Indices PMI : une activité des services en berne en Italie
Les indicateurs avancés d’IHS Markit sur l’activité du secteur privé en Europe confirment la période de turbulence que traverse l’économie italienne.
Après les indices PMI du secteur manufacturier, ceux des services publiés ce matin n’augurent pas du meilleur pour la croissance de l'économie italiennes.
Son PMI des services est passé sous la barre des 50, à 49,7, signe de contraction de l’activité, après s’être maintenu à 50,5 en décembre.
L’activité des services du Royaume-Uni montre aussi des signes de faiblesse. Elle atteint son plus bas depuis 2016, tombant à 50,1, à deux doigts de se contracter, alors que le consensus l’attendait à 51,5, en légère progression par rapport au mois de décmebre (51,4).
En Allemagne, l'activité enregistre un léger mieux mais si les données se plaçent en deça des estimations flash. Le PMI des services du mois de janvier ressort à 53, contre 51,8 le mois précédent.
Le PMI composite (celui des reposant sur les sondages de chefs d’entreprise et non de directeurs achats) allemand remonte légèrement à 52,1, après 51,6 en décembre (données corrigées).
L'activité française toujours dans le rouge
En France, le secteur des services n’enregistre qu’un léger mieux, mais continue de se contracter, à 47,8 (le consensus tablait sur 47,5, comme en décembre). Le PMI composite se redresse légèrement à 47,8 après 47,5, mais reste encore loin de la barre des 50 au-dessus de laquelle l’activité est en expansion.
A l’échelle de la zone euro, l’activité économique du secteur privé continue de maintenir la tête hors de l’eau, à 51 pour le PMI services et à 51,2 pour les données composite, des données moins mauvaises que les données flash. Pour autant, les indicateurs de la zone restent proche de la barre des 50.
Statut quo pour les marchés
Les marchés européens, qui avaient déjà réagi à la publication des estimations flash il y a une dizaine de jours, ont accueilli ces résultats sans surpris majeure. Une vingtaine de minutes après leur parution, le CAC 40 poursuivait sa marche positive à +0,83 % et 5041 points, l’Euro Stoxx affichait la même progression, le Dax progressait de +0,83 %, le Footsie passait la barre de +1 %.
Ces chiffres suivent de quelques jours les indices PMI du secteur manufacturier, qui faisaient état d’un tassement de l’activité manufacturière de la zone euro, s’approchant un peu plus de la zone contraction.
En Espagne et en France, les chiffres avaient affiché un léger mieux, alors qu’en Allemagne et en Italie, les inquiétudes des directeurs achats du secteur manufacturier se sont avérées très prononcées, actant d’une contraction de leur activité.
Les deux économies ont publié la semaine dernière de très mauvais indicateurs de croissance.
Au 4e trimestre, celle de l’Italie a marqué le pas à -0,2 %, le faisant entrer en récession.
En Allemagne, les projections fédérales ont été révisées à la baisse : le gouvernement a annoncé des prévisions de croissance 2019, au plus bas depuis six ans, à + 1 %, et en deçà des dernières prévisions du FMI, qui l’avait chiffrée à 1,3 %.
Bonne surprise pour l’inflation
En revanche, l’inflation de la zone euro du mois de janvier a été meilleure qu’attendu : l’IPC Core atteint 1,1 %, contre 1 % le mois dernier, et supérieur aux anticipations des analystes, qui attendaient une stabilité. L’IPC général, à 1,14 %, ressort conforme au consensus.
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