Pétrole : les craintes de ralentissement économique mondial pèsent (à nouveau) sur le cours du baril
La reprise des prix du pétrole la semaine dernière fut de courte durée. Survenue dans le sillage d’incidents touchant deux pétroliers japonais et norvégien dans le Golfe d’Oman, cette parenthèse enchantée n’aura duré que deux séances.
Le soufflet est retombé dès hier : souffrant depuis des mois d’une faiblesse de la demande et d’un ralentissement de la croissance mondiale, les cours de l’or noir se sont contractés aux premiers signes négatifs de l’activité économique américaine.
Les cours du pétrole plombés par la Fed de New York
Le WTI américain et le Brent de la Mer du Nord ont ainsi respectivement décroché de 1,10 % et 1,68 % lundi, pour finir à 51,93$ et 60,96$, après que la Réserve fédérale de New York a publié un indice manufacturier au plus bas depuis plus de deux ans et demi (-8,6 sur la période juin après 17,8 en mai), reflétant une contraction sévère de l’activité dans la région.
La baisse se poursuivait ce matin, le Brent ayant perdu plus de 50 cents vers 9h50 à 60,48$, et le WTI près de 30 cents, à 51,65$. Le département américain de l’Energie a indiqué hier que la production d’huile de schiste du pays devrait atteindre un nouveau record au mois de juillet, et alors que les Etats-Unis enregistrent déjà depuis trois semaines une hausse de leur production et de leurs stocks de brut, dans un contexte de faiblesse de la demande.
Faiblesse de la demande
En décrochage depuis le début de l’année, les prix du pétrole subissent à la fois l’impact des inquiétudes relatives à la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, la baisse de la demande et celui de données économiques américaines décevantes, analysent la plupart des observateurs. Le WTI, qui avait enregistré une chute spectaculaire de son cours entre novembre et décembre 2018, a décroché de plus de 21,5 % en un an. Le Brent a perdu plus de 17 %.
La semaine dernière, l’Agence internationale de l’Energie comme l’Opep ont tous deux revu à la baisses leurs prévisions de demande de pétrole en 2019. Soulignant les risques d’un nouveau ralentissement de la croissance mondiale en raison du regain de tensions commerciales, cette dernière table sur une augmentation de 1,14 million de barils par jour (bpj) de la demande cette année, soit 70 000 bpj de moins qu'auparavant.
Depuis le 1er janvier, l’Opep et ses alliés (Opep+) se sont engagés à limiter leurs productions de pétrole pour soutenir les cours. Face à la faiblesse du marché actuel, la question d’un prolongement de ces restrictions est sur la table. Celle-ci sera tranchée lors de la prochaine réunion de l’Opep, attendue à la fin du mois ou début juillet.
Tensions dans le Golfe
Le regain de tensions dans les pays du Golfe pourrait en outre soutenir le prix des cours. Hier soir, le secrétaire américain à la Défense Patrick Shanahan a annoncé le déploiement d’un contingent supplémentaire d’un millier de militaires américains dans la région, présentant ce renforcement des troupes « à des fins défensives », citant des inquiétudes d’une menace iranienne.
Dans la région, les tensions politiques entre Ryad, Washington et Téhéran sont montées d'un cran au mois de mai, les Etats-Unis ayant décidé de supprimer les exemptions dont 8 pays bénéficiaient encore sur les exportations de pétrole iranien et procédé au déploiement d'un nouvel arsenal militaire dans la région.
Après une série d’attaques contre quatre navires et un oléoduc saoudien dans le Détroit d’Ormuz, les Etats-Unis ont accusé Téhéran d’en être le commanditaire afin de manipuler les cours du pétrole. Ils l’ont également accusé d’être à la source des incidents intervenus la semaine dernière sur deux autres tankers. De son côté, l’Iran menace de fermer l’accès au Détroit d’Ormuz par lequel transite environ 30 % de la production mondiale de pétrole.
Hier, le ministre saoudien à l’Energie, Khalid al Falih, a tenté un discours d’apaisement en déclarant que « les pays devaient coopérer afin de laisser les couloirs maritimes ouverts aux chargements de pétrole et d’autres matières premières ».
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