Intel : TSMC, Nvidia, AMD et Broadcomm pour sauver le soldat Intel ?

L’action Intel pourrait rebondir jusqu’en haut de son range

L’action Intel devrait ouvrir en nette hausse ce mercredi, portée par des informations selon lesquelles le géant taïwanais TSMC aurait proposé une alliance stratégique aux poids lourds californiens Nvidia, AMD et Broadcom, visant à prendre des participations dans une co-entreprise destinée à exploiter les fonderies d’Intel sur le sol américain. Une telle opération, si elle se concrétise, pourrait redessiner le paysage des semi-conducteurs aux États-Unis, un secteur où Intel lutte depuis plusieurs années pour retrouver sa gloire passée.

Techniquement, le titre rebondit après être revenu la veille tester une zone de support majeur à 19$ sur laquelle il rebondit depuis août dernier. Le couple rendement/risque redevient en faveur des achats sur ce seuil, avec comme premier objectif le haut du range dans lequel il oscille depuis six mois à environ 26,50$.

Graphique journalier du cours de l’action Intel - niveaux clés

Un « spin off » des fonderies permettrait à Intel de se recentrer sur la conception

L’évolution de l’action Intel dépendra grandement de cette potentielle co-entreprise. Ce projet s’inscrit dans une volonté affichée de l’administration Trump de rapatrier et renforcer la production de semi-conducteurs sur le territoire américain.

Pour Intel, cette alliance pourrait être une bouée de sauvetage, tant l’entreprise traverse une période tumultueuse. Depuis plusieurs années, le fleuron américain accumule les déconvenues. Autrefois leader incontesté de la fabrication des microprocesseurs, Intel a vu son avance technologique s’éroder face à des concurrents comme TSMC et Samsung, qui maîtrisent désormais des procédés de gravure plus avancés, descendant jusqu’à 3 voire 2 nanomètres, là où Intel peine encore à stabiliser sa production en 7 nm. Ce retard a coûté cher : des parts de marché perdues, une dépendance croissante à des fonderies externes pour produire ses puces les plus avancées, et une confiance ébranlée chez les investisseurs.

Les difficultés d’Intel ne se limitent pas à la technologie. Sous la direction de précédents PDG, des choix stratégiques douteux, comme une focalisation excessive sur le marché des PC au détriment des segments porteurs comme l’intelligence artificielle ou les datacenters, ont aggravé la situation. Pendant ce temps, AMD a su capitaliser sur ces failles, grignotant des parts avec des processeurs plus performants, souvent fabriqués par TSMC. Ajoutons à cela des coûts d’exploitation élevés et des investissements massifs dans de nouvelles usines, comme celles en Arizona, qui tardent à porter leurs fruits. Cette co-entreprise avec TSMC, Nvidia, AMD et Broadcom pourrait donc offrir à Intel une chance de redresser la barre, en mutualisant expertise et ressources pour relancer ses fonderies.

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