L’action Peugeot toujours dans le rouge
A l'instar des autres valeurs automobiles, le cours de l'action Peugeot s’apprête à terminer sa quatrième journée d’affilée en repli sur fonds de craintes liées au coronavirus.
Le titre qui a cédé 0,33% jeudi et 1,52% vendredi, a chuté hier de près de 7% sur un CAC 40 en berne à -3,94%, pénalisé par la propagation du Covid-19 en Italie. Peugeot poursuit sa tendance baissière cet après-midi, à -1,43% et 17,55€, à la veille de la publication de ses résultats financiers annuels.
Fermeture prolongée pour les usines de Wuhan
Même si elle semble s’améliorer, la situation sanitaire de la Chine continue de gripper le secteur automobile mondial, alors qu'une partie de la chaîne de production reste à l'arrêt après plus de trois semaines de paralysie. D’après une information d’Automotive News Europe relevée aujourd’hui par BFM, PSA ne rouvrira pas ses trois usines de Wuhan avant le 12 mars, les autorités locales n’ayant toujours pas donné leur feu vert à la reprise des activités locales.
Pour sa fiancée Fiat Chrysler, les signaux sont aussi négatifs. Particulièrement implanté dans le nord de l’Italie, où se concentrent les cas d’infection au coronavirus, le groupe italo-américain a dévissé de 6,6% à la bourse de Milan lundi, et connait aujourd’hui une baisse similaire à celle de Peugeot.
Un site italien menacé chez FCA
Face au coronavirus, FCA avait déjà prévenu que l’un de ses sites européens pourrait fermer si la situation perdurait, après avoir fait état d’une année 2019 médiocre, avec un chiffre d’affaires en baisse de 2%, des ventes en décrochage de 9% et un bénéfice net en repli de 19% à 2,7 milliards d’euros.
Peugeot n'a pas mieux fait : le groupe français a subi une chute de ses ventes automobiles de 10% en 2019 : en Europe, de loin son principal marché avec 87% de ses livraisons, elles ont baissé de 2,5%. En Chine, la déconfiture est aussi spectaculaire : -55,4%. Le groupe a aussi été pénalisé par l’embargo imposé à l’Iran, où il avait continué d’écouler des volumes importants au début de l’année 2018. Hors impact de l’Iran, les ventes de PSA se sont ainsi repliées de 6,6% sur l’année 2019. Par marque, c’est Peugeot qui enregistre la plus forte baisse (-16,3%), loin devant Citroën (-5,1%), Opel/Vauxhall (-5,9%) tandis que sa marque « premium » a bondi de 17,4%, mais sur des volumes très modestes (62 500 voitures vendues en 2019).
Un mois de janvier plombant pour la filière en Europe
L’année 2020 commence sur une mauvaise note en Europe tandis que la filière navigue à vue sur la durée et les conséquences de l’impact du coronavirus sur les chaînes de production. En janvier, les ventes automobiles du marché se sont contractées de 7,5%, mais PSA et sa concurrente Renault, la situation est plus dramatique : la première est en baisse de 12,9%, la seconde de 16,3%.
La base de comparaison mensuelle est toutefois relativement défavorable : le calcul ne prend plus en compte les ventes de véhicules britanniques, de nouvelles contraintes environnementales européennes sont entrées en vigueur, et la fiscalité verte a été alourdie dans plusieurs états, dont la France, entraînant une anticipation des ventes en décembre plutôt qu’au mois de janvier.
Mise en route de la fusion avec Fiat-Chrysler
Pour 2020, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) anticipe un repli de 2% pour le marché. C’est dans ce contexte de marché morose que PSA devra gérer avec Fiat-Chrysler la mise en place de leur fusion, attendue pour le courant de l’année 2021. Les deux groupes se sont entendus pour un partage à 50/50 du capital de la future entité.
Mais ils devront mettre sur pied une gouvernance équilibrée et gérer habilement leurs principaux actionnaires, dont les intérêts apparaissent loin d’être convergents. Côté Fiat Chrysler, la famille Agnelli ne devrait pas céder de capital. Côté PSA, FFP la holding familiale de Peugeot, a déjà exprimé son intention d’obtenir davantage à l’issue d’une période contractuelle de trois ans en reprenant pour commencer la participation de BPI France. Au milieu, la participation du Chinois DongFeng, malvenue aux yeux des Américains où le groupe a ses entrées, pourrait à terme être remise en cause.
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