Airbus : la production d’A380 en suspens ?
La remise en cause de la dernière commande d’Emirates à Airbus pourrait menacer la production d’A380.
Signée en janvier 2018, la commande de la compagnie aérienne Emirates d’une vingtaine d’A380 pourrait être annulée. Une nouvelle qui pourrait menacer la poursuite de la production d’A380, alors qu’Emirates est le 1er client du groupe européen, comptant 109 des 232 appareils d’Airbus dans sa flotte.
Sans cette commande, Airbus n’aurait plus que 33 appareils à livrer à la compagnie de Dubaï et 3 autres à All Nipon, soit un peu plus de quatre années de travail.
Pour l’instant, le groupe européen a indiqué être en renégociations avec Emirates pour que la commande en suspens soit transformée en une autre au profit de modèles A350 et A330 neo, ce qui ne sauverait pas l’avenir de l’A380, mais pourrait s’avérer beaucoup plus rentable pour Airbus.
Espoirs chinois et britannique ?
Vendu au prix catalogue de 400 millions d’euros, l’A380 est jugé trop coûteux à l’achat mais aussi à l’exploitation. Sa production, qui a débuté il y a bientôt douze ans, a essuyé de nombreux revers, avec d’importants retards de livraisons et des surcoûts de production.
La poursuite de la production de ces gros porteurs est en partie suspendue aux intérêts de la Chine pour cet appareil. Les compagnies chinoises pourraient en acheter une soixantaine et Airbus avait évoqué un temps l’implantation d’une usine d’aménagements intérieurs de l’A380 dans le pays, mais pour l’instant, rien ne se concrétise dans les carnets de commande.
Mais le groupe nourrit aussi des espoirs de l'autre côté de la Manche. La semaine dernière, le président d'IAG, Willie Walsh, a fait part de son intérêt pour l'A380 lors d'une conférence de presse, alors que la flotte de British Airways doit bientôt être en partie renouvelée : "Nous avons dit à Airbus que nous serions disposés à en commander davantage, à condition qu'ils nous proposent un bon prix, ce qu'ils n'ont pas été en mesure de faire jusqu'à présent", a -t-il déclaré, en ajoutant qu'Airbus devait être "plus agressif commercialement".
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