CAC 40 : la bourse de Paris progresse au-dessus des 4500 points à l'ouverture

Mise à jour 9h15

Le CAC 40 (France 40) rouvre ses portes ce matin après un week-end prolongé de quatre jours. Débutant la semaine en territoire positif, le principal indice de la bourse de Paris progresse d'un peu plus de 0,5% à 4530 points dans les minutes suivant l'ouverture.

A Londres, le FTSE 100 grimpe de 2,8% et à Francfort, le Dax 30 (Allemagne 40) gagne 2,24%. Le rebond parisien est plus timide que ses voisins européens, pénalisé par les dernières prévisions de récession française du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à -8% en 2020.

La bourse de Paris avait été portée avant l’ouverture par les bons chiffres du commerce extérieur de la Chine, qui s’est redressée de plus de 25 milliards de dollars au mois de mars (+19,9 Md), et la perspective d’une sortie de confinement le 11 mai, annoncée hier soir par Emmanuel Macron. Mais les déclarations de M. Le Maire ont donné un coup de frein à cette reprise.

La bouse de New York a débuté la semaine en ordre dispersé

Wall Street, qui a réouvert hier, a terminé en ordre dispersé après sa semaine de gains la plus importante depuis 1974 : le Dow Jones (Wall Street) a cédé 328 points (-1,39%) à 23 390 points, et le S&P 500 (US 500) cédé 1,01% à 2761 points. Le Nasdaq (US Tech 100) a terminé à +0,48% et 8192 points, principalement grâce à Amazon (+6,71%), qui termine proche de son plus haut historique, après avoir annoncé le recrutement de 75 000 personnes.

Mais les futures à New York ont largement inversé la vapeur depuis, en accueillant très positivement les dernières déclarations de Donald Trump sur la situation sanitaire des Etats-Unis, assurant « être très proche de [présenter] un plan [de déconfinement], peut-être même en avance sur le programme ».

Aujourd’hui, la séance boursière sera marquée par les premiers résultats trimestriels de deux grandes banques américaines, JP Morgan et Wells Fargo, ainsi que par la publication de perspectives économiques du FMI.

Les cours de l’or au plus haut depuis 2012

Côté matières premières, la tendance est euphorique : l’or (Or au comptant) a atteint ce week-end ses plus hauts de l’année (également un record depuis 2012), en franchissant jeudi la barre des 1700$ l’once et s’échange ce matin à 1712$, boosté par de nouvelles annonces de la Fed relatives à la mise en place de 2300 milliards de dollars de prêts aux entreprises américaines.

Les prix du pétrole se redressent modestement après l’accord de l’Opep+

Pour sa part, le cours du pétrole fut au centre de toutes les attentions ces derniers jours avec deux réunions d’urgence de l’Opep+ dans un format élargi. Le spot du Brent européen (Pétrole - Brut Brent) progresse de 1,07% ce matin au-dessus des 32$, celui du WTI américain (Pétrole - US Brut Léger) de 1,38% à 23$. Aucun rallye spectaculaire n’a pour autant été observé après la lourde chute de jeudi dernier, alors que le niveau annoncé des réductions est jugé insuffisant pour contrer réellement la chute de la demande mondiale de brut.

Après une série de rebondissements, ses participants – dont l’Arabie Saoudite et la Russie – se sont entendus pour une réduction de production de 9,7 millions de barils par jour pour la période de mai et de juin. Une coupe de 8 millions de bpj est ensuite prévue jusqu’à la fin de l’année, puis une réduction de 6 millions de bpj jusqu’à la fin avril 2022. Le Mexique, qui a bloqué le deal pendant 72h, a finalement accepté de réduire sa production de 100 000/bpj, tandis que les Etats-Unis ont convenu de réduire de 300 000/bpj supplémentaires pour le compte de Mexico.

A noter également que l’Opep+ espère que les membres du G20 participeront via une réduction supplémentaire de 5 mbj. Les Etats-Unis, le Brésil et le Canada ont annoncé qu’ils prendront ensemble à leur charge une coupe de 3,7 mbj.