La fusion Alstom-Siemens devrait être rejetée par Bruxelles
A moins d’un coup de théâtre, la Commission européenne devrait rejeter mercredi le projet de mariage entre Alstom et Siemens.
Alstom et Siemens Mobility avait présenté un nouveau dossier à la Commission il y a une dizaine de jours, après que Bruxelles ait émis plusieurs réserves relatives aux règles de concurrence européennes. Soutenu par leurs gouvernements respectifs, la France et l’Allemagne, le projet devrait recevoir un refus de la Commission européenne demain.
Selon une source de Reuters, les deux groupes avaient proposé d’ultimes concessions, notamment celle de partager pendant dix ans la technologie de train à grande vitesse de Siemens, contre cinq ans initialement. Ils offraient aussi de céder des activités de signalisation et de matériel roulant.
Des concessions insuffisantes
Recevant ces nouvelles propositions, la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager avait indiqué qu’elles étaient la « dernière tentative » de Siemens et Alstom pour obtenir le feu vert de Bruxelles. Et elles n’ont visiblement pas suffi à convaincre le gendarme européen de la concurrence.
La Commission a considéré que ce rapprochement créerait une situation de position dominante avérée sur les marchés européens des TGV et de la signalisation, avec une part de marché trois fois plus élevée que leur autre concurrent, Bombardier, dans le matériel roulant.
Avec pour résultante une probable hausse des prix qui nuirait aux opérateurs (SNCF, Deutsche Bahn…), et in fine aux consommateurs. Quant à la possible menace de concurrence de CRRC, elle apparaît toute relative.
L’épouvantail de la concurrence chinoise
D’après l’entourage de Margrethe Vestager, relayé par Les Echos, CRRC n’a pas vendu le moindre TGV à l’étranger, et compte tenu des délais de l’industrie, il n’y aura pas de concurrence chinoise dans un avenir raisonnablement prévisible pour Alstom et Siemens.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a assuré aujourd’hui, dans un discours tenu à Bruxelles, que la Commission européenne, « ne bloquait pas une fusion pour le plaisir », rappelant qu’elle n’avait bloqué que 30 projets de fusion depuis sa création, et qu’elle en avait approuvé plus de 6000.
« Nous ne faisons jamais de politique ou ne manifestons jamais de préférence quand il s’agit d’assurer des conditions de concurrence égale », a-t-il déclaré.
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