Action ArcelorMittal : le cours du titre plombé par une nouvelle réduction de sa production d’acier en Europe
Le géant mondial de la sidérurgie avait annoncé la couleur en présentant ses résultats financiers 2018 : la demande d’acier en Europe va marquer le pas en 2019.
Une tendance qui se confirme largement au cours du premier trimestre alors qu’ArcelorMittal (NL) vient de déclarer ce mercredi – et pour la deuxième fois ce mois-ci – qu’il ralentirait sa production au sein du Vieux Continent de 1 à 1,5 million de tonnes sur une base annualisée.
Cette annonce a fortement impacté le cours de l’action ArcelorMittal sur le CAC 40 (France 40) ce mercredi. Elle a touché un point bas de 6 % dans la matinée, à un plus faible niveau depuis juillet 2016, avant de se redresser légèrement pour évoluer toujours dans le rouge, cet après-midi, à -3,92 %, à 13,57 €.
Ces quatre dernières semaines, le titre ArcelorMittal a perdu plus de 30 % alors qu’il avait progressé jusqu’alors depuis le début de l’année.
Deuxième réduction de la production en moins d’un mois
Au début du mois de mai, ArcelorMittal avait déjà mis un holà sur ses sorties d’usines en annonçant une réduction temporaire de 3 millions de tonnes, en arrêtant celle de son usine de Cracovie, en Pologne, et en réduisant celle des Asturies, en Espagne.
En plus de ces deux mesures, ArcelorMittal avait indiqué qu’il allait ralentir le rythme de ses expéditions d’acier produit en Italie afin de privilégier la qualité par rapport à la quantité.
Une décision qu’il avait justifiée par « la combinaison d'une demande faiblissante, d'importations en hausse couplées à une protection commerciale insuffisante de l'UE, de coûts de l'énergie élevés et de coûts du carbone en hausse ».
En Pologne, ArcelorMittal avait déclaré que le marché était particulièrement affecté « notamment par un quadruplement des importations de Russie en 2018 et des prix de l’énergie parmi les plus élevés d’Europe ».
En Espagne, « les coûts de l’électricité sont aussi très élevés et le sud de l’Europe a été touché par une augmentation sans précédent des importations venant de l’extérieur de l’UE », avait justifié le sidérurgiste.
L’Allemagne, la France, et l’Espagne
L’Allemagne et la France sont aussi désormais concernées par cette réduction de la voilure. Les sites concernés par la nouvelle réduction de production sont les sites de Dunkerque et d’Eisenbüttenstadt, en Allemagne, pour l’acier primaire.
L’arrêt des hauts fourneaux à Brême, en Allemagne, qui était initialement programmé pour des opérations de maintenance, sera également prolongé au 4e trimestre. Une mesure similaire devrait concerne son site espagnol des Asturies, indique le groupe.
Guerre commerciale
Le ralentissement de la demande en Europe – notamment impactée par la hausse des importations – est un enjeu de taille pour ArcelorMittal où il y produit 47 % de son acier. En 2018, le groupe a produit sur le continent 44,693 millions de tonnes d’acier brut.
Le secteur, très exposé au contexte de guerre économique que mènent les Etats-Unis avec la Chine et l’Europe, a également souffert des taxes américaines de 25 % imposées à l’acier européen depuis un an, qui, ajoutée à l’augmentation des coûts sur les matières premières, semble avoir participé à la pression sur les prix.
Des résultats trimestriels en baisse
Lors de la présentation de ses résultats financiers annuels 2018, ArcelorMittal avait anticipé une progression modérée de la demande globale d’acier entre 0,5 % et 1 %, avec 0,5 à 1 % de croissance en Europe.
Ces anticipations sont légèrement supérieures à celle de la fédération européenne du secteur, Eurofer, qui a annoncé au début du mois de mai que le marché de l’acier dans l’Union européenne devrait ralentir à 0,4 % en 2019.
La baisse des prix de vente de l’acier a fortement pesé sur les résultats du groupe au 1er trimestre 2019. Son bénéfice net a été pratiquement divisé par trois, à 414 millions de dollars. Le chiffre d'affaires s'est maintenu, à 19,2 milliards de dollars, grâce à une hausse des livraisons d'acier qui a compensé la baisse des prix de vente et à des prix de référence du minerai de fer plus élevés, a expliqué le groupe dans un communiqué.
Le PDG d'ArcelorMittal, Lakhsmi Mittal, a commenté ces résultats en expliquant que « la rentabilité a été impactée par la baisse des prix de vente de l'acier suite à une activité économique ralentie ». Il a également mis en avant les niveaux très élevés des importations en Europ « où les mesures de sauvegarde introduites par la Commission européenne n’ont pas encore été complètement effectives ».
Un secteur en souffrance
ArcelorMittal n’est pas le seul acteur de la sidérurgie à rencontrer des difficultés dans l’Union européenne. Récemment, British Steel, le repreneur de l’aciérie Ascoval, a rencontré des difficultés de Trésorerie qui ont nécessité un accord de financement avec le gouvernement britannique de quelque 120 millions de livres sterling.
Ce mois-ci, l’Allemand Thyssenkrupp a dû renoncer à la fusion de ses activités de sidérurgie avec celles de Tata Steel et a annoncé la supression de 6000 emplois en Europe.
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