S&P 500 : le rallye haussier parti pour durer ?

Prise de recul sur Wall Street et les marchés boursiers

Le marché américain s’est beaucoup mieux tiré de la crise que les marchés internationaux. Les GAFAM ont évidemment joué un rôle majeur dans cette surperformance, mais même en les excluant, Wall Street a quand même fait bien mieux puisque l’indice Russell 2000 des petites et moyennes capitalisations boursières a lui aussi fini par inscrire de nouveaux records. Certes ces nouveaux records ont eu lieu 5 mois après ceux du Nasdaq 100 et 3 mois après ceux du S&P 500 mais ils ont bien eu lieu alors qu’aucun indice européen n’a inscrit de nouveau record.

Est-ce que le marché est en bulle ? Oui et non. Il est clair que la valorisation du marché américain a explosé en 2020, mais en même temps, la valorisation du marché obligataire est peut-être supérieure à celle du marché actions. Plus aucune obligation rapporte un rendement réel positif à l’exception des obligations mal cotées (obligations "pourries") qui ont atteint rendement record sous le seuil des 5%...

Est-ce que le marché est déconnecté de la réalité ? Oui et non également. Il est vrai qu’il est très déconcertant de voir le marché en hausse alors que des millions de personnes ont perdu leur emploi et sont toujours sans activité, sans parler des faillites d’entreprises qui vont avoir lieu lorsque les PGE et programmes équivalents vont prendre fin. Mais en même temps, le marché boursier n’a jamais été le reflet de la situation économique au jour le jour. Il convient de garder à l’esprit que les marchés financiers est une machine à voter géante où tous les opérateurs arbitrent selon leurs anticipations. Si les investisseurs anticipent de meilleurs rendements, ils vont chercher à acheter, et s’ils anticipent des plus faibles rendements, ils vont chercher à vendre. Le marché boursier est peut-être à des niveaux records, car les investisseurs sont convaincus que les entreprises sortiront plus fortes de cette crise. Il faut dire que les gouvernements et banques centrales n’ont probablement jamais autant soutenu l’économie qu’en 2020…

Pour les investisseurs, l’année 2020 a permis de se rappeler qu’il faut suivre la tendance et que les nouvelles constamment négatives des médias ne reflètent peut-être pas non plus la réalité de notre monde.

Le Bullish Percent Index signale le début d’un nouveau marché haussier

Il existe plusieurs indicateurs pour suivre la tendance, le plus connu étant la moyenne mobile. Le chartisme peut également aider à décrypter plus clairement les marchés. Techniquement, nous avons eu plusieurs nouveaux signaux haussiers courant novembre lorsque le S&P 500 est sorti par le haut de son triangle et que le Russell 2000 a commencé à inscrire des nouveaux records.

Les indicateurs de participation ne sont pas des indicateurs de suivi de tendance, mais donnent des signaux pertinents sur l’état du marché. La force des indicateurs de participation est qu’ils ne sont pas biaisés par la pondération de certains titres dans un indice puisque tous les titres sont égaux.

L’un des indicateurs de participation les plus connus est sans doute le Bullish Percent Index (BPI) qui indique le pourcentage de titres au sein d'un indice donnant un signal d’achat sur le graphique Point & Figure. Comme nous pouvons le constater ci-dessous, cet indicateur a donné un important signal haussier en décembre en dépassant le seuil des 70% sur le NYSE et le NASDAQ. Cela veut dire que plus de 70% des titres cotés sur le NYSE et le NASDAQ ont émis un « breakout » haussier.

Dans le passé, ce signal sur le NYSE & NASDAQ n’a jamais eu lieu vers la fin d’un marché haussier (2003, 2009, 2013), mais plutôt au début.

À en croire les signaux actuels, l’année prochaine devrait donc être une nouvelle année positive pour le marché actions, sauf si nous avons affaire à un nouveau « cygne noir ».

Stop / Invalidation : 3530
Objectif : 4000
Ratio Risque/Rendement : 2

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