CAC 40 : l’indice franchit les 5300 points à la mi-séance, profitant des propos dovish de la Fed

Soutenue par les propos de Jérôme Powell tenu hier à l’occasion d’une conférence à Chicago mardi, la bourse de Paris progresse toutefois à un rythme plus modéré que sa consœur américaine.

Les espoirs d’une Fed dovish…

De part et d’autre de l’Atlantique, les investisseurs ont accueilli les propos du président de la Fed avec entrain, dans un contexte de tensions toujours fortes entre la Chine et les Etats-Unis. Les déclarations de Jérôme Powell ont emballé Wall Street après que la bourse de New York a été quelque peu agitée lundi par la probable ouverture d’enquêtes antitrust des Gafa.

Hier, Jérôme Powell a assuré que la Réserve fédérale suivait avec attention le dossier commercial entre la Chine et les Etats-Unis, et qu’elle « agira de façon appropriée » pour soutenir la croissance américaine, sous-entendant une possible baisse des taux d’intérêt dès cet été.

Plus surprenant encore, le président de la Fed a déclaré que « les instruments déployés lors de la crise financière (soit les subprimes) », qui « ont fonctionné », « seront probablement nécessaires une nouvelle fois ».

Après cette intervention, le baromètre FedWatch du CME a d’ailleurs porté à 61,8 % la probabilité d’une baisse des taux d’intérêt le 31 juillet.

Pas de rencontre Trump-Xi en vue

Concernant l’évolution du dossier sino-américain, la perspective d’une rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping en marge du prochain G20 a été balayée hier, Washington ayant annoncé que ce serait le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, qui rencontrera le gouverneur de la banque centrale chinoise à cette occasion.

Une nouvelle qui a certes quelque peu rassuré, confirmant la reprise des discussions, mais souligné que la perspective d’un accord commercial entre les deux grandes puissances mondiales d’ici la fin de l’été est loin d’être acquise.

Craintes sur l’Italie

Côté Vieux Continent, les indices européens ont également réagi positivement au discours du président de la Fed, mais de façon plus modeste : les investisseurs ont modéré leur enthousiasme en amont d’un nouveau conflit entre l’Italie et la Commission européenne.

D’après la presse italienne, l’exécutif européen devrait lancer une procédure d’infraction contre Rome ce mercredi relative à son budget 2019 et dont la dette, qui a atteint 132,2 % en 2018, pourrait encore augmenter à 133,7 % cette année.

Le Corriere della Sera rapporte également que les deux vice-présidents du Conseil italien, Luigi Di Maio et Matteo Salvini pourraient laisser le déficit du pays dépasser le seuil des 3 % du PIB, alors que le gouvernement avait précédemment accepté de ramener son objectif de déficit budgétaire annuel à 2,04 % face aux exigences de Bruxelles.

Le CAC 40 progresse tranquillement en attendant la BCE

En France, le CAC 40 a progressé ce matin sans insolence. Vers 10h, l’indice a franchi une première fois la barre des 5300 points à la publication des PMI des services, qui ont montré la bonne tenue de l’activité en France et en Allemagne au mois de mai.

L’attentisme reste toutefois de mise en Europe où les marchés guettent un autre événement majeur : le compte-rendu de politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui sera publié jeudi 6 juin à 14h45.

Côté américain, la séance sera attentive à la publication des créations d’emplois non agricoles, à 14h15 ainsi qu’aux indices PMI des services à 16h.