EUR/GBP : léger rebond de la livre, portée par l'espoir d'un soft Brexit
La livre sterling se déprécie ce matin face à l’euro et à un ensemble de devises après que le Parlement britannique a ouvert la voie hier soir à une probable nouvelle extension du Brexit.
Prévue le 31 octobre, la sortie du Royaume-Uni hors de l’Union européenne pourrait être décalée pour la troisième fois alors que les députés britanniques ont rejeté l’agenda du Premier ministre Boris Johnson.
Présenté hier à la Chambre des Communes, le projet de loi transposant l’accord de sortie négocié avec Bruxelles la semaine dernière a recueilli pour la toute première fois une majorité de voix en sa faveur, mais pas la motion qui y était associée et qui prévoyait que cette transposition de la législation dans le droit britannique, qui doit faire l’objet de différents votes pour être entièrement validée, soit expédiée en seulement trois jours de débats parlementaires.
Pendant la séance à Westminster, hier soir, la monnaie britannique s’est d’abord appréciée après le 1er vote, mais elle s’est contractée après le deuxième (comme le montre la partie encadré du graphique ci-dessous). En décrochage de 0,48% hier face à l’euro, la livre a continué de céder ce terrain jusqu’en début d’après-midi. Elle évoluait en légère progression de 0,05% vers 14h à 0,8638£.
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En rejetant le calendrier proposé par Boris Johnson, les parlementaires vont très probablement contraindre Londres à un nouveau report du Brexit, normalement prévu en fin de semaine prochaine.
Pour le Premier ministre britannique, c’est une semi-victoire car en obtenant un « oui » de principe à son accord négocié avec Bruxelles, il a réussi là où Theresa May a échoué par trois fois.
Mais le chef du gouvernement conservateur, qui souhaitait coûte que coûte sortir son pays de l’Union dès le 31 octobre, devra probablement ronger son frein.
Bruxelles a déjà accueilli la semaine dernière une demande officielle de report jusqu’au 31 janvier prochain, sans y répondre formellement jusqu’à présent. Boris Johnson a en effet été contraint de formuler cette requête après que le Parlement britannique ait conditionné le vote de l’accord à celui de la loi transposant ses dispositions dans le droit britannique.
Pour exprimer son désaccord avec la volonté du corps législatif, le Premier ministre n’avait pas signé personnellement la lettre de demande officielle de report, mais l’avait accompagnée d’une 2e missive dans laquelle il indiquait à l’Europe qu’il ne souhaitait personnellement pas repousser la date du Brexit.
Le report discuté par l’UE mercredi
« Prenant acte » des votes de mardi, la Commission européenne a fait savoir que le président du Conseil européen, Donald Tusk, consultait les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sur la réponse à apporter à la demande de report. Donald Tusk a fait savoir sur Twitter qu’il préconiserait aux Vingt-Sept d’accepter un nouveau report du Brexit pour éviter le risque d’un « no deal ».
Une réunion des ambassadeurs des pays membres auprès de l'UE a été planifiée mercredi pour discuter de cette recommandation, a indiqué cet après-midi l'AFP.
A Londres, Bloomberg rapporte que le Premier ministre britannique aurait accepté de négocier avec le député travailliste Jeremy Corbyn sur un nouvel agenda législatif pour transposer l’accord en droit britannique, ce qui a permis à la livre, en décrochage ce matin, de rebondir légèrement face à l’euro en début d’après-midi.
A Paris, la secrétaire d’état aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, a prévenu que la France ne souhaite pas « étendre à l’infini » le processus de Brexit. Côté allemand, le ministre des Affaires étrangères Heiko Mass, s’est déclaré ouvert à un report du Brexit « de deux à trois semaines ».
De source diplomatique française, on dit vouloir attendre jusqu’à la fin de la semaine pour savoir « si une extension purement technique de quelques jours est nécessaire pour achever (le) processus parlementaire » à Londres. « Mais en dehors de ces circonstances, une extension destinée à gagner du temps ou à rediscuter de l’accord est exclue », insiste-t-on.
L’éventualité d’élections anticipées
A moins que la situation ouvre au Premier ministre une belle opportunité politique. A Londres, Boris Johnson a déclaré qu’en cas de report « long » du Brexit, c’est-à-dire jusqu’en janvier 2020, il interromprait les débats sur l’accord du Brexit et demanderait la tenue d’élections générales anticipées.
Normalement prévue en 2022, l’avancée du scrutin doit être votée à une majorité des deux tiers des députés britanniques. Si cette demande a déjà été rejetée en septembre, la donne est cette fois différente.
Le mois dernier, les députés voulaient d’abord s’assurer que le risque d’un no deal soit écarté, en votant une législation assujétissant la sortie de l’UE à un accord négocié. Cette chose faite, l’opposition travailliste menée par Jeremy Corbyn, mais aussi le DUP des unionistes nord-irlandais ont fait savoir ce matin qu’ils soutiendraient la tenue de ces élections anticipées.
Pour Boris Johnson, dont le parti conservateur est actuellement en tête des sondages, ces élections sont une chance d’assoir sa majorité au parlement afin de mener la barque de l’avenir du Royaume-Uni à sa façon…
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