FTSE 100 : dans le tumulte du Brexit, la bourse de Londres peine à se maintenir malgré une livre au plus bas
Le Foostie est en léger décrochage ce matin à 7271 points -0,14%) dans un contexte politique britannique plus qu’explosif qui a mené ces dernières heures le cours de la livre sterling sous la barre des 1,20 dollar, à son plus bas niveau depuis un « flash crack » de 2016.
La faiblesse de la devise permet aux multinationales cotées sur l’indice de progresser, mais les entreprises plus exposées au marché intérieur sont pour leur part touchées par les vives tensions politiques du Royaume-Uni. En conséquence, le FTSE 100 baisse moins fortement que les autres places de marché européennes, comme le CAC 40 à -0,54% (5463 points) et le Dax 30 à -0,49% (11 895 points).
Après des mois de rebondissements et la démission de Theresa May, son remplaçant à la tête du gouvernement, Boris Johnson n’offre aucun répit au suspense du Brexit, et gère l’avenir de son pays sans demi-mesure et avec la même brutalité dont il a fait la démonstration lors de ses précédents mandats de député, secrétaire d'Etat et maire de Londres.
Partisan d’une sortie coûte que coûte le 31 octobre prochain, deadline de sortie de l’Union européenne, le Premier ministre britannique a traduit clairement son intention de passer en force – c’est-à-dire outre l’aval du Parlement – en demandant une suspension de la session de Westminster à compter de la semaine prochaine et jusqu’au 14 octobre prochain.
Conséquence : les députés ne disposent plus que d’une fenêtre de tir très réduite pour faire voter une loi qui empêcherait une sortie sans deal et demanderait une nouvelle extension du Brexit de trois mois, car le texte doit être adopté par les deux chambres législatives, promis à de longues sessions de débats.
En obtenant jeudi dernier la suspension du Parlement par la Reine, Boris Johnson s’est bien sûr attiré les foudres de ses opposants, mais également d’une partie des membres de son propre parti, dont certains ont déjà démissionné. Alors que les travaux des MPs reprennent ce mardi, le Premier ministre a haussé le ton dimanche en menaçant d’exclure du groupe parlementaire conservateur tout député qui voterait la loi empêchant le no-deal. Or, une telle décision lui ferait perdre mécaniquement sa fragile majorité parlementaire, qui ne dispose que d’une seule voix.
La menace d'élections générales
Un bon prétexte, pour aller encore plus loin lundi en ouvrant la voie à la tenue d’élections générales si le Parlement lui empêchait de sortir de l’UE fin octobre comme il l’entend. Un plan risqué, applaudi des deux mains par son principal adversaire politique, le leader du parti travailliste Jeremy Corbyn, qui espère profiter de cette occasion pour renverser le gouvernement conservateur.
Mais dans les rangs du parti au pouvoir, beaucoup ne sont pas prêts à accorder leur voix à l’opposition, même s’ils ne soutiennent pas le scénario d’un no deal ; le Premier ministre espère profiter de cette élection générale pour se renforcer, en ralliant à sa cause les membres du DUP nord-irlandais, en amont du prochain sommet européen des 17 et 18 octobre, et assurer une sortie sans deal s’il ne trouve pas de compromis avec Bruxelles, ce qui est plus que vraisemblable.
Dans un tweet publié ce matin, Boris Johnson rappelle ainsi aux députés que les intentions de Corbyn sont d’« annuler le référendum et de débattre du Brexit pendant des années ».
Plusieurs actions en justice ont été intentées en urgence pour empêcher la suspension du Parlement, devant des cours anglaises et irlandaises. La « Court of Session » d’Edimbourg, en Ecosse, a déjà rejeté une demande de parlementaires, une décision qui doit être confirmée aujourd’hui.
Autre scénario qui pourrait arrêter la trajectoire de la comète Johnson : le vote, cette semaine, d’une motion de censure contre le gouvernement. Mais là encore, l’issue est incertaine car beaucoup de MPs ne prendront pas le risque de laisser la place à Jeremy Corbyn
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