Les actions Capgemini et Altran décollent après l'annonce de leur rapprochement

Quotée sur le SRD, le cours de l’action Capgemini profite de l’annonce du rachat de sa concurrente Altran pour 3,6 milliards d’euros hors dette, via une offre amicale. Le titre, qui a clôturé lundi à 103,7€, évoluait déjà vers 109,3€ en progression de 5,4% dans la demi-heure suivant l’ouverture des marchés.

En incluant la dette financière nette de 1,4 milliards d’euros d'ALT-FR, le montant total de l’opération atteint 5 milliards d’euros. L’offre de Capgemini est de 14 euros par action en numéraire. L’action Altran, qui a clôturé hier soir à 11,47€, a ouvert ce matin à 13,99€ et progressait vers 13,91€, en hausse de 21,27%.

Une capitalisation boursière qui devrait atteindre près de 20 milliards d’euros

Cette acquisition devrait donner naissance à un « acteur mondial de la transformation numérique des entreprises industrielles » ont annoncé les deux groupes français lundi dans un communiqué cosigné. Le futur groupe devrait peser quelque 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires et compter 270 000 employés. Sur la base des cours de bourse à la clôture de lundi, il affichera une capitalisation boursière de près de 20 milliards d’euros, précise Reuters.

Les conseils d’administrations d’Altran et de Capgemini ont approuvé à l’unanimité cette offre menant à des négociations exclusives, et Capgemini a déjà signé un accord pour l’acquisition d’une première tranche de 11% du capital d’Altran à des actionnaires réunis autour d’Apax Partners.

Capgemini indique par ailleurs avoir sécurisé un financement relais de 5,4 milliards d’euros, couvrant à la fois l’achat des titres Altran ainsi que le montant de la dette.

Pas de cession d’actifs attendue

« Capgemini et Altran créent véritablement un leader sur l’ingénierie et la R&D. C’est un marché en croissance de 9% par an sur les prochaines années. Nous disposons ensemble d’une force de frappe de 54.000 experts », a déclaré Paul Hermelin, le PDG de Capgemini, lors d’une conférence téléphonique, et dont les propos ont été rapportés par Reuters.

Le futur groupe bénéficiera « d’un accès démultiplié aux décideurs opérationnels des grands comptes de l’industrie (Aéronautique, Automobile, Sciences de la vie et Télécoms) tels que les directions de recherche, de production et de la supply chain », précise le communiqué.

Selon l’agence de presse, Paul Hermelin a également indiqué que le groupe ne s’attendait pas à devoir céder des actifs pour des raisons liées à la concurrence. L’opération devrait être finalisée avant la fin de l’exercice 2019, et entraîner « immédiatement » un impact relutif de plus de 15%, puis de plus de 25% à l’horizon 2023.

Les synergies de coûts et de modèles opérationnels sont estimées entre 70 et 100 millions d’euros avant impôts en année pleine d’ici trois ans et les synergies commerciales devraient générer un chiffre d’affaires annuel additionnel compris entre 200 et 350 millions d’euros.