type de paiements peuvent facilement devenir vulnérables. Si la situation de l’entreprise se dégrade, l'obligeant à réduire ses coûts, le dividende sera logiquement la première dépense à être sacrifiée. De même, si l’entreprise est en plein essor, les dividendes sont un moyen logique de distribuer les liquidités excédentaires aux actionnaires qui n’aiment pas voir l’argent dormir sur un compte bancaire, sans être dépensé.  

Avec une politique de dividendes en place, les investisseurs savent à quoi s’attendre et sont capables de prévoir l’affectation de futurs paiements en fonction des perspectives et prévisions de la société. Une politique peut aussi aider l’entreprise à mieux planifier ses dépenses. En revanche, une société qui n’a pas adopté de politique adéquate peut s’avérer incapable de tenir ses promesses et les actionnaires n’apprécient pas ce genre de volte-face. Cela dit, respecter une politique qu’on ne peut guère se permettre risque de contraindre la société à financer les dividendes par une dette ou à repousser le problème à plus tard.  

Comment analyser des actions à dividende ?

Les investisseurs doivent mener une analyse complète d’une société pour bien comprendre son dividende. Afin de déterminer la capacité de l’entreprise à payer ses dividendes, il faut prendre en considération ses perspectives, son flux de trésorerie et sa dette. Une société peut paraître intéressante parce qu’elle verse un dividende décent et fiable, mais ce n’est pas un bon signe si elle est en même temps fortement endettée, prévoit une faible croissance ou son flux de trésorerie est tendu. En fin de compte, il est facile de trouver une action qui délivre des dividendes importants, mais il est plus compliqué d’en trouver une qui soit fiable sur le long terme.  

Il est aussi important de comparer les dividendes d’une société avec ceux versés par les entreprises concurrentes du même secteur car certaines branches d’activité sont plus réputées pour leurs dividendes que d’autres.  

Voici une liste d’indicateurs clés dont les investisseurs peuvent se servir pour analyser le dividende d’une société :  

Ratio de distribution de dividende

Le ratio de distribution de dividende montre quelle proportion du bénéfice est affectée au paiement de dividendes. Il est calculé en divisant le dividende par action par le bénéfice par action (BPA) pendant une période donnée. En principe, plus le ratio de distribution de dividende est élevé, mieux c’est car cela signifie qu’une plus grande proportion du bénéfice est reversée aux actionnaires. Les investisseurs devraient cependant garder à l’esprit le fait qu’un ratio de distribution de dividende très élevé suggère en même temps qu’en période difficile, la société aura une marge de manœuvre limitée sans réduire ou renoncer aux dividendes. De même, un faible ratio de distribution indique que l’entreprise ne verse pas autant de bénéfices aux investisseurs que d’autres sociétés, mais permet d’espérer une hausse de dividendes à l’avenir.  

Rendement de dividende

Le rendement de dividende est calculé en divisant le dividende annuel d’une société par le cours de son action, ce qui permet de dégager un ratio. Il sert avant tout à analyser l’action du point de vue du dividende. Tant que le dividende demeure inchangé, les fluctuations du rendement seront alignées sur le cours de l'action. Cela signifie que l’indicateur peut être faussé en cas de volatilité des cours (lorsqu’une action à dividende subit une baisse importante, le rendement paraît anormalement élevé et vice versa). Enfin, cet indicateur analyse la performance du dividende par rapport au cours de l'action.  

Couverture des dividendes

Le ratio de couverture des dividendes aide les investisseurs à comprendre la pérennité des dividendes versés par une société donnée. Il est calculé en divisant le BPA d’une action par le dividende par action, ce qui montre à combien de reprises la société serait capable de couvrir ses dividendes. Par exemple, si une entreprise a enregistré un BPA de 10p et a payé un dividende de 2p, elle dispose d’une couverture des dividendes de 5x, ce qui signifie qu’elle a généré les bénéfices suffisants pour verser ce même dividende à cinq reprises.  

Ratio flux de trésorerie disponible/capitaux propres

Le flux de trésorerie disponible est un indicateur clé qui démontre la capacité d'une société à payer des dividendes. Le ratio flux de trésorerie/capitaux propres indique le montant qui aurait pu être distribué aux actionnaires. Il correspond au total du bénéfice de l’entreprise et de la dette nette, duquel on déduit le passif et les obligations, dont les dépenses en capital, les remboursements de dettes et le fonds de roulement. Cet indicateur révèle dans quelle mesure l’entreprise peut se permettre de verser un dividende. Il ressemble en fin de compte à la couverture des dividendes car il montre la capacité de l’entreprise à payer les dividendes, information importante pour les actionnaires qui souhaitent savoir si la société génère des liquidités suffisantes pour réaliser les paiements.  

Ratio dette nette/EBITDA

Il est calculé en divisant la dette nette d’une société (le total du passif moins la trésorerie et équivalents de trésorerie) par les résultats ajustés avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA). Il mesure la capacité de l’entreprise à couvrir son endettement par ses propres revenus, chose non négligeable car si une société n’est pas à même de rembourser sa dette, elle pourra difficilement se permettre de verser des dividendes. De même, si la société peut facilement rembourser sa dette, elle sera plus à même de rémunérer ses investisseurs. Plus le ratio est faible, mieux c’est, mais il faut également surveiller cet indicateur sur le long terme car il peut révéler si le bilan financier de l’entreprise se renforce ou qu’il s’affaiblit.  

Les dates de dividendes : événements importants dans votre calendrier

Il y a quatre dates clés à surveiller en ce qui concerne les dividendes. Elles s’appliquent aux actions cotées en bourse au Royaume-Uni :  

Annonce des dividendes

Il s’agit du jour où le paiement de dividendes est annoncé. L’annonce des dividendes intervient souvent en même temps que la publication des résultats (qu’elle soit trimestrielle, semestrielle ou annuelle), mais certaines sociétés publient des annonces spécifiques relatives exclusivement aux dividendes. Les entreprises confirment ainsi le montant définitif des dividendes, ce qui est susceptible d’impacter les cours des actions car le marché réagit lorsque le montant annoncé est supérieur ou inférieur à celui attendu. Les autres dates sont généralement spécifiées à l’occasion de cette première annonce.  

Date d'enregistrement

La date d’enregistrement est extrêmement importante pour les investisseurs. Les investisseurs figurant dans le registre des actionnaires de la société à la date d’enregistrement seront éligibles aux dividendes. Si vous déteniez des actions de l’entreprise au moment de l’annonce des dividendes, mais que vous les avez vendues avant la date d’enregistrement, vous ne serez pas éligible à ce dividende-ci. Il s’agit de la date à laquelle l’entreprise détermine qui bénéficiera du dividende à venir. Le cours de l'action est susceptible de tester le support pendant la période précédant la date d'enregistrement car les investisseurs ont tendance à acheter des actions pour bénéficier du dividende, ce qui stimule la demande.

Date d’ex-dividende

La date ex-dividende se situe au lendemain de la date d’enregistrement. Le dividende n’a pas encore été versé, mais ceux qui achèteront les actions de la société après la date d’enregistrement ne seront pas éligibles au paiement. À cette étape, le cours de l'action évolue fortement à la baisse pour tenir compte de la somme que l’entreprise a dépensée pour verser des dividendes. Bien évidemment, une action à dividende vaut plus qu’une action sans dividende. Si vous achetez des actions d’une société le jour de l’ex-dividende ou après cette date, vous serez éligible uniquement à des paiements futurs, à condition que vous figuriez dans le registre des actionnaires à la date d’enregistrement lors de la prochaine distribution.  

Comment les ajustements de dividende affectent-elles mes positions CFD ?  

Date de paiement

La date de paiement correspond au jour où le dividende est versé aux investisseurs figurant dans le registre à la date d’enregistrement. C’est la date à laquelle les liquidités quittent l’entreprise et sont versées aux investisseurs, mais l’impact sur le cours de l’action est d’habitude très faible parce que les effets du dividende ont déjà été pris en compte avant cette date.  

Les politiques de dividendes : la certitude sans garantie

Les politiques de dividendes rendent la stratégie de rémunération des actionnaires plus transparente, mais ne devraient pas être prises pour argent comptant. Bien que de nombreuses sociétés déploient tous les efforts pour tenir leurs promesses, il n’est pas rare qu’elles soient amenées à rajuster le montant du dividende, voire y renoncer si le maintien des paiements s’avère impossible après plusieurs années de détresse. Certaines entreprises n’ont plus d’autre choix après s’être endettées pour combler l’insuffisance de fonds, ce qui ne résout aucunement le problème de rémunération des actionnaires sur le long terme. D’autres estiment que le paiement d’un dividende moins élevé mais plus fiable est une stratégie plus responsable.  

Les entreprises choisissent parmi différentes politiques de dividendes et adoptent celle qui est la mieux adaptée à leur branche d’activité. Le choix de la politique révèle dans une large mesure le niveau de confiance et les priorités de l’entreprise. L’engagement à verser des dividendes progressifs est un signe haussier suggérant que les bénéfices augmenteront dans les années à venir. Les politiques régulière et résiduelle sont considérées comme plus prudentes et judicieuses, tandis que les politiques stables misent sur une croissance à long-terme et assurent les dividendes, tout en limitant les risques.  

Les investisseurs peuvent analyser le dividende d'une société de différentes manières, mais il faut que cette étude fasse partie d’une évaluation plus large de l’activité de l’entreprise. Afin de déterminer comment maximiser vos gains potentiels, il est important d’examiner le dividende attaché à une action au travers d’une gamme de ratios, mais il est tout aussi essentiel de se demander si le dividende est sûr et pérenne.    


En complément des mentions ci-dessous, veuillez noter que les informations présentes sur cette page ne constituent pas un historique de nos cotations ou une offre ou sollicitation à investir dans un quelconque instrument financier. IG Bank S.A. se dégage de toute responsabilité concernant l’utilisation qui en est faite et des conséquences qui en résultent. Veuillez noter que ces informations ne prennent nullement en compte la situation financière et les objectifs d’investissement spécifiques aux personnes qui les reçoivent. Ces informations n’ont pas été conçues pour répondre aux exigences légales en matière d’indépendance de la recherche sur l’investissement. Elles doivent donc être considérées comme une communication à des fins marketing. Enfin, bien que notre politique de passage d’ordres ne soit pas restrictive, nous ne cherchons pas à profiter de ces recommandations avant d’en faire la communication auprès de nos clients. Voir la déclaration relative aux recherches non indépendantes.

Découvrez comment prendre position sur les marchés

Découvrez tous les marchés sur lesquels vous pouvez trader et leur fonctionnement grâce au cours d’ « Introduction aux marchés financiers » disponible sur IG Academy.

Pour aller plus loin

Informez-vous sur les frais et commissions liés au trading avec notre tarification transparente.

Découvrez pourquoi tant d'investisseurs nous accordent leur confiance, et ce qui nous rend les leaders du courtage en ligne sur CFD.

Consultez notre calendrier économique pour suivre les événements économiques majeurs.