EUR/USD : l’euro pourrait continuer à reprendre de la hauteur à court terme

L’EUR/USD pourrait poursuivre son rebond à court terme

Le taux EUR/USD pourrait continuer à se renforcer au cours des prochains jours selon l'analyse technique. Le taux de change semble profiter du ton de plus en plus hawkish des membres de la BCE chaque jour pour tenter de reprendre de la hauteur après être tombé à un plus bas de 5 ans face au resserrement monétaire extrêmement rapide de la Fed.

L'EUR/USD a déjà rebondi de 200 pips depuis son plus bas de la mi-mai, mais pourrait continuer à rebondir dans les prochains jours compte tenu de présence d’une divergence haussière du RSI. Cette configuration peut parfois précéder des rebonds majeurs, notamment lorsque le marché atteint des zones de prix clés, comme ce fut le cas la semaine dernière.

Néanmoins, le sentiment du marché devra s'améliorer pour voir un rebond plus significatif. Le S&P 500 et le CAC 40 devront rebondir, idéalement sous l'impulsion des cycliques, pour que le rebond de l'euro s'accélère.

Une sortie des bandes de Bollinger sur l'unité de temps journalière et un franchissement du récent sommet à 1, 0640 $ seraient des signaux qui crédibiliseraient le scénario d'un rebond plus fort du taux de change. Les perspectives haussières à court terme seraient invalidées en cas de repli sous le récent plus bas à environ 1, 04 $.

Graphique journalier du cours de l’EUR/USD - niveaux clés

Les arguments en faveur du dollar s'affaiblissent alors que la BCE durcit son ton

A plus long terme, les perspectives de la paire EUR/USD restent baissières, mais les arguments en faveur du dollar s'affaiblissent avec le ton de plus en plus hawkish de la BCE.

Le récent changement d’attitude de la BCE au regard de l’inflation a eu pour effet d’alimenter les anticipations de relèvement des taux directeurs par les opérateurs de marché, et par conséquent de resserrer les écarts de taux entre les deux régions économiques.

Par ailleurs, les opérateurs ont déjà anticipé un nombre considérable de relèvements des taux de la Fed pour les deux prochaines années. Celles de la BCE sont également importantes, mais pourraient l’être beaucoup plus étant donné que l’inflation sera vraisemblablement plus persistante en zone euro qu’aux Etats-Unis en raison de l’exposition plus importante de la zone euro à la guerre en Ukraine et le resserrement plus tardif de la politique monétaire de la BCE.

Le scénario qui semble désormais le plus probable au cours des prochains mois est une consolidation entre le récent plus bas et le seuil symbolique à 1,10$, à moins que la situation inflationniste aux États-Unis ne s'aggrave davantage. Dans ce cas, la Fed n'aurait d'autre choix que d'opter pour des hausses de taux massives, de 75 voire 100 points de base par réunion, ce qui tuerait les marchés actions, les marchés obligataires et les devises majeures. Le dollar serait le principal bénéficiaire d'une telle situation.

En définitive, ce sont bien les chiffres de l'inflation des deux côtés de l'Atlantique qui dicteront le rythme des hausses de taux des banques centrales et qui influenceront donc le plus le taux de change EUR/USD.

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