CAC 40 : ces cinq actions à surveiller
De Veolia à LVMH en passant par Accor, plusieurs actions du CAC 40 connaissent une rentrée mouvementée. La crise du coronavirus a chamboulé les plans stratégiques et les priorités business des grandes entreprises françaises.
Rentrée sous haute tension pour le CAC 40. La crise du coronavirus a bouleversé les alliances et les stratégies business des grandes sociétés cotées françaises. En moins de dix jours, plusieurs annonces ont secoué une poignée de sociétés de l’indice parisien. Quatre d’entre elles (bientôt cinq) en particulier.
Veolia et Engie, la bataille fait rage avec Suez
L’offre de reprise de la participation d’Engie dans Suez par Veolia ne passe pas auprès du convoité.
S’alignant sur son PDG Bertrand Camus, le conseil d’administration de Suez a rejeté jeudi la proposition de Veolia, qu’il juge « hostile et opportuniste ». Le board considère que cette opération conduirait in fine à un démantèlement du groupe pour un prix « significativement inférieur » à sa valeur, tandis que le projet de cession à Meridiam de son activité « eau » n’offrirait pas assez de garanties.
Engie n’est pas non plus enchanté par l’offre de Veolia, qu’il estime peu généreuse à 15,5€ par action.
Le dossier promet plusieurs semaines de rebondissement car Suez préparerait sa contre-attaque en planchant sur un montage financier qui lui permettrait de racheter lui-même la participation d’Engie. Il pourrait s’allier pour cela aux fonds Aridian et Antin Infrastructure Partners.
Sur le CAC 40, l’action Veolia est en décrochage de plus de 17,6% depuis le début de l’année, celle d’Engie a connu des pertes similaires. Hors de l’indice, Suez affiche pour sa part une belle remontée de plus de 13%. Le cours du titre a notamment bondi de plus de 30% depuis le mois d’août et les premières rumeurs de l’offre de rachat de Veolia.
LVMH, no breakfast at Tiffany’s
C’est sans doute le coup de théâtre business le plus spectaculaire qu’a entraîné la crise du coronavirus. Alors que le dossier semblait suivre son cours il y a à peine un mois, LVMH a annoncé hier qu’il renoncerait très probablement au rachat du joaillier américain Tiffany, évoquant principalement une demande écrite du Quai d’Orsay de reporter ce mariage en raison du bras de fer entre l’Europe et les Etats-Unis sur la question de la taxe Gafa.
Scellée à la fin de l’année dernière pour 16,2 milliards de dollars, l’opération aurait été l’acquisition la plus chère de l’histoire du groupe français. Son revirement a provoqué une réaction à la hauteur de ses enjeux financiers. Tiffany’s a vite répliqué en indiquant qu’il porterait l’affaire en justice. LVHM, prêt à ce bras de fer, a déclaré qu’il ferait de même. Le gouvernement s’est de son côté dédouané de toute responsabilité, en soulignant que la missive de Monsieur Le Drian n’était pas une invective, mais une simple requête.
En moins de quelques heures, la perspective du somptueux mariage franco-américain s’est évaporée pour laisser place à celle d’un sanglant feuilleton politique et judiciaire. Les opérateurs boursiers ont déjà choisi leur camp : depuis jeudi matin, l’action LVMH (+9% en ytd) a grimpé de près de 15€, gagnant ce midi près de 2,5% sur un indice en baisse de 0,15%. A New York, Tiffany n’a cependant pas sombré, en progression de 0,35% jeudi, et s’affichant stable dans les échanges hors marché aujourd’hui.
Accor, l’annus horribilis se poursuit
Coup dur hier soir pour le groupe hôtelier, qui n’a pas été épargné par la crise du coronavirus. Après avoir vu sa note financière dégradée par S&P en catégorie spéculative (BB+) et enregistré l’une des chutes les plus importantes du CAC 40 depuis le début de l’année (plus de 39%), Accor continue de payer cash les conséquences de la pandémie de Covid-19 : assez logiquement, le titre sera exclu dans dix jours du CAC 40 au profit d’Alstom.
La sortie du gouffre sera longue et difficile pour le secteur de l’hôtellerie et du tourisme. Après 1,5 milliard d’euros de pertes et un chiffre d’affaires divisé par deux au 1er semestre, le groupe Français va tenter de reprendre du souffle via un plan de réduction de coûts de 200 millions d’euros dans les deux ans et la suppression d’un millier d’emplois dans le monde.
Son exclusion de l’indice pèse sur le cours de son action ce vendredi. Le titre Accorse replie ce midi de plus de 3%.
Alstom revient
Le malheur du groupe hôtelier fait le bonheur d’Alstom qui prend sa place à l’indice star de la bourse de Paris, et dont il était sorti il y a plusieurs années. Le spécialiste français des équipements ferroviaires est propulsé par cette bonne nouvelle : son titre s’apprécie ce midi de 1,2%/
Alstom figurait jusqu’à présent sur le CAC Next 20. L’action est parvenue à se redresser de la chute boursière du mois de mars, en progression de 7,84% en year-to-date, grâce à un spectaculaire rebond en juillet : le titre est passé de 40,4€ le 1er juillet à 50,08€ le 23. En août toutefois, Alstom a entamé une légère correction. Il a terminé hier à 45,54€.
L’inscription du groupe au sein du top 40 de la cotation française devrait accompagner un nouveau chapitre de son histoire. Alstom prépare depuis plusieurs mois le rachat de la branche ferroviaire du Canadien Bombardier, Bombardier Transport, ce qui devrait lui permettre de rester dans la course d’un marché aux perspectives prometteuses, mais sujet à une concurrence agressive, en particulier celle de la société publique chinoise CRRC, l’actuel n°1 mondial. Pour Bombardier, c’est l’opportunité de réduire sa lourde dette (9,3 milliards de dollars en 2019) et de poursuivre son recentrage stratégique sur l’aviation d’affaires.
Le rachat de Bombardier Transport érigerait Alstom à la deuxième place, juste derrière CRRC. Le projet a déjà reçu le feu vert de la Commission européenne, qui s’était opposée à une fusion avec Siemens en février 2019.
Toutefois, crise du coronavirus oblige, rien n’est encore scellé dans le marbre. Le mois dernier, Alstom a fait savoir qu’il souhait renégocier les modalités de rachat de son concurrent canadien après de lourdes pertes et 435 millions de dollars de charges exceptionnelles enregistrées par Bombardier au 2e trimestre. De son côté, le groupe français s’en est bien sorti, avec un carnet de commandes en légère hausse par rapport au 1er trimestre, à 41,2 milliards d’euros.
L’action Alstom bénéficie actuellement d’une recommandation moyenne à accumuler, avec un objectif de cours de 49,19€ selon S&P Global Market Intelligence. Kepler Chevreux, à l’achat, vise 50€. UBS cible les 55€. Enfin, Crédit Suisse, neutre sur le titre fin août, avait relevé son objectif de cours de 37 à 52€.
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